La BBC porte plainte auprès de l’ONU contre les violences en ligne de l’Iran à l’égard des femmes journalistes

Fardad Farahzad, présentateur du service persan de la BBC, se prépare à présenter le journal télévisé, au siège de la société à Londres. (Photo, AP)
Fardad Farahzad, présentateur du service persan de la BBC, se prépare à présenter le journal télévisé, au siège de la société à Londres. (Photo, AP)
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Publié le Samedi 26 mars 2022

La BBC porte plainte auprès de l’ONU contre les violences en ligne de l’Iran à l’égard des femmes journalistes

  • Le recours appelle l’ONU à prendre des mesures contre le comportement de l’Iran à l’égard des femmes journalistes de BBC News Persian
  • Depuis le lancement de la chaîne BBC News Persian en 2009, les employés et leurs familles sont victimes de harcèlement et d'intimidation, mentionne la BBC

DUBAÏ: Le BBC World Service a déposé cette semaine une nouveau recours urgent contre l’Iran auprès de l’ONU en raison des violences en ligne dont sont victimes les femmes journalistes travaillant pour BBC News Persian.

Ces dernières font l’objet d’attaques et de harcèlement incessants en ligne, y compris de menaces de viol et de mort, indique la BBC.

«Nous déplorons sincèrement le harcèlement violent, misogyne et genré dont nos femmes journalistes sont victimes chaque jour», déclare Liliane Landor, contrôleuse principale de BBC International News et directrice du World Service.

Ces actes de harcèlement comprennent des menaces de mort et de viol, des attaques contre leur crédibilité, le piratage et l’hameçonnage de leurs courriels et téléphones, ainsi que des histoires fausses et diffamatoires sur leur vie privée.

Les informations obtenues par le biais du piratage et de l’hameçonnage sont souvent utilisées pour diffuser en ligne de fausses histoires à leur sujet, qui sont ensuite utilisées pour interroger les membres de leur famille en Iran, ajoute la BBC.

Les fausses histoires ne leur nuisent pas seulement sur le plan professionnel, mais visent également à entacher leur réputation en remettant en question leurs relations avec leurs collègues et en commentant leurs tenues vestimentaires.

Les insultes en ligne et le cyberharcèlement ont un impact considérable sur les femmes journalistes de BBC News Persian, et nombre d’entre elles ont déclaré dans des interviews qu’elles avaient renoncé à utiliser les réseaux sociaux par crainte du harcèlement.

«Un journalisme fiable et impartial est fondamental pour toute démocratie et ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pourrons garantir la sécurité des journalistes partout dans le monde et veiller à ce que les voix des femmes soient écoutées. Nous devons pouvoir travailler sans entrave, à l’abri des menaces et des insultes», poursuit Mme Landor.

Ces attaques incessantes ont entraîné de graves problèmes de santé mentale et physique, notamment l’anxiété, les traumatismes psychologiques et la dépression.

Le recours de la BBC appelle l’Iran à prendre des mesures contre les responsables de la violence en ligne à l’égard des femmes journalistes en enquêtant sur eux et en les poursuivant en justice.

«Les femmes journalistes de BBC News Persian sont confrontées chaque jour à une violence en ligne odieuse, simplement parce qu’elles font leur travail. Il s’agit d’un cas paradigmatique de ce que les experts de l’ONU appellent la “censure genrée”», soulignent les avocates internationales du BBC World Service, Caoilfhionn Gallagher CR et Jennifer Robinson.

«Les insultes misogynes et sexistes en ligne et toutes les menaces de violence physique ou sexuelle à l’encontre des journalistes ont pour objectif de forcer les femmes à se déconnecter et de réduire les femmes journalistes au silence. C’est inacceptable et cela doit cesser», ajoutent-elles.

La BBC a déposé de multiples plaintes auprès de l’ONU depuis 2017. Depuis le lancement de la chaîne BBC News Persian en 2009, les employés et leurs familles sont victimes de harcèlement et d'intimidation, mentionne la BBC.

Les employés de BBC News Persian ne peuvent pas rentrer chez eux en Iran en raison du risque d’arrestation et de poursuites judiciaires, ce qui fait qu’aucun employé du réseau médiatique ne travaille dans le pays.

Les femmes journalistes ne sont pas les seules à être harcelées. Des membres de leurs familles ont été arrêtés, détenus, interrogés à plusieurs reprises et licenciés. Leurs passeports ont même été confisqués et ils ont subi des pressions pour encourager leurs proches à quitter la BBC et à retourner en Iran.

En 2017, l’Iran a annoncé l’ouverture d’une enquête criminelle de sécurité nationale visant 152 membres du personnel de BBC News Persian et a gelé tous les actifs de ces derniers en Iran.

L’Iran a «des obligations internationales de diligence», expliquent les deux avocates. «Nous appelons l’ONU à condamner les attaques et à s’assurer que l’Iran respecte ses obligations internationales».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.