Après sa victoire à Shabwa, la coalition arabe lance une opération pour libérer le Yémen

Les forces gouvernementales du Yémen, appuyées par l'Arabie saoudite, prennent position dans le gouvernorat de Bayahn, le 10 janvier (Photo, AFP).
Les forces gouvernementales du Yémen, appuyées par l'Arabie saoudite, prennent position dans le gouvernorat de Bayahn, le 10 janvier (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 12 janvier 2022

Après sa victoire à Shabwa, la coalition arabe lance une opération pour libérer le Yémen

  • Les forces gouvernementales yéménites pénètrent dans les zones contrôlées par les Houthis au sud de Marib pour la première fois depuis des mois
  • Selon le porte-parole de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite, l’opération de libération du Yémen qui débute vise à assurer la sécurité et la prospérité dans le pays

AL-MUKALLA: Les troupes du gouvernement yéménite sont entrées mardi dans des zones contrôlées par les Houthis au sud de la ville stratégique de Marib, pour la première fois depuis plusieurs mois. Cette avancée fait suite à la reconquête de la province clé de Shabwa, occupée jusqu'ici par la milice.
Dans le sillage de cette victoire, la Coalition pour la restauration de la légitimé au Yémen a ainsi lancé une nouvelle opération militaire qui vise à libérer le pays tout entier des Houthis.

Lors d'une visite à Shabwa, le général Turki Al-Maliki, porte-parole de la coalition, a affirmé que cette opération visait à "purifier le Yémen" et à rétablir la sûreté, la sécurité, la prospérité et la croissance dans le pays.

«Le Yémen mérite beaucoup dans tous les domaines», a-t-il affirmé, ajoutant que Shabwa avait uni tous les Yéménites et qu’ils se sont rassemblés pour la libérer. «La milice houthie a choisi la voie de la guerre» et ses violations sont évidentes aux yeux de tous, a souligné le porte-parole.

Des véhicules Houthis carbonisés à la suite de frappes aériennes menée par la coalition, le 10 janvier (Photo, AFP).

Des combattants loyalistes des brigades des Géants ont pris le contrôle de territoires conséquents ce mardi dans le district de Hareb, situé dans la province de Marib.
Les Houthis s'étaient emparés des districts de Hareb, d'Al-Abedia et d'une partie de Juba en septembre de l'année dernière, tout en progressant rapidement dans les provinces d'Al-Bayda et de Shabwa.

En riposte, les forces gouvernementales ont répondu par une contre-offensive lancée au début de l'année, après que la coalition ait redéployé plusieurs brigades militaires depuis la côte ouest jusqu'à Shabwa.

Lundi, le gouverneur de Shabwa a annoncé que la province avait été libérée après l’expulsion des Houthis du district d’Aïn, la dernière enclave de la milice dans la province.

Il a remercié "le Royaume d'Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis pour leur généreux soutien et pour leurs efforts déployés pour remporter cette victoire".

La coalition a intensifié ses frappes aériennes au cours des 10 derniers jours, visant des villes sous le contrôle Houthi, dont Sanaa, et des renforts rebelles à travers le pays entier.
Selon Mohamed Al-Jaber, ambassadeur saoudien au Yémen, si la population locale se rassemblait, elle pourrait mettre fin au coup d'Etat Houthi et ainsi restaurer la stabilité et la paix dans le pays.
"Le consensus et l'unification des forces yéménites permettraient la restauration de l'Etat, la paix et la mise en place de dialogues constructifs," a-t-il ajouté.

Les forces appuyées par la coalition arabe pénêtrent dans la province de Shabwa, le 10 janvier (Photo, AFP).

Des experts estiment que de nouvelles victoires militaires forceront les Houthis à accéder aux efforts de paix et à mettre un terme au conflit.

"Toute action militaire forçant la retraite des Houthis mènera éventuellement à une désescalade" appuie Nadwa Al-Dawsari, analyste yéménite des conflits, à Arab News.
Elle a appelé à l'union des forces du Yémen sous une seule bannière, de manière à lancer des attaques coordonnées contre la milice. "Sans des offensives militaires régulières et coordonnées sur tous les fronts, nous stagneront dans ce cercle vicieux", a-t-elle développé.
"Shabwa ne peut être en sûreté si Marib ne l'est pas aussi, et Marib restera menacée tant qu'Al-Jawf et Al-Bayda ne seront pas libérées".
Mardi matin, la coalition a annoncé que plus de 350 Houthis ont été tués au cours d'opérations diverses au Yémen.

Dans la province de Marib, riche en pétrole, plus de 120 combattants houthis ont été tués et 14 véhicules militaires détruits lors des opérations menées ces dernières 24h. La coalition a également lancé des frappes dans la province de Shabwa, dans le sud du pays, qui ont entraîné la mort de plus de 230 Houthis et la destruction de 25 véhicules militaires.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.