Le premier journal du Royaume célèbre son 100e anniversaire

Logo du journal Oumm al-Qura. (Photo fournie)
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Premier numéro du journal Oumm al-Qura. (Photo fournie)
Premier numéro du journal Oumm al-Qura. (Photo fournie)
Numéro 524 du journal Oumm al-Qura. (Photo fournie)
Numéro 524 du journal Oumm al-Qura. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 01 avril 2022

Le premier journal du Royaume célèbre son 100e anniversaire

  • Oumm al-Qura est le premier média à travers lequel les Saoudiens ont pu en apprendre davantage sur eux-mêmes et sur le monde
  • «À ses débuts, c’était la seule source d’information en Arabie saoudite. Il n’y avait pas de télévision, de radio ou d’autres médias»

LA MECQUE: Une semaine après l’arrivée du roi Abdelaziz à La Mecque en l’an 1343 de l’hégire (1924 apr. J.-C.), le journal Oumm al-Qura a été publié, marquant le début de l’aventure médiatique en Arabie saoudite, un pays désormais membre du Groupe des vingt (G20).

Sous le patronage du roi Salmane, le 100e anniversaire du journal officiel saoudien a été célébré, mercredi, à la Chambre des expositions et des événements de La Mecque – l’endroit où il a vu le jour.

L’événement s’est tenu en présence du prince Khaled al-Faisal, gouverneur de la province de La Mecque, et du Dr Majid al-Qasabi, ministre des Médias par intérim.

 

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Dernier numéro du journal Oumm al-Qura. (Photo fournie)

 

Avec le numéro 4 928, l’hebdomadaire tourne une nouvelle page, mais sous une forme plus développée pour refléter l’ère de la renaissance et de la transformation numérique dont l’ensemble du pays est témoin.

Cependant, l’historien et écrivain Mohammed al-Qasha'ami déclare à Arab News que le journal n’a pas toujours été aussi populaire, en particulier à l’époque de son premier rédacteur en chef, Yusuf Yasin.

«En l’an 1443 de l’hégire (2022 apr. J.-C.), le journal était administrativement et éditorialement lié au bureau administratif du prince Faisal ben Abdelaziz, qui était vice-roi (et plus tard troisième roi de l’Arabie saoudite moderne)», explique-t-il.

Oumm al-Qura est le premier média à travers lequel les Saoudiens ont pu en apprendre davantage sur eux-mêmes et sur le monde, poursuit-il. 

«À ses débuts, c’était la seule source d’information en Arabie saoudite. Il n’y avait pas de télévision, de radio ou d’autres médias», précise-t-il.

Le journal a fait des progrès remarquables sous le mandat de son troisième rédacteur en chef, Mohammed Saeed Khoja, indique M. Al-Qasha'ami.

«Avant M. Khoja, le journal ne servait qu’aux déclarations officielles, aux nouvelles sur les guerres et aux informations générales», insiste-t-il. «Mohammed Saeed Khoja a été le premier à publier des nouvelles locales sur l’éducation, l’eau... tout était dans le journal, même la nécessité d’examens médicaux avant le mariage pour éviter que les personnes transmettent des maladies génétiques», ajoute-t-il.

Malgré les améliorations apportées au journal par M. Khoja, ce dernier est décédé au début de la trentaine.

 

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(Photo fournie)

 

M. Al-Qasha'ami explique que pendant la Seconde Guerre mondiale, tous les journaux, y compris Sout al-Hijaz, Al-Madina et Al-Manhal, ont cessé de paraître, mais Oumm al-Qura ne l’a fait que pendant quelques jours.

«Lorsque le roi Abdelaziz a appris que la publication du journal pouvait s’arrêter en raison de ces circonstances, il a insisté pour qu’il continue de paraître», renchérit-il.

S’adressant à Arab News, Abdallah al-Ahmadi, directeur général d’Oumm al-Qura, indique que le parrainage par les dirigeants de la célébration du centenaire est une source de fierté pour tous ceux qui ont travaillé au sein du journal.

«Nous sommes également fiers que feu le roi Abdelaziz soit celui qui a créé le journal, lorsqu’il s’est emparé de La Mecque. De plus, nous sommes très heureux d’être le seul journal à documenter l’Histoire et les exploits de tous les rois saoudiens», rapporte-t-il.

Se tournant vers l’avenir, M. Al-Ahmadi déclare que l’entreprise avait commencé à travailler sur le développement du journal conformément aux objectifs de l’initiative Vision 2030, notamment sa transition vers un format numérique.

 

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(Photo fournie)

 

«Nous travaillons également à relancer le site Web du journal, qui, selon nous, pourra rivaliser à l’échelle arabe et internationale», note-t-il.

M. Al-Ahmadi affirme que l’entreprise possède une importante bibliothèque d’archives sur l’Histoire de l’Arabie saoudite et il invite les chercheurs, les historiens et les étudiants à en tirer profit.

Depuis son premier numéro, paru il y a un siècle, le journal a documenté des nouvelles et des événements importants. Pour marquer son centenaire, il a publié un certain nombre de unes issues de ses archives, notamment les détails de la première transmission télévisée en direct au Royaume, la première photo de la Kaaba Kiswa, le premier défilé militaire et bien d’autres.

Dans le numéro 1 506, publié en l’an 1373 de l’hégire (1954 apr. J.-C.), le journal a documenté les détails de la première session du Conseil des ministres à Riyad, présidée par le roi Saoud ben Abdelaziz.

Un certain nombre de décrets royaux ont été annoncés lors de cette réunion, notamment celui visant à établir un conseil administratif dans chaque ville, dirigé par le gouverneur et le juge et formé par les chefs des départements du gouvernement local et les dignitaires.

Selon le décret, les personnes nommées à la tête des conseils administratifs étaient chargées de discuter de questions liées à l’intérêt national dans le cadre d’un système prédéfini. La mise en place de conseils municipaux, destinés à organiser et à développer les villes, a également été abordée lors de cette session.

Le journal rapporte également que la création du Comité des doléances et du Bureau des experts a été approuvée lors de la première session du Conseil des ministres.

Rushdi Malhas a succédé à M. Yasin en tant que rédacteur en chef du journal. Tous deux ont occupé des postes diplomatiques sous le règne du roi Abdelaziz. Ils ont été suivis par Mohammed Saeed Khoja, Fouad Chaker, Abdel Qudus al-Ansari, Hussein Aqeel, Fa’iq Hariri, Ahmed Madkhali, Ahmed al-Ghamdi et Hussein Bafaqeeh, avant qu’Achraf al-Husaini n’occupe le poste.

À ses débuts, le journal coûtait une piastre et les abonnements s’élevaient à une demi-livre, dans la monnaie utilisée à l’époque. Les premiers numéros ne comptaient que quatre pages, mais ce nombre a augmenté au fil des ans pour atteindre trente-deux et même quarante-huit pages. Aujourd’hui, le journal coûte cinq riyals saoudiens (soit 1,21 euro).

Tous les numéros précédents du journal peuvent être consultés au Centre national des archives.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Imane Alaoui, auteure de «Flavors of Morocco Transcended», rejoint E& Beach Canteen pour un cours culinaire en direct ce dimanche

Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
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  • Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï
  • Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe

DUBAÏ : Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended », invite les aficionados de la cuisine à embarquer pour un voyage culinaire sans précédent.

Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï.

Au cours de cette expérience immersive, les participants visiteront la cuisine marocaine, découvrant et savourant des recettes exquises adaptées aux palais et aux styles de vie modernes. Au cœur de l'événement se trouve le célèbre tajine marocain, pour s'adapter à l'emploi du temps trépidant des habitants de Dubaï.

Flavors of Morocco Trenscended par Imane Alaoui (fournie)
Flavors of Morocco Transcended par Imane Alaoui (fournie)

Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe, en veillant à ce qu'elle soit accessible à tous ceux qui ont une passion pour la cuisine et un amour pour les saveurs diverses. Grâce à ce cours culinaire, les participants acquerront des connaissances inestimables, des compétences pratiques et une nouvelle appréciation de la riche tapisserie de la gastronomie marocaine.

Pour vous lancer dans cette aventure culinaire, rendez-vous sur : www.breakbread.com/experiences .

À propos d'Imane Alaoui :

Passionnée de cuisine et par le partage de son héritage, Imane Alaoui est connue pour son approche innovante de la cuisine marocaine. Elle cherche à inspirer les autres pour embrasser la richesse et la diversité de la gastronomie marocaine.

À propos de « Flavors of Morocco Transcended » (Les saveurs du Maroc transcendées)

« Les saveurs du Maroc transcendées » est un livre de recettes qui réinvente les plats marocains traditionnels pour un public moderne. Le livre présente un mélange harmonieux de saveurs authentiques et de tournures contemporaines, invitant les lecteurs à un voyage culinaire captivant à travers le paysage culinaire vibrant du Maroc.

 


L'Arabie saoudite annonce la Semaine de la mode de la mer Rouge

Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents. (Photo Arab News).
Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents. (Photo Arab News).
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  • Organisé par la Commission saoudienne de la mode, cet événement mettra en vedette des créateurs locaux et internationaux
  • L’Arabie saoudite avait accueilli sa première semaine de la mode en 2023 à Riyad

DUBAÏ: Le Royaume s’apprête à accueillir la toute première Semaine de la mode de la mer Rouge. Prévu en bord de mer sur l'île d'Ummahat, cet événement glamour se déroulera du 16 au 18 mai au St. Regis Red Sea Resort. Organisé par la Commission saoudienne de la mode, cet événement mettra en vedette des créateurs locaux et internationaux. Son objectif est de célébrer la fusion entre l'esthétique traditionnelle saoudienne et le design contemporain de pointe.

Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents.

Rappelons que l'Arabie saoudite avait accueilli sa première semaine de la mode en 2023 à Riyad. L'événement, qui s’était déroulé dans le quartier financier du roi Abdallah du 20 au 23 octobre, a jeté les bases de la nouvelle capitale de la mode au Moyen-Orient.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La rappeuse afghane Sonita Alizada, voix des jeunes filles pour la liberté

Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars. (AFP).
Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars. (AFP).
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  • Non au travail des enfants, aux mariages forcés, au renoncement à ses rêves: à travers le rap, Sonita Alizada (ou Alizadeh) a trouvé un médium parfait pour crier ses combats et raconter son histoire démarrée sous le régime taliban
  • Postée sur internet, la vidéo est vue plus de 8.000 fois le premier jour, tant les mariages forcés sont répandus dans le monde avec 12 millions de mineures mariées chaque année, selon l'Unicef

ARROMANCHES-LES-BAINS: Non au travail des enfants, aux mariages forcés, au renoncement à ses rêves: à travers le rap, Sonita Alizada (ou Alizadeh) a trouvé un médium parfait pour crier ses combats et raconter son histoire démarrée sous le régime taliban.

"Comme toutes les filles, je suis en cage, je ne suis qu'un mouton qu'on élève pour le dévorer", chante-t-elle, en 2014 en Iran, dans "Brides for sale" (Mariées à vendre), en robe de mariée, code-barre et ecchymoses sur le visage. "Relis le Coran! Il ne dit pas que les femmes sont à vendre."

Postée sur internet, la vidéo est vue plus de 8.000 fois le premier jour, tant les mariages forcés sont répandus dans le monde avec 12 millions de mineures mariées chaque année, selon l'Unicef.

Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars.

Repérée par la documentariste iranienne Rokhsareh Ghaem Maghami qui verse 2.000 dollars, elle a droit à six mois de sursis et saisit sa chance lorsqu'une ONG américaine lui propose d'étudier aux Etats-Unis.

Dans l'Utah, les débuts sont difficiles pour celle qui ne sait dire en anglais que "salut, je suis une rappeuse". Elle découvre aussi qu'aux Etats-Unis les mariages de mineures existent.

Elle décide de raconter son histoire dans les écoles, jusqu'au très prisé festival américain du film de Sundance où le documentaire qui lui est consacré, "Sonita", remporte en 2016 le prix du jury.

Ses jeunes années sont marquées par la peur des Talibans et la faim. Née à Herat en 1996, elle a environ cinq ans lorsqu'elle fuit avec ses parents et ses sept frères et sœurs, sans papiers, vers l'Iran.

"On pensait que la vie y serait plus facile, sans guerre mais c'était très difficile de se faire accepter à cause de l'image des Afghans", se rappelle Sonita Alizada, 27 ans, dans un entretien avec l'AFP.

Là aussi, interdiction d'aller à l'école: "Je cirais des chaussures avec mes frères puis je vendais des fleurs." Sa première bonne étoile est une femme qui apprend clandestinement aux filles à lire et à écrire dans une mosquée.

« Toujours en colère »

De retour en Afghanistan, son père, malade, meurt. Son mariage est planifié puis annulé lorsqu'elle retourne en Iran. Sonita y rencontre une association qui lui permet de prendre des cours de guitare en secret... et l'encourage à écrire après avoir remporté un prix de poésie.

Un jour l'artiste en devenir entend le rappeur star Eminem et, sans comprendre les paroles, pense que c'est "probablement la meilleure façon de partager une histoire".

La jeune fille écrit "Brides for sale" même si sa mère, mariée à 12 ans et illettrée, lui interdit de faire du rap. C'est le succès et le départ vers les Etats-Unis.

Devenue sa plus grande admiratrice, sa mère apparaît dans son clip "Run Boy", qui parle des Talibans essayant d'empêcher la scolarisation des filles.

Le 4 juin, elle sera à Caen, dans le nord-ouest de la France, pour le prix Liberté, qu'elle a remporté en 2021. La jeune artiste chantera "Stand up" avec des locaux et le clip de la chanson, filmé sur les plages du Débarquement, sera diffusé devant des vétérans de la Seconde Guerre mondiale.

"Toujours en colère", elle continue de défendre avec le rap et sur les réseaux sociaux la liberté sous toutes ses formes: à l'éducation, à s'exprimer, à choisir son partenaire. Elle a aussi mis en place deux projets en Afghanistan pour aider les enfants et les femmes.

Diplômée l'année dernière en droits humains et en musique à New York, Sonita Alizada veut maintenant étudier la politique à Oxford.

"L'art et la politique vont ensemble. Toute ma musique parle de politique, de faire la différence, de donner de l'espoir, de prendre conscience. Alors j'essaye d'éveiller les consciences à travers la musique", souligne celle qui espère, un jour, pouvoir prendre une part active dans l'avenir de son pays.