Révélation: Sur la route des armes, de l’Iran aux Houthis

Des armes iraniennes destinées aux Houthis au Yémen ont été saisies lors de deux opérations. (Photo, Coalition arabe)
Des armes iraniennes destinées aux Houthis au Yémen ont été saisies lors de deux opérations. (Photo, Coalition arabe)
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Publié le Jeudi 01 octobre 2020

Révélation: Sur la route des armes, de l’Iran aux Houthis

  • La bande capturée révèle la route vers le Yémen via une base en Somalie
  • Ils ont été emmenés dans la ville portuaire de Bandar Abbas, où ils ont reçu une formation

AL-MUKALLA, Yémen : Une bande de trafiquants d'armes capturée a révélé comment l'Iran fournit des armes aux milices houthies au Yémen via une base en Somalie.

Les Houthis exploitent la pauvreté au Yémen pour recruter des pêcheurs comme contrebandiers d'armes, et envoient des combattants en Iran pour une formation militaire sous le couvert de vols « humanitaires » du Yémen à Oman, a indiqué le groupe.

Les quatre trafiquants sont interrogés depuis mai, date à laquelle ils ont été arrêtés avec une cargaison d'armes à Bab Al-Mandab, le détroit stratégique reliant la mer Rouge au golfe d'Aden.

Dans des séquences vidéo diffusées à la télévision yéménite, le chef de la bande Alwan Fotaini, un pêcheur de Hodeidah, admet avoir été recruté par les Houthis en 2015. Son recruteur, un trafiquant d’armes appelé Ahmed Halas, lui a dit que lui et d'autres pêcheurs opéreraient à partir de la ville côtière de Berberaen Somalie, et qu’ils transporteraient des armes et du carburant vers les Houthis.

Fin 2015, Fotaini s'est rendu à Sanaa et a rencontré un contrebandier houthi appelé Ibrahim Hassam Halwan, connu sous le nom d'Abu Khalel, qui deviendrait plus tard son contact en Iran.

Il s'agit d'un réseau complexe qui nécessite une surveillance constante, d'où le resserrement de la sécurité maritime.

Dr Theodore Karasik, analyste de sécurité

Se faisant passer pour des parents de combattants blessés, Fotaini, Abu Khalel et un autre passeur appelé Najeeb Suleiman ont embarqué sur un vol humanitaire à Oman, puis se sont envolés pour l'Iran. Ils ont été emmenés dans la ville portuaire de Bandar Abbas, où ils ont reçu une formation sur l'utilisation du GPS, le camouflage, le pilotage de navires, ainsi que l'entretien des moteurs.

« Nous sommes restés à Bandar Abbas pendant un mois pendant qu'ils préparaient la cargaison d'armes que nous transporterions au Yémen », a affirmé Fotaini.

Lors de la première mission de contrebande de Fotaini, son travail était d’agir comme leurre pour détourner l’attention d’un autre bateau transportant des armes iraniennes vers les Houthis. « Le plan consistait à appeler l'autre bateau pour changer de cap si on nous interceptait», a-t-il mentionné.

Il a ensuite été envoyé à Mahra au Yémen pour attendre de nouvelles expéditions d'armes. Les Houthis lui ont envoyé les coordonnées d’un lieu maritime où il a rencontré Abu Khalel ,en compagnie d’autres passeurs, avec un bateau chargé d'armes en provenance d'Iran qui ont été livrées aux Houthis.

L'analyste de la sécurité, le Dr Theodore Karasik, a déclaré que les relations commerciales de longue date entre le Yémen et la Somalie rendaient la contrebande d'armes difficile à arrêter. «Il s'agit d'un réseau complexe qui nécessite une surveillance constante, d'où le resserrement de la sécurité maritime », a déclaré à Arab News, Karasik, conseiller principal de Gulf State Analytics à Washington DC aux États-Unis

« Les itinéraires de contrebande suivent les voies de communication traditionnelles qui se mélangent avec d'autres commerces maritimes. La tentation de détourner le regard est parfois forte, une attention particulière est donc nécessaire pour briser ces chaînes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.