La forteresse de Ghasiba: les origines du règne d’Al-Saoud

Sous les ruines de Ghasiba se cache une forteresse de 32 000 mètres carrés (Photo, AN).
Sous les ruines de Ghasiba se cache une forteresse de 32 000 mètres carrés (Photo, AN).
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Publié le Mardi 22 février 2022

La forteresse de Ghasiba: les origines du règne d’Al-Saoud

  • Ghasiba, foyer du premier règne de la famille Al-Saud, joue un rôle très important dans l'histoire du Royaume
  • La forme triangulaire qui entoure la forteresse l’a protégée contre les attaques des armées ennemies

RIYAD: Sous les ruines de Ghasiba se cache une forteresse de 32 000 mètres carrés qui a autrefois protégé le premier règne connu de la famille royale Al-Saoud.

Rares sont ceux qui savent que le district de Ghasiba, fondé en 1446, a été le centre de pouvoir de la famille Al-Saoud pendant plus de trois cents ans, avant même que le site d'Al-Turaif, à Diriyah, qui est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, ne devienne le premier État saoudien, en 1727.

Au milieu du XVe siècle, Manaa' al-Muraide, chef de la tribu Al-Duru de Banu Hanifa, a effectué un voyage périlleux de quatre cents kilomètres vers Diriyah.

Connu sous le nom du «père de la famille royale saoudienne», Al-Muraide a migré de l'Est jusqu'au centre de la péninsule, où il a établi la nouvelle ville de Diriyah.

Le périple d'Al-Muraide a permis d'établir le Royaume et de poser les bases du règne d'Al-Saoud.

Beaucoup ignorent l'importance de Ghasiba, nichée dans la région nord de Diriyah, et de la forteresse qui s’y trouve.

Remontant à près de six cents ans, Ghasiba est le district le plus ancien connu de la région de Najd. C'était le siège du gouvernement entre l'époque de Manaa' al-Muraide et le début du règne de l'imam Mohammed ben Saoud.

Diriyah comprenait auparavant cinq districts: Ghasiba, Al-Tarfaiya, Al-Mariha, Al-Qusayreen et Al-Turaif. Ghasiba, foyer du premier règne de la famille Al-Saoud, joue un rôle très important dans l'histoire du Royaume.

La forteresse triangulaire qui protégeait Ghasiba a été construite à un endroit très stratégique. En effet, elle surplombe Wadi Hanifa.

Sa muraille est entourée de trois côtés qui forment un point triangulaire sur un plan incliné élevé. Cela a donné à l'endroit plus de sécurité et l'a protégé contre les attaquants des armées ennemies, y compris les Ottomans.

Les portes étaient situées au centre du mur, à l'extrême Est. D'ailleurs, le portail de la forteresse de Ghasiba était unique en son genre. Contrairement à toutes les autres portes de la région, à l'époque, l'entrée de la forteresse était en fer.

Toutes les autres portes najdies de la région étaient faites en bois de troncs de palmiers ou de plantes de jonc. Les voyageurs qui traversaient Ghasiba étaient toujours surpris et intrigués par l'architecture unique de la forteresse.

Les membres de la famille royale Al-Saoud ont vécu à Ghasiba jusqu'à ce qu'ils aient décidé de créer le premier État saoudien. Ils ont ainsi traversé Al-Tarfaiya, à Diriyah, pour se rendre à Al-Turaif, où ils ont établi le premier État saoudien en 1727.

Lorsque la famille dirigeante Al-Saoud a quitté Ghasiba et s'est établie à Al-Turaif, la famille Al-Daghaiter, une tribu très connue constituée de descendants des Banu Hanifa, a continué à y vivre,jusqu'au jour où la forteresse de Ghasiba fut détruite par les Ottomans lors d'une attaque.

Aujourd'hui encore, les trois murs de la forteresse de Ghasiba contiennent les vestiges d'un palais et d'une mosquée où a vécu Mohammed ben Saoud, le premier imam du premier État saoudien.

La création du premier État saoudien a eu lieu en 1727, mais les premières origines connues du règne de la famille Al-Saoud ont pris naissance dans le district nord de Diriyah, à Ghasiba.

Ghasiba, où le règne de la famille Al-Saud a commencé, occupe une place importante dans l'histoire du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre journalistes tués à Gaza, le nombre de morts parmi les professionnels des médias dépasse cent

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
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  • Cent quatre journalistes palestiniens, ainsi que deux journalistes israéliens et trois libanais, auraient été tués depuis le début du conflit
  • Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat

LONDRES: L’Autorité des médias de Gaza a déclaré jeudi que quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, ce qui porte à plus de cent le nombre total de journalistes tués dans le conflit.

Selon l’agence Anadolu, les victimes sont Hail al-Najjar, éditeur vidéo à Al-Aqsa Media Network, Mahmoud Jahjouh, photojournaliste pour le site Palestine Post, Moath Moustafa al-Ghefari, photojournaliste pour le site Kanaan Land et pour la Palestinian Media Foundation, et Amina Mahmoud Hameed, présentatrice de programmes et rédactrice dans plusieurs organes de presse.

Le Bureau de presse de Gaza a indiqué que les quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, mais il n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les circonstances de leur mort.

Au total, cent quatre journalistes palestiniens, deux israéliens et trois libanais ont été tués depuis le début du conflit, le 7 octobre.

Ces dernières pertes s’ajoutent au lourd tribut déjà payé par les professionnels des médias. Selon le Comité pour la protection des journalistes, le conflit de Gaza constitue le conflit le plus meurtrier pour les journalistes et les professionnels des médias depuis que l’organisation a commencé à tenir des registres.

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat.

Jeudi, l’Afrique du Sud, qui a porté plainte contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de justice, a demandé à cette dernière d’ordonner à Israël de mettre fin à son assaut contre Rafah.

Selon les autorités médicales de Gaza, plus de 35 200 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 79 200 ont été blessés depuis le début du mois d’octobre, lorsqu’Israël a lancé son offensive, répondant à une attaque du Hamas.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: l'armée annonce avoir trouvé et rapatrié les corps de trois otages de Gaza

Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
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  • L'armée israélienne a récupéré «les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari
  • Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir découvert dans la bande de Gaza les corps de trois otages israéliens enlevés lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre en Israël et les avoir rapatriés.

L'armée a récupéré "les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, ajoutant qu'ils avaient été "brutalement assassinés" par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova et "leur corps emmenés" à Gaza.

Selon l'amiral Hagari, les corps des otages ont été récupérés "durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements" sur la base de renseignements obtenus notamment "lors d'interrogatoire de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza" et ont été identifiés à l'institut national de Médecine légale israélien.

Germano-Israélienne de 22 ans, Shani Louk était apparue dans une vidéo sur les réseaux sociaux, allongée sur le ventre, apparemment inconsciente et à moitié dénudée, à l'arrière d'un pick-up dans la bande de Gaza.

Amit Buskila était âgée de 27 ans et Itzhak Gelerenter de 56 ans lors de l'attaque.

"Le retour de leurs corps est un rappel douloureux et brutal que nous devons rapidement ramener tous nos frères et soeurs de leur cruelle captivité", les vivants et les morts, a réagi le Forum des familles d'otages, principale association de proches.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'attaque surprise menée depuis la bande de Gaza par des commandos du Hamas dans le sud israélien a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 360 personnes ont été tuées sur le seul site du festival de musique Nova, organisé dans le sud d'Israël, tout près de la frontière avec la bande de Gaza.

En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts sur la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a adressé ses condoléances aux familles. "Cette perte terrible brise le coeur", nous "pleurons avec les familles", a assuré M. Netanyahu, promettant de ramener "tous les otages, les vivants et les morts".

 

 


Tunisie: l'ONU dénonce «l'intimidation et le harcèlement» des avocats

Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
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  • «L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées», exige le Haut-Commissariat
  • Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était «très préoccupé par le fait que des migrants sont de plus en plus souvent pris pour cible»

GENEVE: Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé vendredi "l'intimidation et le harcèlement" dont sont victimes en Tunisie des avocats et membres des médias critiques du gouvernement et de ses politiques migratoires.

Les perquisitions contre l'Ordre des avocats dans ce pays "portent atteinte à l'Etat de droit et violent les normes internationales relatives à la protection de l'indépendance et de la fonction des avocats. De tels actes constituent des formes d'intimidation et de harcèlement", a dénoncé Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat à Genève, lors d'un point de presse.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, "exhorte les autorités à respecter et à sauvegarder les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, qui sont garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la Tunisie est partie", a souligné Mme Shamdasani.

"L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées", exige encore le Haut-Commissariat, ajoutant que "les droits humains de tous les migrants doivent être protégés et les discours de haine xénophobe doivent cesser".

Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était "très préoccupé par le fait que des migrants, pour la plupart originaires du sud du Sahara, ainsi que les personnes et les organisations qui leur viennent en aide, en Tunisie, sont de plus en plus souvent pris pour cible".

Et elle a dénoncé "une augmentation de l'utilisation d'une rhétorique déshumanisante et raciste à l'encontre des migrants noirs et des Tunisiens noirs".

Le président tunisien Kais Saied, qui concentre tous les pouvoirs depuis juillet 2021, s'est insurgé jeudi contre les critiques occidentales, défendant la légalité de ces mesures.