PARIS: Poulpe mariné, tajine de canard, tataki de homard ... L'univers gastronomique d'Amine Guedada est sans limites. Inspiré par l'émission MasterChef que son agence produisait lorsqu'il était encore chargé de production, la passion qu'il portait en lui pour la cuisine le pousse à changer de métier.
Pour concrétiser son rêve, Amine débarque dans la ville de la gastronomie française, Lyon. «L’idée était de trouver le moyen d’intégrer une des brasseries lyonnaises réputées pour me former auprès des professionnels et me forger aux spécificités du métier», explique Amine Guedada à Arab News en français.
Aujourd'hui devenu sous-chef du restaurant Rivié, à l’hôtel Hoxton Paris, explique qu’il s’inspire de sa culture et de celle des autres. «La cuisine crée les liens. Lorsqu’on veut partager des moments de convivialité, on se met autour d’une table et on déguste les saveurs, peu importe la langue qu’on parle», observe-t-il.
Amine Guedada a commencé sa carrière dans le secteur de la communication au sein du groupe Allégorie où il était chargé de la direction de la production dans les branches événements et corporate. Un univers dans lequel il a évolué pendant plusieurs années avant de vouloir changer de métier, se former et évoluer dans la voie de sa passion: la cuisine et la gastronomie.
«J’ai découvert cette passion pour la cuisine lors du tournage de l’émission MasterChef, produite par l’agence Allégorie. En côtoyant les chefs cuisiniers, l’idée de m’orienter vers cet univers est née», précise-t-il à Arab News en français, indiquant toutefois qu’il a baigné au sein d’une famille dans laquelle les hommes mettent la main à la pâte. «Mon père et mes oncles faisaient de la belle et bonne cuisine», ajoute-t-il.
Première expérience
Pour concrétiser son rêve, Amine débarque dans la ville de la gastronomie française, Lyon. «L’idée était de trouver le moyen d’intégrer une des brasseries lyonnaises réputées pour me former auprès des professionnels et me forger aux spécificités du métier», explique Amine Guedada.
Objectif atteint. Il intègre Le Selcius, l’un des plus grands établissements du groupe Cardinal qui sert entre mille et mille deux cents couverts par jour. «Mon expérience dans cet établissement a été une très bonne école pour moi», raconte Amine Guedada. Le Selcius, qui organise avec son partenaire GL Events des événements tels que le Bocuse d’Or, lui a permis de mettre au service de ses collègues ses compétences acquises dans ce domaine. «L’équipe du Selcius travaillait sur l’aspect création et présentation du plat ainsi que le dessert du jour», raconte-t-il. «Ces présentations m’ont permis de tester ma créativité, notamment dans la transformation des produits et l’association des saveurs.»
Amine Guedada devient consultant culinaire auprès des restaurateurs en partenariat avec LDC Quality, le guide des restaurateurs halal à Paris. «Mes missions de consulting consistaient à créer des cartes et à former les équipes», précise-t-il, en expliquant que l’une de ses premières missions était d’accompagner un établissement situé à Levallois-Perret. «Cette expérience m’a servi, elle m’a permis de lancer ma propre entreprise et d’adapter mon activité durant le confinement lié à la pandémie de la Covid-19», déclare-t-il. «Notamment le concept de dark kitchen, une sorte de laboratoire pour la création culinaire que nous avons accompagné, notamment dans le processus de conception de mets proposés à la vente via les plates-formes de livraison comme Deliveroo ou encore l’ouverture de quelques restaurants dans la capitale.»
À l’écoute des tendances
Amine Guedada ne s’arrête pas là. À la fin de l’année 2019, il lance Eat With Us, le premier magazine digital culinaire halal en France. «C’est un magazine ouvert à tous, pas uniquement à la communauté musulmane. Nous avons collaboré avec des influenceuses et instagrameuses spécialisées en cuisine pour réaliser des recettes élaborées avec des thématiques et des produits de saison. Nous éditons quatre numéros par an et deux éditions spéciales pour le mois de ramadan et l’aïd», explique Amine Guedada.
Le serial entrepreneur a d’autres projets en matière de cuisine et de gastronomie. Avec son associé, Michaël Bouchisse, Amine Guedada lance, en 2020, Stay Greedy («Reste gourmand»), un service traiteur qui propose des brunchs et des petits déjeuners créatifs dans la capitale française. «Cette idée est née durant la période du confinement et elle a commencé dans un petit local chez nous. Nous comptons désormais parmi nous, Yacine, notre nouvel associé. Cette évolution va nous permettre d’ouvrir, courant février, notre propre laboratoire et nous proposerons à nos clients le service à domicile via les plates-formes de livraison à Paris et en Île-de-France», souligne Amine Guedada. «Avec notre concept “Mangez chez vous comme si vous étiez au restaurant”, Stay Greedy propose des brunchs à la carte proposés dans des assiettes dressées, avec des notes florales et colorées», ajoute cet amoureux de la cuisine raffinée et accessible.
Interrogé sur ses sources d’inspiration dans la création de ses recettes, Amine Guedada, devenu sous-chef du restaurant Rivié, à l’hôtel Hoxton Paris, explique qu’il s’inspire de sa culture et de celle des autres. «La cuisine crée les liens. Lorsqu’on veut partager des moments de convivialité, on se met autour d’une table et on déguste les saveurs, peu importe la langue qu’on parle», observe-t-il.
Pour évoluer dans ce métier et atteindre le niveau de chef, Amine Guedada est conscient que l’accès est très sélectif et difficile. «Cela nécessite des années de travail. Pour atteindre cet objectif, il faudra non seulement que je sois créatif, organisé, rigoureux, pointilleux et patient, mais aussi être capable de gérer les imprévus, être à l’affût des tendances culinaires et être attentif et à l’écoute de mon équipe en cuisine.»
Interrogé sur sa conception de la cuisine en tant que cuisinier créatif, Amine Guedada nous confie qu’il éprouve un plaisir particulier à réaliser «des plats raffinés, gourmands et accessibles qui réveillent les papilles et qui explosent en bouche. Mon ambition est de faire de la cuisine un lien et une passerelle entre les cultures», conclut-il.