Vœux des chefs des missions étrangères pour la première commémoration du Jour de la fondation du Royaume saoudien

Ludovic Pouille, ambassadeur de France en Arabie saoudite. (Twitter)
Ludovic Pouille, ambassadeur de France en Arabie saoudite. (Twitter)
L’ambassadeur allemand Dieter Lamlé. (Site de l’ambassade)
L’ambassadeur allemand Dieter Lamlé. (Site de l’ambassade)
L’ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l’Arabie saoudite, Neil Crompton. (Photo AN)
L’ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l’Arabie saoudite, Neil Crompton. (Photo AN)
Berik Aryn, ambassadeur du Kazakhstan. (Photo AN)
Berik Aryn, ambassadeur du Kazakhstan. (Photo AN)
L’ambassadeur de la République de Djibouti en Arabie Saoudite, Dya-Eddine Saïd Bamakhrama. (Photo AN)
L’ambassadeur de la République de Djibouti en Arabie Saoudite, Dya-Eddine Saïd Bamakhrama. (Photo AN)
Le consul général du Pakistan Khalid Majid. (Photo fournie)
Le consul général du Pakistan Khalid Majid. (Photo fournie)
L’ambassadeur indien Ausaf Sayeed. (Photo fournie)
L’ambassadeur indien Ausaf Sayeed. (Photo fournie)
L’ambassadeur du Japon en Arabie saoudite, Fumio Iwai. (Photo AN)
L’ambassadeur du Japon en Arabie saoudite, Fumio Iwai. (Photo AN)
L’ambassadeur de Grèce auprès du Royaume, Alexis Konstantopoulos. (Photo AN)
L’ambassadeur de Grèce auprès du Royaume, Alexis Konstantopoulos. (Photo AN)
L’ambassadeur sud-coréen Joon-yong Park. (Photo fournie)
L’ambassadeur sud-coréen Joon-yong Park. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 23 février 2022

Vœux des chefs des missions étrangères pour la première commémoration du Jour de la fondation du Royaume saoudien

  • «Je crois que le long périple du Royaume jusqu’à ce jour est le miracle du désert d’Arabie», déclare l’ambassadeur sud-coréen Joon-yong Park à Arab News
  • Plusieurs villes à travers l’Arabie saoudite accueillent des spectacles culturels traditionnels qui mettent en scène la lutte humaine depuis la fondation de l'État saoudien

RIYAD: Des ambassadeurs et des diplomates de haut rang d’Arabie saoudite ont présenté leurs vœux au roi Salmane, au prince héritier, Mohammed ben Salmane, ainsi qu’au peuple saoudien à l’occasion de la première célébration du Jour de la fondation du pays. Ils ont souhaité à tous davantage de paix, de progrès et de prospérité.

Un décret royal publié le mois dernier désigne officiellement le 22 février comme Journée de la fondation pour commémorer le premier État saoudien, fondé en 1727 par l’imam Mohammed ben Saoud.

L’ambassadeur de France auprès du Royaume, Ludovic Pouille, déclare à Arab News: «Nous célébrons pour la première fois, à Riyad et dans toute l’Arabie saoudite, le Jour de la fondation du premier État saoudien par l’imam Mohammed ben Saoud en 1727. Tout d’abord, permettez-moi de présenter mes vœux les plus sincères au roi Salmane, au prince héritier, Mohammed ben Salmane, et au peuple saoudien en ce jour historique.»

«Il s’agit d’un événement important qui met en lumière la profondeur historique du Royaume, qui existe depuis trois siècles environ. Cette profondeur se ressent particulièrement à Diriyah. La première capitale de l’État saoudien fait aujourd’hui l’objet d’un plan de rénovation et de développement important.»

«Je suis très heureux de voir mes amis saoudiens exprimer leur fierté vis-à-vis de leur histoire si riche à travers de nombreux événements, spectacles, concerts et expositions qui sont organisés tout au long de la journée partout dans le Royaume. C’est l’occasion d’être témoin de la profondeur et de la diversité exceptionnelle d’un pays qui ne cesse d’évoluer et qui sait allier tradition et modernité.»

«Depuis notre arrivée en Arabie saoudite, il y a un peu plus d’un an, ma famille et moi avons eu la chance de découvrir de nombreux trésors au sein du Royaume, de Riyad à Djeddah, de la Province orientale à la chaîne de montagnes Asir, au Sud, du Jawf et d’Al-Qassim aux richesses archéologiques et naturelles d’AlUla. Nous avons vu de nos propres yeux la variété du patrimoine multimillénaire de l’Arabie saoudite et l’hospitalité exceptionnelle de son peuple. Ce sont des valeurs qui unissent les peuples français et saoudien. Je suis très fier de pouvoir représenter mon pays, la France, en ce jour historique pour l’Arabie saoudite. Je souhaite également rappeler aujourd’hui, en cette occasion, la profondeur historique des relations entre nos deux pays, qui, j’en suis certain, continueront à se renforcer dans les années à venir.»

«Assalamou aleïkoum» («Que la paix soit avec vous»), dit l’ambassadeur d’Allemagne, Dieter Lamle. Il déclare à Arab News: «C’est un plaisir pour moi d’adresser mes vœux les plus sincères au roi, au prince héritier et au peuple d’Arabie saoudite en ce Jour de la fondation. Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’assister aux célébrations qui mettront en valeur le riche patrimoine culturel et historique de l’Arabie saoudite.»

«L’Arabie saoudite et l’Allemagne entretiennent de très bonnes relations. La semaine dernière, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et son homologue allemande, Annalena Baerbock, se sont rencontrés lors de la conférence de Munich sur la sécurité. Le week-end prochain, nous organiserons la première Journée de l’énergie saoudo-allemande, avec le lancement du nouveau bureau de l’hydrogène à Riyad. Cela montre que l’Arabie saoudite est l’un des pays cibles pour l’Allemagne dans le secteur de l’énergie», poursuit-il.

L’Arabie saoudite et l’Allemagne ont signé un partenariat énergétique historique afin de mettre en œuvre les objectifs de l’accord de Paris sur le réchauffement climatique.

L’ambassadeur du Royaume-Uni auprès du Royaume, Neil Crompton, affirme quant à lui: «Mes meilleurs vœux  à tous nos amis saoudiens pour la toute première commémoration du Jour de la fondation. En tant qu’ambassadeur, c’est un véritable privilège que de me trouver au Royaume en cette période où tant de changements se produisent. Nous sommes très heureux de découvrir l’histoire fascinante du pays et nous avons hâte d’en savoir plus, étant donné que de nombreux événements se tiendront à cette occasion.»

Le doyen du corps diplomatique et ambassadeur de la République de Djibouti en Arabie saoudite, Dya-Eddine Saïd Bamakhrama, s’exprime en ces termes: «Au nom du président et du peuple de Djibouti, j’ai l’honneur de présenter mes vœux les plus sincères au roi, au prince héritier et au peuple frère d’Arabie saoudite à l'occasion de la commémoration de la fondation de l’État saoudien.»

«J’aimerais également saisir cette occasion pour exprimer les liens de fraternité qui existent entre les dirigeants et les peuples des deux pays frères. Il s’agit d’une relation de longue date qui concerne tous les domaines et qui fait honneur aux peuples des deux pays. Vive la fraternité et l’amitié djibouto-saoudiennes», ajoute-t-il. 

L’ambassadeur du Japon, Fumio Iwai, déclare pour sa part: «Au nom du gouvernement du Japon, je voudrais adresser mes vœux les plus sincères au roi, au prince héritier et au peuple saoudien, à l’occasion de la première commémoration du Jour de la fondation. Dans chaque pays, les gens aiment leur nation et cet amour est indispensable pour qu’une nation puisse construire son avenir. Par conséquent, je suis très heureux de fêter avec le peuple saoudien la création du premier État saoudien il y a trois siècles, lorsque les habitants ont commencé à forger l’avenir de leur pays.»

«Pour mon plus grand plaisir, le 23 février – le lendemain de la célébration – marque l’anniversaire de l’empereur japonais, Naruhito. Je crois que le fait que ces deux événements aient lieu à un jour d’intervalle renforcera encore davantage le sentiment de proximité entre les deux pays amis. Enfin, je souhaite le succès et la prospérité au gouvernement et au peuple pour les années à venir», conclut-il.

L’ambassadeur sud-coréen Joon-yong Park déclare à Arab News: «Permettez-moi de vous présenter mes meilleurs vœux en ce Jour de la fondation. Je crois que le long périple du Royaume jusqu’à ce jour est le miracle du désert d’Arabie. La Corée et le Royaume ont noué des liens diplomatiques en 1962. Nos deux pays ont établi un partenariat de coopération et de stratégie global, comme en témoigne la récente visite du président sud-coréen au Royaume. J’espère que l’Arabie saoudite mènera à bien les objectifs de l’initiative Vision 2030 et que notre coopération mutuelle se poursuivra énergiquement.»

Le consul général des États-Unis, David Edginton, qui se trouvait à Ithra ce jour-là pour assister à un défilé de chameaux, confie à Arab News: «Assalamou aleïkoum. Cette toute première commémoration est un jour merveilleux. L’Arabie saoudite joue un rôle primordial dans la culture et l’histoire du monde et la célébration de la fondation du pays est une fête très importante.»

L’ambassadeur de l’Inde auprès du Royaume, Ausaf Sayeed, affirme: «En ce jour joyeux qu’est la première commémoration de la fondation de l’État saoudien, je suis très heureux d’adresser, au nom du gouvernement et du peuple de l’Inde, mes meilleurs vœux au prince héritier et au peuple ami du Royaume. Les deux pays, qui entretiennent des relations cordiales, sont parvenus à tisser des liens économiques et socioculturels vieux de plusieurs siècles. Ces liens se sont désormais transformés en un partenariat stratégique sous la direction dynamique des deux pays. Nous sommes impatients de renforcer davantage nos relations bilatérales afin qu’elles prennent une toute nouvelle envergure.»

De son côté, le nouvel ambassadeur du Pakistan en Arabie saoudite, Ameer Khurram Rathore, soutient: «Au nom du peuple et du gouvernement du Pakistan et de la communauté pakistanaise en Arabie saoudite, je présente mes meilleurs vœux au peuple et aux dirigeants d’Arabie saoudite en cette heureuse occasion. Nous sommes convaincus que, sous la direction visionnaire du roi Salmane et du prince héritier, Mohammed ben Salmane, le Royaume avance d’un pas sûr vers le progrès et la prospérité. J’ai la chance de reprendre mes responsabilités d’ambassadeur du Pakistan auprès du Royaume à l'occasion du Jour de la fondation. Je me réjouis à l’idée de travailler en étroite collaboration avec mes homologues afin de promouvoir la vision de nos dirigeants et d’approfondir le partenariat stratégique entre nos deux pays.»

Le consul général du Pakistan, Khalid Majid, témoigne: «J’ai l’immense plaisir de faire part de nos vœux les plus sincères aux dirigeants saoudiens et à la nation, qui commémorent, pour la première fois, le Jour de la fondation. Le Pakistan et l’Arabie saoudite entretiennent, depuis longtemps, des relations solides basées sur des liens culturels partagés. Les dirigeants des deux nations sœurs sont déterminés à renforcer le progrès, la prospérité et le bien-être des deux pays.»

L’ambassadeur du Kazakhstan, Berik Aryn, s’exprime ainsi: «Au nom du gouvernement du Kazakhstan, j’aimerais adresser mes vœux les plus chers au peuple et au gouvernement d’Arabie saoudite en cette occasion historique. L’Arabie saoudite est forte d’une longue et riche histoire. À cet égard, je tiens à rendre hommage à l’imam Mohammed ben Saoud, qui a établi les bases du premier État saoudien. Nous sommes convaincus que la décision historique du roi Salmane qui consiste à célébrer le Jour de la fondation permettra aux générations présentes et futures du Royaume de préserver les valeurs spirituelles et culturelles, renforçant ainsi le respect de la patrie dans l’unité de la nation.»

«Sous la sage direction du roi Salmane et du prince héritier, Mohammed ben Salmane, l’Arabie saoudite s’est engagée sur la voie de la modernisation et de la transformation pour devenir le pays à la croissance la plus dynamique, conformément aux objectifs de l’initiative Vision 2030.»

L’ambassadeur sud-africain auprès du Royaume, C.T. Rubushe, déclare: «Dans cinq ans exactement, le peuple saoudien célébrera les trois siècles de la fondation de son glorieux État. Il est tout à fait approprié de désigner ce jour comme fête nationale. Au nom du peuple sud-africain et de l’ambassade du pays, ici en Arabie saoudite, je saisis cette occasion pour adresser mes meilleurs vœux au roi Salmane, au prince héritier, Mohammed ben Salmane, et au peuple frère du Royaume. Que la paix règne à jamais sur cette terre.»

L’ambassadeur de Chypre, Stavros Avgoustidis, partage ses souhaits avec Arab News: «Toutes mes  félicitations aux dirigeants, au gouvernement et au peuple saoudiens en cette occasion spéciale où le Royaume célèbre sa culture et son histoire uniques. Le Royaume jouit d’un prestige tout à fait mérité sur la scène mondiale et joue un rôle important dans le règlement des problèmes urgents à l’échelle internationale.»

«Nous sommes fiers de vous considérer comme des amis proches. En effet, les relations entre Chypre et l’Arabie saoudite se transforment en un partenariat stratégique et nous continuerons de développer des relations bilatérales multidimensionnelles au profit de notre peuple.»

L’ambassadeur de la Grèce auprès du Royaume, Alexis Konstantopoulos, confie à Arab News: «En cette occasion, je voudrais adresser mes vœux les plus sincères au roi, au prince héritier et à nos chers amis d’Arabie saoudite. La Grèce, berceau de la civilisation européenne, fête cette année le bicentenaire de sa renaissance. L’Arabie saoudite est sur le point de célébrer les trois cents ans de la fondation du premier État saoudien. Le Jour de la fondation rend hommage aux origines historiques profondes du Royaume et nous nous réjouissons à l’idée de profiter des festivités. Ensemble, forts de notre passé, nous construisons notre avenir pour préserver la paix, la stabilité et la prospérité, dans notre région et au-delà, pour les générations à venir. Vive l’Arabie saoudite.»

L’ambassadeur de Norvège, Thomas Lid Ball, affirme: «Permettez-moi de rendre hommage à tous mes frères et sœurs saoudiens à l’occasion de la première commémoration de la fondation de leur État. Je suis très heureux de représenter la Norvège auprès du Royaume en cette occasion historique. Nous avons beaucoup de choses en commun avec l’Arabie saoudite.»

Lulzim Mjeku, ambassadeur de la République du Kosovo, souligne: «Le Jour de la fondation rappelle à chaque ami et citoyen du Royaume la décision historique prise par le sage père fondateur qui a établi la nation saoudienne et ouvert ainsi la voie de l'indépendance. Cette histoire est non seulement un patrimoine à préserver, mais aussi une richesse dont on peut être fier.»

Milos Marojevic, chargé d’affaires serbe, affirme: «Au nom de la République de Serbie, je suis heureux de présenter mes vœux les plus chers à l’occasion de la première commémoration du Jour de la fondation de l’Arabie saoudite. J’aimerais saluer les exploits des dirigeants en ce grand jour. La fondation d’une grande nation découle des sacrifices et des luttes des générations.»

Le chargé d’affaires de Thaïlande, Sathana Kashemsanta Na Ayudhya, adresse le message suivant: «Félicitations et meilleurs vœux au Royaume et à tout le peuple saoudien à l’occasion du Jour de la fondation au nom de l’ambassade de Thaïlande et des amis thaïlandais qui résident en Arabie saoudite. Soyez fiers de votre patrimoine saoudien, de vos traditions et de toutes vos belles cultures. Renforcez cette base solide et préparez-vous pour 2030 afin de garantir un avenir radieux pour le Royaume.»

Plusieurs villes à travers l’Arabie saoudite accueillent des spectacles culturels traditionnels qui mettent en scène la lutte humaine depuis la fondation de l'État saoudien ainsi que les développements dont il a été témoin.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les Algériens votent pour choisir leur président, victoire escomptée de Tebboune

Les trois candidats disent tous vouloir améliorer le pouvoir d'achat et redresser l'économie, afin qu'elle soit moins dépendante des hydrocarbures (95% des recettes en devises). (AFP)
Les trois candidats disent tous vouloir améliorer le pouvoir d'achat et redresser l'économie, afin qu'elle soit moins dépendante des hydrocarbures (95% des recettes en devises). (AFP)
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  • Dans la capitale, hormis les services de sécurité autour des centres de vote, c'est l'atmosphère habituelle du week-end
  • Les télévisions diffusent des images du vote dans différentes régions, montrant dans certaines villes comme Djelfa (centre), des hommes faisant la queue dans un bureau

ALGERIE: Les Algériens ont commencé à voter samedi dans un scrutin présidentiel, qui devrait voir une réélection sans surprise d'Abdelmadjid Tebboune pour un deuxième mandat, dont le principal enjeu réside dans le taux de participation.

A l’ouverture des bureaux à 07H00 GMT, les personnes âgées, majoritairement des hommes, étaient, comme à l'accoutumée, les premières à glisser leur bulletin dans l’urne

"Je suis venu tôt exercer mon devoir et choisir le président de mon pays, en toute démocratie", déclare à l'AFP Sid Ali Mahmoudi, 70 ans, à Alger centre.

Dans la capitale, hormis les services de sécurité autour des centres de vote, c'est l'atmosphère habituelle du week-end. Le gros des électeurs, notamment les femmes et les plus jeunes, ne sont pas attendus avant l'après-midi.

Les télévisions diffusent des images du vote dans différentes régions, montrant dans certaines villes comme Djelfa (centre), des hommes faisant la queue dans un bureau.

Face au président sortant, deux candidats peu connus: Abdelaali Hassani, un ingénieur des travaux publics de 57 ans, chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), le principal parti islamiste, et Youcef Aouchiche, 41 ans, ancien journaliste et sénateur, à la tête du Front des forces socialistes (FFS), plus vieux parti d'opposition, ancré en Kabylie (est).

Une reconduction de M. Tebboune, 78 ans, est d'autant plus probable que quatre formations importantes soutiennent sa candidature, notamment le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique) et le mouvement islamiste El Bina.

Le président tient toutefois "à une participation importante. Il veut être un président normal, pas un président mal élu", souligne à l'AFP Hasni Abidi du Centre d'études Cermam à Genève.

Plus de 24 millions d'électeurs, sur 45 millions d'habitants, sont appelés à voter. Les bus publics, le métro et le tramway sont gratuits samedi afin de faciliter les déplacements.

Les résultats pourraient tomber dès samedi soir ou au plus tard dimanche.

« La deuxième économie en Afrique »

En décembre 2019, l'abstention avait battu des records (60%) lors du scrutin remporté par M. Tebboune avec 58% des suffrages, alors que les manifestations massives pour un changement du système en vigueur depuis l'indépendance (1962), battaient leur plein.

Dans une déclaration aux médias samedi, M. Hassani a appelé "le peuple algérien à voter en force" car "un taux de participation élevé donne une plus grande crédibilité à ces élections", après une campagne électorale menée en plein été et suscitant peu d'enthousiasme.

Les Algériens établis à l'étranger, 865.490 électeurs selon l'Autorité électorale Anie, votent depuis lundi. Des bureaux itinérants sillonnent les zones éloignées.

Les trois candidats disent tous vouloir améliorer le pouvoir d'achat et redresser l'économie, afin qu'elle soit moins dépendante des hydrocarbures (95% des recettes en devises).

Aidé par la manne du gaz naturel, M. Tebboune a promis de rehausser salaires et retraites, des investissements, deux millions de logements neufs et 450.000 emplois nouveaux, pour faire de l'Algérie, "la deuxième économie en Afrique", derrière l'Afrique du sud.

« Tolérance zéro »

En clôture de campagne mardi, celui que les réseaux sociaux surnomment affectueusement "aammi Tebboune" (Tonton Tebboune) s'est engagé à redonner aux jeunes -plus de la moitié des 45 millions d'habitants et un tiers des électeurs- la "place qui leur sied".

M. Tebboune affirme que son premier quinquennat a été entravé par le Covid-19 et la corruption de son prédécesseur, dont il fut pourtant ministre.

Ses rivaux promettent davantage de libertés. Le candidat du FFS s'engage à "libérer les prisonniers d'opinion via une amnistie et à réexaminer les lois injustes" sur le terrorisme ou les médias. Celui du MSP prône "le respect des libertés réduites à néant".

Selon l'expert Abidi, cinq ans après le Hirak, étouffé par les interdictions de rassemblement liées au Covid et l'arrestation de ses figures de proue, le bilan de M. Tebboune souffre "d'un déficit de démocratie" qui pourrait constituer un handicap lors d'un nouveau mandat.

L'ONG Amnesty International a accusé cette semaine le pouvoir de continuer d'"étouffer l'espace civique en maintenant une répression sévère des droits humains", avec de "nouvelles arrestations arbitraires" et "une approche de tolérance zéro à l'égard des opinions dissidentes".

Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD, algérien), des dizaines de personnes liées au Hirak ou à la défense des libertés, sont encore emprisonnées ou poursuivies.


Américaine tuée en Cisjordanie: la famille accuse Israël et réclame une enquête

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné vendredi "une intervention barbare d'Israël" qui a coûté la vie selon lui à Aysenur Ezgi Eygi. (AFP)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné vendredi "une intervention barbare d'Israël" qui a coûté la vie selon lui à Aysenur Ezgi Eygi. (AFP)
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  • Selon l'ONU, Aysenur Ezgi Eygi, 26 ans, a été tuée par des tirs des forces israéliennes alors qu'elle participait à une manifestation contre la colonisation juive à Beita
  • "Sa présence dans nos vies a été brutalement, injustement et illégalement arrachée par l'armée israélienne", a déploré la famille de la jeune femme dans un communiqué

JERUSALEM: La famille d'une militante américano-turque blessée mortellement par balle en Cisjordanie occupée lors d'une manifestation anticolonisation, a accusé samedi l'armée israélienne de l'avoir tuée et exigé une "enquête indépendante".

Selon l'ONU, Aysenur Ezgi Eygi, 26 ans, a été tuée par des tirs des forces israéliennes alors qu'elle participait à une manifestation contre la colonisation juive à Beita, près de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

"Sa présence dans nos vies a été brutalement, injustement et illégalement arrachée par l'armée israélienne", a déploré la famille de la jeune femme dans un communiqué.

"Aysenur défendait pacifiquement la justice lorsqu'elle a été tuée par une balle", a-t-elle ajouté, faisant état d'une vidéo "montrant qu'elle (la balle) provenait d'un tireur de l'armée israélienne".

"Nous demandons au président (Joe) Biden, à la vice-présidente (Kamala) Harris et au secrétaire d'Etat (Antony) Blinken d'ordonner une enquête indépendante sur le meurtre injuste d'une citoyenne américaine et de veiller à ce que les coupables répondent pleinement de leurs actes."

L'armée israélienne a indiqué vendredi que des soldats dans le secteur de Beita avaient "répondu par des tirs en direction de l'instigateur principal de violences qui avait lancé des pierres sur eux et présentait une menace". Elle a dit "examiner les informations selon lesquelles une ressortissante étrangère a été tuée du fait de coups de feu dans la zone".

Principal allié d'Israël, Washington a déploré la mort "tragique" de la jeune femme et a réclamé une enquête.

Sa famille a estimé toutefois qu'"au vu des circonstances (...)  de la mort d'Aysenur, une enquête israélienne n'est pas suffisante".

La jeune femme était membre du International Solidarity Movement (ISM), une organisation propalestinienne, et se trouvait à Beita pour participer à une manifestation hebdomadaire contre l'expansion des colonies israéliennes, selon l'ONG. Ces colonies sont illégales aux yeux du droit international.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné vendredi "une intervention barbare d'Israël" qui a coûté la vie selon lui à Aysenur Ezgi Eygi.

Les violences ont flambé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre.

Plus de 660 Palestiniens ont été tués depuis en Cisjordanie par des tirs de soldats ou colons israéliens, selon des données du ministère palestinien de la Santé.

Au moins 23 Israéliens, dont des soldats, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou des opérations militaires, selon des données officielles israéliennes.


La guerre à Gaza entre dans son 12e mois sans signe de répit

la guerre à Gaza a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien, où sont assiégés quelque 2,4 millions d'habitants, et provoqué un désastre humanitaire et sanitaire. (AFP)
la guerre à Gaza a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien, où sont assiégés quelque 2,4 millions d'habitants, et provoqué un désastre humanitaire et sanitaire. (AFP)
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  • "Onze mois. Assez. Personne ne peut plus supporter cela. L'humanité doit l'emporter. Cessez-le-feu maintenant!", a écrit sur X  le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • A l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah (centre), des Palestiniens pleurent devant les corps de cinq proches tués à Nousseirat et enveloppés dans des couvertures ensanglantées

TERRITOIRES PALESTINIENS: La guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien est entrée samedi dans son 12e mois sans signe de répit dans les bombardements meurtriers israéliens et sans espoir d'une trêve rapide ou d'une libération des otages.

Au lendemain de la mort d'une militante américano-turque en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 et où les violences ont flambé depuis le début de la guerre à Gaza, sa famille a accusé l'armée israélienne de l'avoir tuée par balle et réclamé une "enquête indépendante".

Déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, la guerre à Gaza a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien, où sont assiégés quelque 2,4 millions d'habitants, et provoqué un désastre humanitaire et sanitaire.

"Onze mois. Assez. Personne ne peut plus supporter cela. L'humanité doit l'emporter. Cessez-le-feu maintenant!", a écrit sur X  le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

Malgré les multiples tentatives des médiateurs internationaux -Etats-Unis, Qatar, Egypte- et les pressions pour obtenir un cessez-le-feu et une libération des otages israéliens, les belligérants restent inflexibles et s'accusent mutuellement de bloquer tout accord.

Avant l'aube et tôt le matin, plusieurs frappes aériennes et des bombardements à l'artillerie ont secoué le territoire palestinien dévasté, selon des journalistes de l'AFP sur place.

Au moins 16 Palestiniens ont péri dont des femmes et des enfants à Jabalia et Gaza-Ville (nord) ainsi qu'à Nousseirat et Bureij (centre), ont indiqué témoins et secouristes.

« Terrifiés »

A Jabalia, une tente de fortune installée à l'école Halima Al-Saadiya abritant des déplacés, a été touchée, selon des témoins.

"Il y a entre 3.000 et 3.500 personnes dans cette école. Nous dormions quand soudain un missile est tombé sur nous. Nous nous sommes réveillés terrifiés. Nous avons trouvé des martyrs, dont des femmes et des enfants", a déclaré un témoin, Ahmed Abd Rabbo.

Traces de sang sur un matelas ou au sol, affaires détruites ou éparpillées, la tente a été incendiée, selon des images de l'AFP. Dans un hôpital proche, une vieille femme attend anxieusement des informations sur ses proches, d'autres Palestiniens couvrent le corps d'une victime.

A l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah (centre), des Palestiniens pleurent devant les corps de cinq proches tués à Nousseirat et enveloppés dans des couvertures ensanglantées.

Israël a juré de détruire le mouvement islamiste Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme un mouvement terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis  Gaza ont mené une attaque dans le sud d’Israël limitrophe, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une campagne aérienne suivie d'une offensive terrestre qui ont fait 40.939 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.

La famille d'une militante tuée accuse Israël 

Les négociations sous l'égide des médiateurs ont achoppé ces dernières semaines sur plusieurs points: le couloir de Philadelphie, une zone à la frontière entre Gaza et l'Egypte, dont Israël veut garder le contrôle, ainsi que le nombre et l'identité de prisonniers palestiniens devant être relâchés par Israël en échange des otages.

En Cisjordanie, séparée de Gaza par le territoire israélien, l'armée israélienne s'est retirée de Jénine après une opération marquée par des destructions d'infrastructures, qui a fait depuis le 28 août 36 morts palestiniens selon l'ONU et l'Autorité palestinienne.

Ailleurs en Cisjordanie, la militante Aysenur Ezgi Eygi âgée de 26 ans a été tuée vendredi lors d'une manifestation à Beita contre l'expansion des colonies israéliens, jugées illégales au regard du droit international. Washington a déploré une mort "tragique" et Ankara a condamné une "intervention barbare d'Israël".

Sa famille a fait état d'une vidéo montrant, selon elle, que la balle qui a tué la militante "provenait d'un tireur de l'armée israélienne".

L'armée a reconnu avoir ouvert le feu dans le secteur de Beita et dit "examiner les informations selon lesquelles une ressortissante étrangère a été tuée".