Présidentielle: le ton monte entre Macron et Le Pen

Emmanuel Macron lors de son rassemblement à Strasbourg qui clôture un long déplacement dans le Grand-Est. (Photo, AFP)
Emmanuel Macron lors de son rassemblement à Strasbourg qui clôture un long déplacement dans le Grand-Est. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 12 avril 2022

Présidentielle: le ton monte entre Macron et Le Pen

Emmanuel Macron lors de son rassemblement à Strasbourg qui clôture un long déplacement dans le Grand-Est. (Photo, AFP)
  • Emmanuel Macron a attaqué son adversaire d'extrême droite sur l'Europe, dénonçant sa volonté de «sortir de l'Union européenne», sans le dire
  • «Un certain nombre d'électeurs de Jean-Luc Mélenchon peuvent être intéressés par cette protection que je leur offre», a fait valoir Marine Le Pen sur TF1

PARIS: Les deux finalistes à la présidentielle Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés mardi à distance, se répondant du tac au tac sur la réforme des retraites, les institutions et l'Europe. 

Engagés dans une rude bataille pour un second tour à suspense le 24 avril, avec un léger avantage dans les sondages pour le président-candidat, ils tentent d'élargir leur base électorale, notamment à gauche du côté des électeurs très courtisés du leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon, fort de ses 21,95% des voix au premier tour. 

Lors d'un meeting en soirée à Strasbourg, M. Macron, qui a été chahuté par des personnes criant « Mélenchon » ou « rends l'ISF », a attaqué son adversaire d'extrême droite sur l'Europe, dénonçant sa volonté de « sortir de l'Union européenne », sans le dire. 

« Cette élection est aussi un référendum sur l'Europe », a-t-il lancé en défendant sa vision européenne y compris au niveau social et dans la lutte contre les inégalités ou l'évasion fiscale. 

« L'Europe qui est la nôtre n'est pas une alliance de nations qui veulent se faire la guerre, c'est un projet de respect », alors que les »rêves d'empire reviennent », a-t-il ajouté, citant la Russie. 

Auparavant, à Mulhouse, il avait dénoncé « les carabistouilles de madame Le Pen » sur l'Europe. 

Interrogée au JT de 20H de TF1, la candidate RN a répliqué qu'elle n'avait pas l'intention de sortir de l'Europe: « c'est totalement faux ».  

Elle a dit vouloir baisser la contribution financière nette de la France à l'UE, de neuf à quatre milliards d'euros, et retrouver la maîtrise des frontières et de l'immigration, ce qui passera par un référendum. 

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La candidate à la présidentielle du Rassemblement national Marine Le Pen cherche à séduire les électeurs de Jean-Luc Mélenchon en assurant sur TF1 vouloir « préserver » le système de protection sociale et en dénonçant « la politique de déconstruction » du sortant Emmanuel Macron. (Photo, AFP)

« Révolution »  

Marine Le Pen a longuement évoqué les questions institutionnelles lundi, parlant d'une « nécessaire revitalisation de la démocratie ». 

Lors d'une conférence de presse à Vernon, dans l'Eure, elle a proposé une « révolution référendaire » car « seul le peuple devrait avoir la possibilité de réviser la Constitution », selon elle sans l'accord préalable du parlement. 

La candidate RN, qui a fait des scores élevés chez les jeunes et classes populaires, défend notamment les référendums d'initiative citoyenne, au cœur des demandes des manifestants lors de la crise sociale des « gilets jaunes » en 2018 et 2019. 

Elle souhaite réviser la Constitution pour notamment y faire entrer le principe de « priorité nationale » et la primauté du droit national sur le droit international. Et plaide pour un septennat non renouvelable. 

Depuis Mulhouse où il était en déplacement toute la journée, le chef de l'Etat lui a répondu en estimant que « c'est pas vrai qu'on peut réviser la Constitution de manière directe ». 

Sur le septennat, « un bon rythme pour la présidentielle » et « une bonne respiration par rapport au rythme des législatives », il a par contre défendu « le caractère renouvelable » de ce mandat, puisque « ça dépend du peuple ». 

Les deux rivaux se sont également livrés à un échange musclé sur la réforme des retraites.  

Assailli toute la journée de lundi sur son projet d'âge de la retraite à 65 ans, Emmanuel Macron a fini par lancer un signal fort vers l'électorat populaire en se disant prêt à « bouger » sur ce totem de son programme, entrouvrant la porte à un âge de départ à 64 ans. 

Mais pour sa rivale RN, qui défend le maintien de la retraite à 62 ans, le président sortant « ira au bout de son obsession » sur la retraite à 65 ans s'il est réélu, voyant dans l'amendement de son projet une simple « manœuvre » vis-à-vis des électeurs de gauche. 

« Je n'ai aucune confiance dans Emmanuel Macron, mais aucune, et encore moins à dix jours du second tour », a-t-elle dit sur France Inter. 

M. Macron a répété qu'il maintiendrait le principe d'un recul de l'âge de départ de quatre mois par an dès 2023. Mais il faut « ouvrir le jeu », avec une »clause de revoyure » en 2027. 

Critiqué avant le premier tour pour une campagne en pointillé avec peu de déplacements et un seul meeting, il a voulu donner une image radicalement différente de l'entre-deux-tours: « Je fais du terrain », a-t-il assumé. 

« Faire campagne, ce n'est pas qu'aller devant des soutiens. Je vais dans des territoires qui n'ont pas voté pour moi », a-t-il lancé. Les villes de Mulhouse et Strasbourg ont donné plus d'un tiers de leurs suffrages à Jean-Luc Mélenchon, un électorat clef pour le second tour. 

Sarkozy soutient Macron 

Mardi matin, sur France Inter, Marine Le Pen a dénoncé la « trahison » du leader Insoumis vis-à-vis de ses électeurs, appelés à ne pas donner une voix à l'extrême droite, alors que, selon elle, Emmanuel Macron a mené « une politique violemment antisociale ». 

« Un certain nombre d'électeurs de Jean-Luc Mélenchon peuvent être intéressés par cette protection que je leur offre », a-t-elle fait valoir sur TF1 en vantant son programme de protection sociale.  

Enfin, le président-candidat a engrangé deux soutiens de marque mardi: celui de l'ex-président Nicolas Sarkozy - qui n'avait jamais apporté son soutien au premier tour à la candidate LR Valérie Pécresse -, ainsi que l'appui de l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin, éjecté du premier tour de la présidentielle de 2002 par un certain... Jean-Marie Le Pen.  

Les centristes de l'UDI ont eux aussi signalé leur soutien à M. Macron pour le second tour. 


Arrivée de 115 personnes évacuées de Gaza à l'aéroport de Paris-Orly

Selon une source diplomatique, "500 personnes" ont été évacuées par la France depuis l'attaque du 7 octobre. (AFP)
Selon une source diplomatique, "500 personnes" ont été évacuées par la France depuis l'attaque du 7 octobre. (AFP)
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  • Le groupe est constitué de "ressortissants français et de leurs ayants droit, de personnels de l'Institut français de Gaza et leurs familles, de personnalités palestiniennes proches de notre pays"
  • La semaine dernière, 59 personnes étaient déjà arrivées en région parisienne, selon la même source

ORLY: Un groupe de 115 personnes évacuées de la bande de Gaza, à l'initiative de la France, est arrivé à l'aéroport de Paris-Orly vendredi, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le groupe est constitué de "ressortissants français et de leurs ayants droit, de personnels de l'Institut français de Gaza et leurs familles, de personnalités palestiniennes proches de notre pays", a détaillé une source diplomatique, précisant que cette arrivée depuis Gaza est la plus importante depuis le début de la guerre lancée en représailles à l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

La semaine dernière, 59 personnes étaient déjà arrivées en région parisienne, selon la même source.

Les familles déjà présentes en France ont attendu en fin de matinée l'arrivée de leurs proches dans une ambiance joyeuse, ont constaté les journalistes de l'AFP.

Parmi les nouveaux arrivés, il y a "des étudiants, boursiers du gouvernement français, qui ont leur bourse depuis 15 ou 18 mois à peu près, mais qui n'avaient pas encore pu venir effectuer leurs études en France", ainsi que des "chercheurs et artistes", venus "pour la plupart avec leur famille", selon Annick Suzor-Weiner, professeure émérite à l'université Paris-Saclay, vice-présidente du réseau Migrants dans l'enseignement supérieur.

Selon une source diplomatique, "500 personnes" ont été évacuées par la France depuis l'attaque du 7 octobre.

Rompant une trêve de près de deux mois dans la guerre déclenchée il y a plus d'un an et demi, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre dans la bande de Gaza et au moins 1.978 Palestiniens ont été tués depuis, selon les chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé du Hamas.

Ce bilan porte à 51.355 le nombre de morts dans la bande de Gaza, selon la même source, depuis le début de la guerre.

Cette attaque sans précédent a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.


Accusé de complicité de crimes de guerre en Syrie, un ex-rebelle salafiste jugé à partir de mardi à Paris

Des automobilistes passent devant un grand panneau représentant le nouveau drapeau syrien, datant à l'origine de la période d'indépendance et utilisé par les rebelles contre le gouvernement dirigé par Assad, avec un slogan en arabe indiquant « La Syrie pour tous », dans la ville de Lattaquié, à l'ouest de la Syrie, le 9 mars 2025. (AFP)
Des automobilistes passent devant un grand panneau représentant le nouveau drapeau syrien, datant à l'origine de la période d'indépendance et utilisé par les rebelles contre le gouvernement dirigé par Assad, avec un slogan en arabe indiquant « La Syrie pour tous », dans la ville de Lattaquié, à l'ouest de la Syrie, le 9 mars 2025. (AFP)
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  • Pour les avocats de l'accusé, Romain Ruiz et Raphaël Kempf, la chute en décembre 2024 du régime de Bachar al-Assad ouvre de nouvelles perspectives et pose la "question de la légitimité" de ce procès
  • Ex-officier de l'armée syrienne, Majdi Nema avait fait défection en novembre 2012 pour rejoindre Zahran Alloush, fondateur et commandant en chef de Liwa al-Islam, devenu JAI en 2013

PARIS: Un an après avoir condamné par défaut trois hauts responsables du régime syrien de Bachar al-Assad à la perpétuité, la justice française juge à partir de mardi un ex-rebelle salafiste syrien pour complicité de crimes de guerre commis entre 2013 et 2016 dans son pays.

Placé en détention provisoire depuis janvier 2020, Majdi Nema, ancien membre de Jaysh al-Islam (JAI, Armée de l'islam), conteste les accusations, affirmant n'avoir eu qu'un "rôle limité" dans ce groupe prônant la charia et qui combattait le régime syrien.

Agé de 36 ans, il sera jugé, en vertu de la compétence universelle de la justice française, pour complicité de crimes de guerre et pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes de guerre. Il est notamment soupçonné d'avoir aidé à enrôler des enfants ou des adolescents dans les rangs des "Lionceaux de l'islam" et à les former à l'action armée.

Pour ces faits, il encourt 20 ans de réclusion criminelle.

"Ce dossier sera l'occasion de mettre en lumière toute la complexité du conflit syrien qui ne se limitait pas aux crimes du régime", estime Marc Bailly, avocat de la Fédération internationale des droits humains et de plusieurs parties civiles aux côtés de Me Clémence Bectarte.

Ex-officier de l'armée syrienne, Majdi Nema avait fait défection en novembre 2012 pour rejoindre Zahran Alloush, fondateur et commandant en chef de Liwa al-Islam, devenu JAI en 2013. Ce groupe avait pris dès 2011 le contrôle de la Ghouta orientale, au nord-est de Damas.

Proche du chef du mouvement, l'accusé avait pris comme nom de guerre Islam Alloush.

Etudiant en France 

Aux enquêteurs, il a affirmé avoir quitté la Ghouta orientale fin mai 2013 pour rejoindre la Turquie, d'où il agissait comme porte-parole de JAI, ce qui prouverait qu'il n'a pu commettre les crimes reprochés. Il dit avoir quitté le groupe en 2016.

En novembre 2019, il était arrivé en France pour suivre comme étudiant un cycle de conférences à l'Institut de recherche sur le monde arabe et musulman de l'université Aix-Marseille (sud-est).

Alors qu'une plainte avait été déposée en France contre JAI quelques mois auparavant, il avait été interpellé en janvier 2020 et inculpé par un juge du pôle crimes contre l'humanité du tribunal de Paris.

Au terme de la procédure, il avait aussi été renvoyé devant les assises pour complicité de disparitions forcées. Il était mis en cause, en tant que membre de JAI, dans l'enlèvement le 9 décembre 2013 de quatre militants des droits humains, dont l'avocate et journaliste syrienne Razan Zeitouneh, jamais retrouvés.

Mais la cour d'appel de Paris a annulé ces poursuites en novembre 2023 pour des raisons procédurales, même si elle affirmait dans son arrêt que "Jaysh al-Islam doit être considéré comme responsable de la disparition" des quatre activistes. Ce qui avait été ensuite validé par la Cour de cassation, la juridiction la plus élevée de l'ordre judiciaire français.

Pendant l'instruction, la défense de Majdi Nema a contesté le principe de la compétence universelle de la justice française, qui lui permet de juger un étranger pour des crimes contre l'humanité ou des crimes de guerre commis à l'étranger contre des étrangers, mais la Cour de cassation a rejeté son pourvoi.

Légitimité du procès 

Pour les avocats de l'accusé, Romain Ruiz et Raphaël Kempf, la chute en décembre 2024 du régime de Bachar al-Assad ouvre de nouvelles perspectives et pose la "question de la légitimité" de ce procès.

"Il est incontestable qu'à travers l'organisation de ce procès, la justice française manifeste une forme de mépris envers les Syriens", désireux de juger sur leur sol leurs ressortissants, estiment-ils.

"En l'état actuel, il est impossible de faire un procès en Syrie pour ces crimes. Il n'y a pas d'autorité diplomatique, pas d'autorité judiciaire, et à ce stade pas de réelle séparation des pouvoirs", rétorque Me Bailly.

D'autant que le flou règne sur les rapports entre le groupe et les nouvelles autorités syriennes.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, JAI avait des liens avec le groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Sham, dirigé par Ahmad al-Chareh, désormais président par intérim du pays. JAI pourrait agir sous d'autres noms depuis que le nouveau pouvoir a annoncé la dissolution des groupes armés et leur intégration dans la nouvelle armée.

Le procès est prévu jusqu'au 27 mai devant la cour d'assises de Paris.

 


Lycéenne tuée à Nantes: le profil de l'agresseur examiné, vive émotion au lycée

Au lendemain de l'attaque au couteau dans un collège-lycée privé de Nantes où un hommage doit être rendu vendredi après-midi à l'adolescente tuée, les enquêteurs vont tenter de cerner les motivations de l'auteur présumé, un adolescent qui a été hospitalisé jeudi soir après un examen psychiatrique. (AFP)
Au lendemain de l'attaque au couteau dans un collège-lycée privé de Nantes où un hommage doit être rendu vendredi après-midi à l'adolescente tuée, les enquêteurs vont tenter de cerner les motivations de l'auteur présumé, un adolescent qui a été hospitalisé jeudi soir après un examen psychiatrique. (AFP)
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  • Vendredi matin, une dizaine de roses blanches ainsi qu'un bouquet ont été déposés devant l'accueil de l'établissement, tandis que les portes du collège et du lycée resteront closes pour la journée
  • Le président Emmanuel Macron a salué le "courage" des professeurs qui "ont sans doute empêché d'autres drames"

NANTES: Au lendemain de l'attaque au couteau dans un collège-lycée privé de Nantes où un hommage doit être rendu vendredi après-midi à l'adolescente tuée, les enquêteurs vont tenter de cerner les motivations de l'auteur présumé, un adolescent qui a été hospitalisé jeudi soir après un examen psychiatrique.

Vendredi matin, une dizaine de roses blanches ainsi qu'un bouquet ont été déposés devant l'accueil de l'établissement, tandis que les portes du collège et du lycée resteront closes pour la journée, a constaté une correspondante de l'AFP.

Pour quelle raison cet élève du collège-lycée privé Notre-Dame de Toutes-Aides, interpellé peu après les faits, a-t-il poignardé mortellement une de ses camarades, jeudi en milieu de journée, avant de s'attaquer à trois autres élèves, dont un était entre la vie et la mort jeudi soir ?

Le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy, a annoncé qu'il donnerait une conférence de presse vendredi à 18H.

"Le psychiatre ayant procédé à l'examen du mis en cause a conclu à l'incompatibilité de son état de santé avec la mesure de garde à vue en cours", a-t-il indiqué à la presse dans la soirée. "L'intéressé va donc être désormais conduit à l'hôpital".

Quelques heures plus tôt, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et sa collègue de l'Education Elisabeth Borne s'étaient rendus sur place pour saluer le travail des forces de l'ordre, des secours ainsi que du personnel enseignant qui a permis de maîtriser l'agresseur et d'éviter un bilan plus lourd.

Trois autres élèves ont été blessés par l'adolescent et pour l'un d'eux, il n'y a "pas de garantie" qu'il soit "totalement tiré d'affaire", a indiqué Mme Borne.

Pour la journée de vendredi, les cours sont maintenus pour l'école primaire mais suspendus pour les collégiens et les lycéens, la cellule psychologique restera ouverte au sein du groupe scolaire. Un appel à déposer des fleurs devant l'établissement à 15h30 a été lancé et partagé sur les réseaux sociaux.

Portiques 

L'agresseur semble quant à lui présenter un profil singulier.

"Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu'il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi", a témoigné auprès de l'AFP une collégienne.

Peu avant d'attaquer ses camarades au couteau, il a envoyé aux élèves un courriel sombre et confus consulté par l'AFP. Il y évoque notamment "la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l'humain", revendiquant une "révolte biologique" afin que "l'équilibre naturel, même cruel" reprenne "sa place" contre "l'écocide globalisé".

Bruno Retailleau a estimé que "ce n'est pas un fait divers, ce drame, cette tragédie, c'est un fait de société".

"Nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme, qui a voulu déconstruire les interdits, l'autorité, l'ordre, les hiérarchies et qui a accouché finalement de toute cette violence", a-t-il poursuivi.

Rappelant le décès un mois auparavant d'un jeune poignardé devant un lycée en Essonne, Bruno Retailleau a indiqué que "comme tant de Français, on ne se résout pas à ce que ces lieux de vie, ces lieux d'enseignement deviennent parfois des lieux d'ensauvagement, des lieux de mort".

Le président Emmanuel Macron a salué le "courage" des professeurs qui "ont sans doute empêché d'autres drames".

François Bayrou a lui estimé que l'installation de portiques à l'entrée des établissements scolaires était "une piste" pour éviter de nouvelles attaques au couteau dans les écoles.

"Un couteau, une arme blanche potentiellement dangereuse et même létale (...) ces armes-là, elles doivent être bannies, donc elles doivent être pourchassées. Tout le monde doit savoir qu'elles sont interdites et les contrôles nécessaires doivent être conduits", a déclaré le Premier ministre devant la presse.