Arabie saoudite: «Après deux pénibles années, nous pouvons finalement profiter du ramadan»

L'assouplissement des mesures contre la Covid-19 a donné aux Saoudiens une raison supplémentaire de célébrer le ramadan (Photo, Shutterstock).
L'assouplissement des mesures contre la Covid-19 a donné aux Saoudiens une raison supplémentaire de célébrer le ramadan (Photo, Shutterstock).
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Publié le Vendredi 01 avril 2022

Arabie saoudite: «Après deux pénibles années, nous pouvons finalement profiter du ramadan»

  • Les habitants du Royaume ont partagé leur enthousiasme face à ces allègements de mesures à l’approche du mois sacré
  • «La levée de ces restrictions montre que nous pouvons venir à bout de ce virus», a signalé Saoud al-Saoud

RIYAD: À l’approche du ramadan, l'assouplissement des restrictions liées à la Covid-19 ne pouvait pas mieux tomber pour les résidents et les citoyens d’Arabie saoudite.
Les prières dans les mosquées, notamment les tarāwīḥ, ou dévotions nocturnes, reprendront après une interruption de deux ans due aux mesures imposées aux rassemblements sociaux. Les bazars et autres activités festives ont également été autorisés, ajoutant à l'ambiance festive.
Le 4 mars 2020, l'Arabie saoudite a suspendu la Omra pour les citoyens et les résidents par crainte de la propagation de la Covid-19, tandis que les visites des pèlerins à la mosquée du Prophète à Médine ont aussi été limitées.
En mars de cette année, le ministère saoudien de la Santé a levé la plupart des mesures de précaution et de prévention liées à la pandémie, notamment le port du masque en public et la distanciation sociale dans les espaces publics et privés.
Les habitants du Royaume ont partagé leur enthousiasme face à ces allègements de mesures à l’approche du mois sacré.
«Je suis heureuse de voir que le ramadan est célébré à fond», a déclaré Wid Massoud, 26 ans, de Djeddah, à Arab News.
«Nous avons vécus deux années difficiles, socialement, économiquement et psychologiquement, donc ramener l'ambiance festive est quelque chose dont on se réjouit.»
Elle a ajouté: «Ces deux dernières années m'ont vraiment ouvert les yeux. Passer du temps à la mosquée a toujours été l'un de mes moyens préférés pour me détendre et me connecter à Dieu pendant le ramadan. À présent, seul le temps nous dira si ce sera une option confortable cette année aussi.»
Massoud est la plus jeune de sa famille et vit toujours avec ses parents. «Notre maison est en fait celle des grands-parents, où tout le monde se retrouve tous les jours pour l’Iftar. Ce sera merveilleux d'avoir tous mes neveux et nièces autour de moi au quotidien. Cette facette du ramadan m’a définitivement manqué.»
La résidente de Djeddah a révélé que faire partie de Khair for All (le bien pour tous), un groupe de jeunes volontaires qui donnent de leur temps et de leurs efforts afin de fournir de la nourriture et d'autres produits de première nécessité aux personnes vivant dans les quartiers pauvres de la ville, lui a également manqué.
Ces deux dernières années, les 35 millions d'habitants du Royaume ont attendu le moment où ils pourraient mettre derrière eux les restrictions liées à la pandémie. Avec des cas quotidiens qui se comptent désormais par centaines et en baisse, la vie semble revenir à la normale.
«Je pense que c'est merveilleux que toutes les restrictions liées à la Covid-19 aient été levées à ce moment, car depuis deux ans, les gens vivent dans l'incertitude et la peur de contracter le virus», a expliqué Saoud al-Saoud, habitant de Djeddah âgé de 26 ans.
«La levée de ces restrictions montre que nous pouvons venir à bout de ce virus. C'est encore mieux que cela se soit produit à temps pour ce Ramadan, afin que les gens puissent pratiquer correctement toutes les activités du Ramadan.»
Al-Saoud a ajouté: «J'aime la façon dont le ramadan rassemble des communautés entières et tout le monde semble être de meilleure humeur. C'est parce que le ramadan est une période où l’on se rapproche de Dieu. Pour moi, ce mois sacré consiste à faire de moi le meilleur musulman possible.»
«Ce Ramadan, j'ai hâte d'aller dans les quartiers défavorisés de ma ville pour donner des colis alimentaires aux personnes dans le besoin. C’est une activité de bienfaisance qui m’a manqué ces deux dernières années.»
L’Arabie saoudite n'exige plus que les voyageurs présentent une preuve de vaccination contre la Covid-19, fournissent un test PCR négatif ou se soumettent à une quarantaine à leur arrivée dans le Royaume.
Toutefois, le port de masques à l'intérieur reste toujours en vigueur et les gens doivent toujours montrer leur preuve de vaccination sur l'application Tawakkalna pour avoir accès à des établissements tels que les hôtels et les restaurants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".