Origines de l'Arabie saoudite: l'année où tout a commencé

Le Palais de Shada à Abha, en 1946 (Photo, AN).
Le Palais de Shada à Abha, en 1946 (Photo, AN).
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Publié le Mardi 22 février 2022

Origines de l'Arabie saoudite: l'année où tout a commencé

  • La nouvelle Journée de la fondation du Royaume célèbre le véritable anniversaire du premier État saoudien en 1727
  • «L'objectif est de choisir une date politique précise à la fondation de l'État, à savoir l'accession au pouvoir de l'Imam Mohammed ben Saoud à Diriyah»

Pendant des générations, les historiens et les écrivains ont involontairement perpétué le mythe selon lequel le premier État saoudien, précurseur de l'actuel Royaume d'Arabie saoudite, a été fondé en 1744.
En fait, comme le révèle une nouvelle réévaluation des origines du Royaume, ils avaient 17 ans de retard.
Il ne fait aucun doute que les événements de 1744, année où l'imam Mohammed ben Saoud de Diriyah a offert l'asile au réformateur religieux Sheikh Mohammed ben Abdelwahhab, ont été extrêmement importants.
Mais au fil du temps, l'importance de ce moment certes historique de cause commune entre l'État et la foi a fini par occulter les origines beaucoup plus complexes et profondes du premier État saoudien.
C'est pour corriger cette négligence des années embryonnaires cruciales du Royaume que la Journée de la fondation a été créée, pour célébrer 1727 comme le véritable moment de la naissance et pour permettre aux Saoudiens une appréciation plus profonde d'un passé bien plus riche que beaucoup ne le pensent.

La "Carte de Dreiye", la plus vieille carte de Diriyah, dessinée par un diplomate français en 1808 (Photo, AN).


C'est en 1727 que l'imam Mohammed ben Saoud est monté sur le trône, en rêvant de transformer la ville-État fondée par ses ancêtres trois siècles plus tôt en la capitale d'une nation qui, à son apogée, apporterait paix et stabilité à la majeure partie de la péninsule arabique.
Cette remise à zéro de l'horloge de 1744 à 1727 est le résultat de recherches historiques approfondies qui ont été menées en étudiant les ressources historiques détenues par la nouvelle Saudi Historical School.
« De nombreux historiens ont lié l'essor de l'État à l'arrivée du cheikh Mohammed ben Abdelwahhab et ont négligé la période initiale du règne de l'imam Mohammed ben Saoud et l'époque précédente, alors qu'il s'agissait de la période fondatrice de l'État », a déclaré le Dr Badran Al-Honaihen, directeur associé des recherches et études historiques à l'Autorité de développement de la porte de Diriyah.
« La révision et la réinterprétation des événements historiques est un phénomène intellectuel que l'on retrouve dans toutes les parties du monde. Les écrits antérieurs peuvent être considérés comme des jugements et des opinions qui n'empêchent pas les révisions ou les nouvelles conclusions. »
Aujourd'hui, personne ne peut dire exactement quand le long voyage vers le statut d'État a commencé. Le premier point de repère certain sur le chemin est l'année 430, lorsque la tribu des Banu Hanifah a migré vers Al Yamamah, dans le bas Najd, depuis leur foyer du Hejaz, sur la côte de la mer Rouge.

La porte originelle de la Mecque, à Jeddah (Photo, AN).


C'est là, au croisement de plusieurs routes où le passage des caravanes est important, que la tribu à laquelle appartient la maison régnante des Al-Saoud s'est installée et a prospéré, fondant Hajr - l'actuelle Riyad -, faisant du commerce et cultivant la vallée fertile qui, avec le temps, allait prendre son nom - Wadi Hanifah.

Les principaux succès de l'Imam Mohammed ben Saoud

  • Il unifia Diriyah et contribua à sa stabilité
  • Il renforça le mur de Diriyah la protéger des attaques
  • Il lança de nouvelles campagnes d'unification
  • Il fit en sorte de se préserver Diriyah des influences extérieures pour garder son indépendance
  • Il préserva Diriyah des influences extérieures et garantit son indépendance
  • Il géra efficacement les ressources du pays
  • Il unifia la majorité de Najd
  • Il sécurisa Hajj et ses routes commerciales

 

C'est avec l'avènement de l'Islam que les Banu Hanifah ont fait leur entrée dans l'histoire mondiale.
En 628, six ans après la hijra, la fuite de Mahomet et de ses disciples persécutés de La Mecque à Médine, le Prophète a envoyé des lettres à divers souverains arabes, les invitant à adhérer à « l’Islam », la soumission à la volonté de Dieu.
Le chef des Banu Hanifah à cette époque était Thumamah ben Uthal, dont le parcours spirituel, du rejet initial à l'acceptation sincère de l'islam, est célébré dans les hadiths.
Dans le hadith numéro 189, on le cite disant à Mahomet : « Il n'y avait aucun visage sur la face de la Terre qui était plus détestable pour moi que ton visage, mais maintenant ton visage est devenu pour moi le plus aimé de tous les visages ».
En termes historiques, Al-Yamamah est restée dormante pendant la majeure partie des 800 années suivantes. Ce fut une période sombre marquée par la négligence et l'émigration généralisée pour échapper aux difficultés économiques endurées sous la dynastie oppressive des Ukhaidhir, qui s'est temporairement imposée dans le Najd au IXe siècle.

Des soldats saoudiens en patrouille, au début du 20ème siècle (Photo, AN).


Le destin, cependant, sait attendre, et au 15ème siècle, le décor était enfin planté pour le retour à l'influence des Banu Hanifah.
Des générations plus tôt, une partie de la tribu avait migré vers l'est pour s'installer sur les rives du golfe. Mais en 1446, Manaa' Al-Muraide, chef du clan Marada de la tribu Al-Duru des Banu Hanifah, ramena son peuple au cœur de l'Arabie, à l'invitation de son cousin, Ben Dira', le souverain de Hajr.
La colonie qu'ils avaient fondée sur la côte avait été nommée Diriyah, d'après le nom de leur tribu, Al-Duru. C’est alors qu’ils établirent un nouveau Diriyah sur les rives fertiles du Wadi Hanifah.
Selon les mots de l'historien Dr Badran Al-Honaihen, l'arrivée d'Al-Muraide « a instauré les bases du plus grand État de l'histoire de la péninsule arabique, après l'État prophétique et le califat Rashidun ».
Il faudra attendre 300 ans pour que les prochaines étapes décisives soient franchies. En 1720, Saoud ben Mohammed prend la tête de Diriyah, que la famille royale saoudienne a baptisé de son nom.
Aujourd'hui, les historiens datent l'origine du premier État saoudien à 1727, lorsque le fils de Saoud, Mohammed, devint le dirigeant de la cité-État.

L'Imam Mohammed ben Saoud est arrivé au pouvoir en 1727 (Photo, AN).


Il avait, selon Al-Honaihen, « assumé le pouvoir dans des circonstances exceptionnelles ». Diriyah avait été déchirée par des divisions internes, et la peste qui s'était répandue dans toute la péninsule arabique avait fait de nombreuses victimes dans le Najd. Néanmoins, « l'Imam Mohammed a réussi à unir Diriyah sous son règne et à contribuer à la propagation de la sécurité et de la paix au niveau régional et au niveau de la péninsule arabique. »
« Le projet du premier État saoudien a commencé en 1727, puis ses fils l'ont repris après lui. Ce que nous devons retenir de cette histoire, c'est l'unité, la sécurité et la paix après des siècles de désunion. »
Enfin, voici un leader dont la vision va loin et qui est déterminé à fonder un nouvel État, basé sur l'éducation, la culture, la sécurité et l'allégeance à la vraie foi de l'Islam.
C'est par ce nouvel État dynamique et de plus en plus puissant sur le plan politique et économique que le réformateur religieux Sheikh Mohammed ben Abdelwahhab a été attiré.
Le cheikh, un érudit religieux du village voisin d'Al-Uyayna, était de plus en plus préoccupé par le fait que de nombreuses personnes dans le monde arabe abandonnaient les enseignements du Prophète et revenaient à des pratiques préislamiques hérétiques. Ses tentatives d'introduire des réformes ont été accueillies avec hostilité à Al-Uyayna, mais il a trouvé refuge à Diriyah.

La Journée de la fondation ne vise pas à remplacer la Journée nationale saoudienne (Photo, AN).


« La migration du cheikh Mohammed ben Abdelwahhab vers Diriyah est le résultat naturel de la politique de l'imam Mohammed ben Saoud », explique Al-Honaihen. « L'Imam était connu pour être religieux, et ses deux frères, Thunayan et Mishari, ainsi que son fils Abdelaziz étaient parmi ceux qui étaient en contact avec le Cheikh Mohammed ben Abdelwahhab à Al-Uyayna.
« Le cheikh Mohammed n'a quitté al-Uyayna qu'après que l'imam Mohammed l'a invité à Diriyah, dans un État capable de protéger la mission religieuse du cheikh. »
De son côté, « en soutenant cette mission réformiste, l'Imam Mohammed a vu qu'elle était conforme aux principes de l'État qu'il s'efforçait d'établir, notamment son aspect religieux. »
En somme, ce n'est pas l'alliance du cheikh et de l'imam qui a rendu possible la fondation du premier État saoudien, mais c'est plutôt l'existence de cet État, déjà fort politiquement et économiquement, qui a rendu possible la diffusion du message de la réforme.

La date précise du début du règne de l'Imam Mohammed est inconnue (Photo, AN).


Al-Honaihen a souligné que la décision de reconnaître officiellement 1727 comme année de fondation ne devait en aucun cas être interprétée comme une remise en cause de la religion pierre angulaire du Royaume d'Arabie saoudite.
« Ce n'est pas correct », a-t-il déclaré. « L'objectif est simplement de fixer une date politique précise à la fondation de l'État, à savoir l'accession au pouvoir de l'imam Mohammed ben Saoud à Diriyah, car un certain nombre de politiques et d'opinions erronées avaient vu le jour concernant l'essor et la création de l'État.
« En outre, l'État stipule dans sa constitution que le Royaume d'Arabie saoudite est un État arabe islamique dont la religion est l'islam et dont la constitution est le Livre de Dieu et la Sunna de son Prophète. »
Il est également clair que la Journée de la fondation n'est pas une alternative à la Fête nationale, célébrée le 23 septembre, mais un complément à celle-ci.

Aujourd'hui, les historiens datent l'origine du premier État saoudien à 1727, lorsque le fils de Saoud, Mohammed, devint le dirigeant de la cité-État (Photo, AN).


« La Journée de la fondation ne vise pas à remplacer la Journée nationale saoudienne, qui célèbre l'unification du Royaume d'Arabie saoudite en 1932, mais plutôt à reconnaître le début de l'histoire de l'État saoudien avec un nouvel événement qui célèbre les racines historiques profondes du Royaume. »

Bien qu'il n'y ait aucun doute sur l'année, 1727, la date précise du début du règne de l'Imam Mohammed est inconnue, a expliqué Al-Honaihen. Le 22 février a été choisi comme Journée de la fondation simplement parce qu'un certain nombre d'événements importants sont connus pour avoir eu lieu dans les premiers mois du règne de l'Imam Mohammed, au début de l'année 1727.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Des dirigeants mondiaux et des experts se rendent à Riyad pour le FII8

Cette année, le FII se tient sous le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre à Riyad. (Fourni)
Cette année, le FII se tient sous le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre à Riyad. (Fourni)
Cette année, le FII se tient sous le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre à Riyad. (Fourni)
Cette année, le FII se tient sous le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre à Riyad. (Fourni)
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  • L'événement devrait donner lieu à la signature d'accords stratégiques dans de multiples secteurs
  • Outre les experts du secteur, l'événement de cette année réunira également des leaders et des décideurs dans les domaines de l'intelligence artificielle, de la durabilité, de l'énergie, de la géoéconomie et de l'espace

RIYAD: Des dirigeants mondiaux et des experts du secteur devraient se réunir dans la capitale saoudienne à l'occasion de la huitième édition de la Future Investment Initiative afin de discuter des opportunités et des défis qui se présentent dans le paysage financier mondial.

Organisée sur le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre, le FII de cette année devrait susciter des discussions sur la manière dont l'investissement peut servir de catalyseur pour un avenir prospère et durable.

Richard Attias, directeur général du FII, a déclaré que des transactions d'une valeur de 28 milliards de dollars devraient être annoncées au cours de l'événement.

Il a également indiqué que 7 100 participants du monde entier s'étaient inscrits pour l'événement à venir. "C'est 1 000 de plus que l'année dernière", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse le 15 octobre.

Depuis son lancement en 2017, l’institut FII organise des événements annuels à Riyad, et au fil des ans, le programme s'est imposé comme l'une des conférences phares du secteur financier.

Outre les experts du secteur, l'événement de cette année réunira également des leaders et des décideurs dans les domaines de l'intelligence artificielle, de la durabilité, de l'énergie, de la géoéconomie et de l'espace.


Liban: Naïm Qassem élu nouveau chef du Hezbollah

"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source.  Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire".  Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. (AFP)
"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source. Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire". Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. (AFP)
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  • Selon une source proche du Hezbollah, il a été élu il y a deux jours mais l'annonce n'a été faite que mardi
  • "Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais a annoncé mardi avoir élu son numéro deux, Naïm Qassem, à la tête de la formation pro-iranienne en guerre contre Israël, plus d'un mois après la mort de son secrétaire général Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne.

"Le conseil de la Choura", organe dirigeant du Hezbollah, "s'est accordé pour élire cheikh Naïm Qassem, 71 ans, secrétaire général du Hezbollah", a annoncé la formation islamiste chiite dans un communiqué.

Selon une source proche du Hezbollah, il a été élu il y a deux jours mais l'annonce n'a été faite que mardi.

Le Conseil de la Choura regroupe désormais cinq membres, dont Naïm Qassem, après la mort de deux d'entre eux dans des frappes israéliennes: Hassan Nasrallah et son successeur pressenti, Hachem Safieddine, a indiqué à l'AFP cette source qui a requis l'anonymat.

"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source.

Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire".

Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.

Hachem Safieddine, un cousin de Nasrallah, a été tué dans une autre frappe israélienne début octobre. Sa mort a été confirmée le 23 octobre. Plusieurs autres chefs, notamment militaires, ont été tués par Israël au cours des dernières semaines.

Naïm Qassem faisait partie des fondateurs du Hezbollah en 1982, créé sous l'impulsion de l'Iran dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban.

Et c'est en 1991 qu'il était devenu secrétaire général adjoint du mouvement, dont Hassan Nasrallah a pris les rênes un an plus tard.

Depuis la mort de Nasrallah, il était apparu lors de trois allocutions pré-enregistrées diffusées par la chaîne du Hezbollah, al-Manar.

Il avait alors assuré qu'il n'y avait pas de vide à la tête de la puissante formation et qu'elle continuait à fonctionner malgré les tentatives d'Israël de la décapiter.

Loin des dossiers militaires

Loin des questions militaires, il gérait les dossiers politiques et les dossiers parlementaires et gouvernementaux, confie à l'AFP une source de son entourage.

Après un an d'échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël, l'armée israélienne a lancé le 23 septembre une campagne de frappes aériennes massives au Liban, visant notamment les bastions du Hezbollah.

Depuis, plus de 1.700 personnes ont été tuées, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du ministère libanais de la Santé.

Israël affirme vouloir mettre fin aux tirs visant son territoire et permettre le retour des habitants chez eux, alors que le Hezbollah continue de revendiquer des attaques quotidiennes contre le nord d'Israël, frontalier du sud du Liban.

Lors de sa dernière allocution, le 15 octobre, Naïm Qassem avait affirmé à l'adresse des Israéliens que "la solution" qui permettrait le retour chez eux des habitants du nord d'Israël était "un cessez-le-feu", menaçant, sinon, de frapper "partout" en Israël.

Dans un communiqué, le Hamas palestinien a salué l'élection de Naïm Qassem, affirmant y voir "un signe de la résilience" du Hezbollah.

"Nous réitérons notre soutien à la nouvelle direction du Hezbollah", a ajouté le Hamas.

C'est pour soutenir le mouvement islamiste palestinien que le Hezbollah avait ouvert le front du Liban contre Israël, au lendemain de l'attaque sur le sol israélien menée le 7 octobre 2023 par le Hamas, qui a déclenché la guerre à Gaza.

 


Richard Attias, PDG du FII Institute, annonce son départ lors de l'ouverture du 8e forum de l'organisation

Richard Attias, PDG du FII Institute, s'exprimant lors du forum à Riyad. (Capture d'écran)
Richard Attias, PDG du FII Institute, s'exprimant lors du forum à Riyad. (Capture d'écran)
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  • Dans son discours, le dirigeant, qui a rejoint le FII Institute en tant que PDG en janvier 2020, a souligné l'importance de passer le relais à la prochaine génération
  • «Merci de m'avoir permis de participer à cette aventure remarquable. C'est un honneur incommensurable», a-t-il déclaré

RIYAD: Le PDG du Future Investment Initiative Institute, Richard Attias, quitte son poste, a-t-il annoncé lors de l'ouverture du huitième forum FII.

S'adressant à un public de dirigeants et d'investisseurs internationaux, M. Attias a exprimé sa gratitude pour son parcours au sein du FII Institute, déclarant qu'il quitterait son poste d'ici à la fin de l'année 2024.

Dans son discours, le dirigeant, qui a rejoint le FII Institute en tant que PDG en janvier 2020, a souligné l'importance de passer le relais à la prochaine génération.

«Merci de m'avoir permis de participer à cette aventure remarquable. C'est un honneur incommensurable», a-t-il déclaré.

M. Attias a ouvert l'événement par un message mettant en avant le potentiel et l'ambition par lesquels se distingue l'ordre du jour du sommet: «Lorsque nous parlons d'horizons infinis, nous n'imaginons pas seulement de vastes paysages.»

Il a ajouté: «Nous invoquons les possibilités illimitées qui définissent notre esprit humain.»

Décrivant le thème des «Horizons infinis» comme une invitation à imaginer de nouveaux avenirs, M. Attias a déclaré: «L'horizon n'est pas une fin, c'est une invitation à repousser les limites de ce que nous croyons possible et à façonner l'avenir qui reflète nos plus grandes ambitions.»

Il a exhorté les participants à faire preuve de vision et de dynamisme: «Aujourd'hui, nous appelons chacun d'entre vous à être les leaders qui ne voient pas le monde tel qu'il est, mais tel qu'il pourrait être.»

S'attardant sur l'impact transformateur du FII Institute depuis ses débuts en 2017, M. Attias a célébré le rôle de l'événement comme étant plus qu'un forum de dialogue. «Depuis sa création, le FII Institute a transcendé les simples discussions, devenant une force transformatrice pour l'action, le progrès et les solutions», précise-t-il.

Le gouverneur du Fonds public d'investissement, président de Saudi Aramco et président du FII Institute, Yasir al-Rumayyan, a appuyé les propos de M. Attias, soulignant la nécessité de solutions interconnectées dans un monde de plus en plus complexe.

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Yasir al-Rumayyan, président du FII Institute. (Capture d'écran)

«Aujourd'hui, nous faisons face à des défis qui ne sont plus isolés, mais interconnectés», a déclaré M. Al-Rumayyan.

Il a expliqué que ces défis ouvrent de nouvelles voies en faveur du progrès et résument l'ambition du thème de cette année. Il a, par ailleurs, insisté sur la responsabilité d'investir dans un but précis, en disant: «Nous avons la responsabilité et la possibilité de façonner un avenir qui investit non seulement dans nos économies, mais aussi dans l'humanité elle-même.»

Soulignant le rôle des marchés émergents, le président du FII Institute a déclaré: «D'ici à 2030, on prévoit que la croissance des économies des marchés émergents dépassera celle des marchés développés.» Cette évolution, a-t-il expliqué, «souligne la nécessité d'investissements stratégiques dans les lieux qui seront les moteurs de l'économie mondiale de demain».

L'intelligence artificielle a été au cœur du discours, M. Al-Rumayyan soulignant son potentiel de transformation économique. «À elle seule, l'IA pourrait ajouter près de 20 000 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) à l'économie mondiale d'ici à 2030», a-t-il prévu, ajoutant que d'ici à 2027, «le rôle de l'IA en tant que moteur économique deviendra un critère de puissance nationale».

Il a également souligné que le secteur de l'énergie était un excellent exemple d'investissement ciblé, en déclarant: «Notre objectif n'est pas seulement d'alimenter les économies, mais de favoriser un avenir où l'énergie soutient le progrès et le bien-être pour les générations à venir.»

M. Al-Rumayyan a souligné l'importance d'aligner les politiques gouvernementales sur les stratégies fiscales afin d'obtenir un impact durable, qualifiant cet alignement de «nouvelle frontière où les investissements ciblés ont un impact durable».

Soulignant les tendances mondiales en matière d'investissement, M. Al-Rumayyan s'est référé aux données du FII Priority Compass, soulignant que si l'augmentation du coût de la vie reste une préoccupation mondiale majeure, «le changement climatique est désormais la quatrième priorité au niveau mondial».

Au FII Institute, il a promis un engagement continu en faveur de l'inclusion, déclarant: «Investir dans un but précis signifie créer une nouvelle norme où les rendements financiers et le progrès humain vont de pair.»

Il a exhorté les investisseurs et les administrateurs à considérer les défis comme des opportunités d'impact transformateur: «En tant que leaders et investisseurs mondiaux, nous pouvons transformer les défis d'aujourd'hui en opportunités de demain.»

Plus tard, lors d'une table ronde, M. Al-Rumayyan a évoqué l'évolution de la stratégie d'investissement de l'Arabie saoudite. «Beaucoup de gens venaient chercher notre argent pour l'investir à l'étranger. Mais cela a changé au fil des ans; aujourd'hui, nous nous concentrons davantage sur l'économie nationale.»

Au cours des huit ou neuf dernières années, le PIF s'est de plus en plus concentré sur les initiatives locales, transformant le paysage économique de l'Arabie saoudite et modifiant les perceptions mondiales. «La plupart de nos projets deviennent opérationnels et commerciaux, et les gens voient la différence entre leur perception de l'Arabie saoudite en 2015 et aujourd'hui», a-t-il déclaré.

L'économie du Royaume, a souligné M. Al-Rumayyan, est l'une de celles qui connaissent la croissance la plus rapide au monde. «En 2022, nous étions l'économie à la croissance la plus rapide du G20, avec une croissance de plus de 7%», a-t-il déclaré, ajoutant que les prévisions placent le pays parmi les plus performants du G20 dans les années à venir.

Afin d'équilibrer les investissements mondiaux et nationaux, il a expliqué que le PIF vise à ajuster sa part d'investissement international de 30% à une fourchette cible de 18 à 20%.

M. Al-Rumayyan a souligné le positionnement stratégique du Royaume en tant que lien économique international, décrivant les avantages uniques du pays.

«L'Arabie saoudite est très bien placée pour devenir un centre mondial et pas seulement régional», affirme-t-il, citant des facteurs tels que l'utilisation efficace de l'énergie, les faibles coûts énergétiques et les ressources étendues, y compris les technologies de pointe et le potentiel d'énergie renouvelable.

Il a souligné l'ampleur du soutien nécessaire à la croissance des infrastructures à l'échelle mondiale, en évoquant les 9 000 milliards de dollars d'investissements en attente sur les marchés monétaires.

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Laurence Fink, PDG de BlackRock. (Capture d'écran)

Laurence Fink, PDG de BlackRock, a repris ces propos, qualifiant la période actuelle d'«épanouissement de l'investissement». M. Fink a souligné la forte croissance des bénéfices et l'alignement des bénéfices sur l'élasticité des prix, ce qui indique que les marchés mondiaux connaissent une croissance soutenue.

Le potentiel de transformation de l'IA a été un thème récurrent, approfondi par d'autres dirigeants du secteur technologique. Ruth Porat, présidente et directrice des investissements d'Alphabet et de Google, a décrit l'IA comme une «technologie transformationnelle et générationnelle», invitant les dirigeants à repenser ce qui est possible à l'ère des systèmes de pointe.

L'ancien PDG de Google, Eric Schmidt, a commenté l'avenir de l'IA dans le domaine de la défense, suggérant une redéfinition de la guerre, où l'automatisation pourrait transformer les rôles de combat traditionnels.

«La guerre est aujourd'hui définie de manière stéréotypée comme un homme qui tire sur un autre homme. Pour un informaticien, cela n'a aucun sens. Les armes devraient être automatisées et les gens devraient boire du café ailleurs», a déclaré M. Schmidt.

L'événement du FII Institute se poursuivra jusqu'au 31 octobre, avec des dirigeants et des investisseurs qui participeront à des discussions soulignant l'engagement en faveur de l'investissement ciblé en tant que moteur de l'impact durable, du progrès humain et de la croissance économique axée sur l'avenir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com