«Moon Knight», premier projet Marvel du réalisateur arabe Mohamed Diab

«Moon Knight» (le Chevalier de la Lune) est un film plein d'outsiders, en partenariat avec Kevin Feige, directeur des studios Marvel, et bien d'autres, qui ont prêté leur voix créative pour en faire un projet Marvel pas comme les autres. (Photo fournie)
«Moon Knight» (le Chevalier de la Lune) est un film plein d'outsiders, en partenariat avec Kevin Feige, directeur des studios Marvel, et bien d'autres, qui ont prêté leur voix créative pour en faire un projet Marvel pas comme les autres. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 19 mars 2022

«Moon Knight», premier projet Marvel du réalisateur arabe Mohamed Diab

  • « J'ai résolument une voix différente », affirme le cinéaste égyptien
  • « Je pense que nous tous nos efforts et nos ajouts, ont rendu «Moon Knight» bien meilleur », soutient Diab

DUBAÏ : La représentation est très importante ; non seulement la représentation de l'origine ethnique, mais de l'expérience personnelle. Le réalisateur égyptien Mohamed Diab devient le premier Arabe en tant que réalisateur d’un projet Marvel avec la très attendue série limitée «Moon Knight» (le Chevalier de la Lune). C’est un moment marquant, non seulement à cause de sa nationalité, mais aussi parce qu'il est né, a grandi, a prospéré et a souffert en Égypte. Il est aussi témoin de la révolution et la reconstruction douloureuse de son pays, qui en fin de compte, en devient l'un de ses chroniqueurs les plus importants.

« Cette série représente une partie de ma voix et tout ce qui m'est arrivé pendant ces 10 dernières années. Tout ce qui s'est passé en Égypte, tout ce qui m'est arrivé au cours de cette période, a fait de moi ce que je suis aujourd'hui «, a déclaré Diab, à Arab News. « Cela affecte également ma façon de  gérer chaque scène. J'ai finalement une voix différente à cause de tout ce que j'ai vécu, tout ce que nous avons vécu en tant que peuple et vous allez ressentir cette voix dans «Moon Knight».

«Je ne suis pas quelqu'un qui est obsédé par les premières, mais je dirai que ce qui est unique dans le fait d’obtenir le projet de Marvel, c'est que je viens directement du monde arabe», a révélé Diab, qui a auparavant dirigé des films primés : «Le Caire 678 « (2010), « Clash « (2016) et «Amira» (2021) et autres films.

Le réalisateur égyptien Mohamed Diab est le premier arabe à réaliser un projet Marvel avec la très attendue série limitée «Moon Knight». (Photo fournie)
Le réalisateur égyptien Mohamed Diab est le premier arabe à réaliser un projet Marvel avec la très attendue série limitée «Moon Knight». (Photo fournie)

Que Diab applique cette expérience spécifiquement à «Moon Knight» est particulièrement judicieux. Le personnage, qui a fait ses débuts dans la bande dessinée «Werewolf by Night» # 32 en 1975, a reçu ses pouvoirs à la suite de la malédiction d'une ancienne divinité égyptienne.

Il y avait une raison majeure pour laquelle la voix de Diab était si nécessaire au projet ; alors que de nombreuses bandes dessinées Marvel des années 60 et 70 s'inspiraient de cultures et de mythologies du monde entier. Ces bandes dessinées ont été écrites et dessinées dans une perspective étrangère aux cultures par lesquelles elles ont été influencées. Cela a conduit à des représentations limitées, parfois offensantes, de ces personnes, de ces lieux et de ces histoires.

Alors que l'univers cinématographique Marvel a réintroduit ces personnages dans une nouvelle génération au cours des 14 dernières années, une attention accrue a été mise sur le fait de bien faire les choses cette fois-ci, ce qui rend les partenaires comme Diab vraiment inestimables.

Hawke, qui, en plus d’être un acteur nominé deux fois pour un Oscar pour l'écriture, a signé après la distribution des rôles par Diab, sans même lire le scénario. (Photo fournie)
Hawke, qui, en plus d’être un acteur nominé deux fois pour un Oscar pour l'écriture, a signé après la distribution des rôles par Diab, sans même lire le scénario. (Photo fournie)

« Je crois qu'il était très important que la série 'Moon Knight' soit supervisée par un réalisateur égyptien. Elle décrit à la fois deux sortes d’Égypte, une moderne et une autre ancienne. Généralement, les deux sont représentées d'une manière orientaliste, comme quelque chose d'exotique et autre, « ce qui pour moi est déshumanisant », explique Diab. « D’après moi, Marvel a fait tout ce qu'il pouvait pour bien faire les choses. Je pense aussi que les gens qui regardent la série n'ont jamais vu l'Égypte représentée aussi réellement que dans 'Moon Knight, que ce soit dans le passé ou dans le présent ».

Une partie de la mission de Diab n'était pas seulement d'appliquer sa propre voix à cette série, mais d'inclure les voix créatives du plus grand nombre d'Égyptiens et d'Arabes possible. Chaque personnage égyptien de la série est représenté par un vrai Égyptien, ce qui est quelque chose de rare, voire qui n’a jamais été fait à Hollywood, en particulier l'ancienne divinité qui chagrine Moon Knight lui-même. Derrière les coulisses, Diab a recruté l'ancien collaborateur Ahmed Hafez comme l'un des monteurs de la série, et le grand compositeur égyptien Hicham Nazih pour écrire la partition de la série.

« Je crois que tout cela a ajouté à l'originalité de la série, car ils ont chacun excellé dans leur travail d'une manière que personne d'autre n'aurait pu faire de même. J'espère que cela ouvrira des portes à d'autres», pense Diab. « Pour moi, cela est une réussite, car c'est ce qui incitera Hollywood à faire venir d’autres réalisateurs égyptiens et arabes. Ça marche jusqu'à présent, Marvel a beaucoup d’estime pour Hicham et Ahmed, par exemple, et je suis certain qu'ils vont travailler à nouveau avec les deux.

«Moon Knight» fait ses débuts internationaux sur Disney + le 30 mars et sera présenté en première dans la région cet été. (Photo fournie)
«Moon Knight» fait ses débuts internationaux sur Disney + le 30 mars et sera présenté en première dans la région cet été. (Photo fournie)

Diab, en tant que voix créative importante de la série avec le créateur Jeremy Slater, faisait partie intégrante de bien plus que de capter les aspects égyptiens de la série ; il a contribué à façonner toute son esthétique, de façon que 'Moon Knight' adopte des éléments qu'aucun projet Marvel n'avait précédemment en termes de ton, de style et de thèmes. Diab a de plus personnellement convaincu deux acteurs qui avaient longtemps résisté à faire partie d'un projet de super-héros, Oscar Isaac et Ethan Hawke, de rejoindre l’équipe.

« Le premier acteur avec qui nous nous avons commencé était Oscar, et la première chose qu'il m'a demandée lorsqu’il a vu mes films a été : « Qu'est-ce que tu fous ici, bon sang !» Oscar sortait tout juste de grandes séries télévisées, et je pense qu'il voulait faire une pause, il voulait faire des films romantiques », explique Diab. « J'ai essayé de le convaincre que les films romantiques ne sont pas limités par les budgets. Vous pouvez réaliser votre film romantique dans n'importe quelle proportion».

Diab a finalement gagné la confiance d'Isaac, et plus encore.

« Grâce aux conversations avec Mohamed et à la confiance que j'avais en lui, j'ai vraiment eu l'impression qu'il y avait de la place pour faire quelque chose de vraiment réel, unique et passionnante en tant qu'acteur », affirme Isaac. « Et ça a fini par être de la sorte pour moi».

Hawke, qui en plus d’être un acteur nominé deux fois pour un Oscar pour l'écriture, a signé après la distribution des rôles par Diab, sans même lire le scénario.

Diab a finalement gagné la confiance d'Isaac, et plus encore. (Photo fournie)
Diab a finalement gagné la confiance d'Isaac, et plus encore. (Photo fournie)

« La merveilleuse idée de choisir Mohamed comme réalisateur, pour guider ce navire, c'est que les films qu'il a réalisés en Égypte sont absolument incroyables », souligne Hawke.  «Il ne voit pas cela avec les yeux d'un Américain, il le regarde en tant que divinités et en tant que dans un autre monde. Le fait de grandir en Égypte et d'avoir beaucoup de choses à dire, nous encourage d'être avec lui de cette façon».

Diab a aussi recruté l'actrice égypto-palestinienne May Calamawy, mieux connue pour son rôle dans la série télévisé «Ramy», lauréate d'un Golden Globe, pour jouer dans sa série.

« Le personnage n'a pas été écrit comme un Égyptien au début. Pendant le développement, je l'ai appelée et je lui ai demandé si elle était libre pour un projet Marvel. Eh bien… pour être honnête, c’est ma femme qui l'a contactée sur Instagram », confie Diab, tout sourire. « Elle n'y croyait pas au début, elle a même demandé à son agent si c'était vrai ».

« Le moment venu, elle a auditionné avec Oscar, et cette audition a été fantastique. Ils l’ont tous appréciée. Elle était un acquis formidable. Elle est intellectuelle, passionnée, réaliste et fière de son héritage. Elle connait bien sa personnalité. Elle a défendu son personnage dans la scène et, en tant qu'Égyptienne, elle en savait plus sur son personnage que quiconque », dévoile Diab. « J'ai le sentiment que le personnage va être très populaire auprès des spectateurs du monde entier à cause de son rôle impeccable ».

En fin de compte, la série «Moon Knight», qui fait ses débuts internationaux sur Disney + le 30 mars et sera présentée en première dans la région cet été, est un film plein d'étrangers qui, en partenariat avec le directeur de Marvel Studios, Kevin Feige et bien d'autres, ont ajouté leur voix créative pour faire du projet Marvel quelqu’un ne ressemble à aucun autre travail.

« Je pense que tous nos efforts et nos ajouts, ont rendu «Moon Knight» bien meilleur «, soutient Diab.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.