Jordanie: 27 trafiquants de drogue tués par l'armée à la frontière syrienne

Vingt-sept trafiquants de drogue qui tentaient d'introduire avec le soutien de groupes armés de grandes quantités de stupéfiants depuis le territoire syrien vers la Jordanie ont été tués par des militaires. (Photo, armée jordanienne)
Vingt-sept trafiquants de drogue qui tentaient d'introduire avec le soutien de groupes armés de grandes quantités de stupéfiants depuis le territoire syrien vers la Jordanie ont été tués par des militaires. (Photo, armée jordanienne)
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Publié le Vendredi 28 janvier 2022

Jordanie: 27 trafiquants de drogue tués par l'armée à la frontière syrienne

  • Les responsables jordaniens dénoncent depuis plusieurs mois une augmentation spectaculaire des trafics de drogue à la frontière syrienne
  • Des experts ont averti que la Syrie pourrait se transformer en un narco-État en raison de la croissance du Hezbollah libanais dans le pays

AMMAN: Vingt-sept trafiquants de drogue qui tentaient d'introduire avec le soutien de groupes armés de grandes quantités de stupéfiants depuis le territoire syrien vers la Jordanie ont été tués par des militaires, a annoncé jeudi l'armée du royaume.


C'est le plus lourd bilan depuis que l'armée jordanienne mène des opérations contre des trafiquants de drogue à la frontière syrienne où la lutte contre ce fléau s'est intensifiée ces derniers mois.


Jeudi à l'aube, un accrochage opposant une unité de soldats à la frontière avec des trafiquants, soutenus par d'autres groupes armés, a fait 27 morts parmi les trafiquants, a précisé l'armée. 


"Des recherches ont été effectuées dans la région, et de grandes quantités de stupéfiants ont été saisies", a-t-elle ajouté dans un communiqué.


"En coordination avec les services de sécurité, l'armée a mené des opérations simultanées sur plusieurs fronts à la frontière", selon la même source.


Elles ont permis de "déjouer plusieurs tentatives d'infiltration et de contrebande de grandes quantités de stupéfiants en provenance du territoire syrien vers le territoire jordanien. Les passeurs étaient soutenus par d'autres groupes armés", souligne l'armée qui affirme avoir également blessé un nombre indéterminé d'individus alors que d'autres contrebandiers ont fui en territoire syrien.


Les responsables jordaniens dénoncent depuis plusieurs mois une augmentation spectaculaire des trafics de drogue à la frontière syrienne.

«Fermeté»

Dans son communiqué jeudi, l’armée jordanienne affirme qu’elle "répondra avec fermeté à toute tentative d'infiltration ou de contrebande et empêchera quiconque tentera de porter atteinte à la sécurité nationale".


L'Observatoire Syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui s'appuie sur un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre, a indiqué pour sa part qu'il s'agissait d'une "tentative de contrebande de stupéfiants à partir de la région de Soueida (sud de la Syrie)".


Le 17 janvier, l'armée jordanienne a annoncé qu'un officier avait été tué et trois gardes-frontières blessés lors d'un affrontement avec des trafiquants de drogue à la frontière syrienne. Quelques jours plus tard, l'un des militaires a succombé à ses blessures.


La Jordanie, qui accueille environ 1,6 million de réfugiés syriens depuis le déclenchement du conflit en Syrie en mars 2011, a durci ces dernières années les procédures à sa frontière avec la Syrie.


Ainsi, plusieurs dizaines de combattants parmi lesquels un grand nombre d'extrémistes ont été arrêtés et emprisonnés pour avoir tenté de pénétrer illégalement en territoire syrien pour combattre le régime du président Bachar al-Assad aux côtés des djihadistes.


Selon les autorités jordaniennes, 85% des drogues saisies sont destinées à la contrebande hors de Jordanie.

En 2020, l'armée a déclaré avoir déjoué plus de 130 tentatives d'infiltration et de contrebande depuis la Syrie qui ont abouti à la saisie d'environ 132 millions de pilules de captagon et de plus de 15 000 feuilles de hachich. 

Les organisations surveillant le trafic de drogue affirment que la majorité de la production de captagon, un stimulant de type amphétamine presque exclusivement fabriqué et consommé au Moyen-Orient, provient des régions syriennes contrôlées par le gouvernement.

Les experts ont averti que la Syrie pourrait se transformer en un narco-État en raison de la croissance du Hezbollah libanais dans le pays et de l'expansion par le groupe de ses opérations de trafic de drogue en tant que financement alternatif suite aux sanctions américaines.

La frontière entre les deux pays s'étend sur environ 360 kilomètres. Jaber, appelé Nassib du côté syrien, est le seul point de passage complètement rouvert au transit entre les deux pays.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.