Blinken se rend en Israël, en Cisjordanie, au Maroc et en Algérie

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken assiste à une réunion du Conseil de l'Atlantique Nord lors d'un sommet de l'OTAN au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 24 mars 2022. (Photo, AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken assiste à une réunion du Conseil de l'Atlantique Nord lors d'un sommet de l'OTAN au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 24 mars 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 25 mars 2022

Blinken se rend en Israël, en Cisjordanie, au Maroc et en Algérie

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken assiste à une réunion du Conseil de l'Atlantique Nord lors d'un sommet de l'OTAN au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 24 mars 2022. (Photo, AFP)
  • Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rendra en Israël, en Cisjordanie, au Maroc et en Algérie du 26 au 30 mars
  • Le secrétaire d'Etat rencontrera d'abord le Premier ministre israélien Naftali Bennett, puis le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah

WASHINGTON: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken va se rendre en Israël, en Cisjordanie, au Maroc et en Algérie du 26 au 30 mars pour « renforcer la sécurité régionale » mais aussi pour « intensifier les efforts » face à l'invasion russe en Ukraine, a annoncé jeudi le département d'Etat. 

Au cours de cette tournée, le secrétaire d'Etat évoquera « la guerre menée par le gouvernement russe en Ukraine, les activités déstabilisatrices de l'Iran » ainsi que « les accords de normalisation entre Israël, les relations entre Israéliens et Palestiniens, et la préservation de la possibilité d'une solution à deux Etats au confit israélo-palestinien », précise un communiqué.  

M. Blinken s'entretiendra d'abord avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett, qui s'est proposé comme médiateur dans le conflit lancé par Moscou contre Kiev; puis il se réunira avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah. 

Le secrétaire d'Etat américain avait déjà rencontré M. Abbas l'an dernier, et affirmé qu'après des années de divorce sous l'ère Trump, Washington voulait « reconstruire » sa relation avec les Palestiniens tout en reconnaissant le « droit » d'Israël de se défendre. 

Au Maroc, M. Blinken rencontrera son homologue Nasser Bourita et d'autres responsables du gouvernement pour « échanger les points de vue sur les questions régionales et la coopération bilatérale, ainsi que sur la progression des droits humains et des libertés fondamentales ». 

A Rabat, le chef de la diplomatie américaine rencontrera également le prince héritier des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed.

Sahara occidental, Iran 

Au terme de sa tournée, en Algérie, Antony Blinken s'entretiendra avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune et son ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra au sujet des questions de sécurité régionale et de relations commerciales. 

Alger fournit du gaz naturel à l'Europe, jouant un rôle crucial après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février, qui a suspendu un projet de gazoduc controversé reliant la Russie à l'Allemagne. 

Le Maroc et l'Algérie traversent de leur côté une période de tensions, en raison notamment du Sahara occidental. En août, après des mois de frictions, Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat, l'accusant « d'actions hostiles ». 

La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un « territoire non autonome » par l'ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l'Algérie. 

Les Etats-Unis ont, eux, reconnu sous Donald Trump la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Ils ont récemment réitéré leur soutien au plan d'autonomie proposé par Rabat pour régler le conflit, le jugeant « sérieux et crédible ». 

Le voyage de M. Blinken prend aussi place alors que les Etats-Unis semblent avancer vers un accord avec Téhéran pour sauver le pacte international sur le nucléaire iranien de 2015 en échange d'une levée des sanctions américaines. 

En février, le Premier ministre israélien s'était dit « profondément inquiet » par la perspective d'un nouvel accord nucléaire avec l'Iran, Israël craignant que cela n'empêche pas le pays de développer l'arme nucléaire. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.