PARIS: Le ministre des Affaires étrangères et soutien d'Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian, a jugé lundi que Valérie Pécresse "ne sait plus où elle habite" à vouloir reconquérir l'électorat des Républicains parti à l'extrême-droite.
"Quand elle était présidente de la région Ile-de-France, elle représentait la droite modérée. Je ne la voyais pas dériver comme cela", a-t-il déclaré sur France 5.
"Là (..) elle ne sait plus où elle habite ou alors elle sait trop où elle veut habiter", a-t-il lancé.
Valérie Pécresse a dû s'expliquer lundi sur son emploi de l'expression complotiste de "grand remplacement", très marqué à l'extrême droite, qui illustre la difficulté de la candidate LR à la présidentielle pour réunir toutes les sensibilités de la droite.
"Quand on est républicain, et il me semble que Valérie Pécresse fait partie de la droite républicaine, du parti Les Républicains, la théorie du grand remplacement on la combat, d'autant plus quand on se réfère au général de Gaulle", a asséné Jean-Yves Le Drian.
"C'est une faute morale sûrement (..) Je n'imaginais pas Valérie Pécresse faire des fautes morales de ce type. Faute politique on verra. Je le pense moi mais on verra", a-t-il ajouté.
"Je ne suis pas sûr qu'avec une telle dérive, Madame Pécresse sera au second tour", a-t-il également estimé.
"Le fait de citer d'une manière redondante les mots, les phrases de l'extrême-droite, de l'idéologie complotiste, identitaire, c'est d'une certaine manière les faire siennes", a-t-il martelé.
"Pas de fatalité, ni au grand déclassement ni au grand remplacement", avait affirmé la candidate lors de son premier grand meeting de campagne dimanche au Zénith à Paris.