Pécresse qualifie de «non-événement» le ralliement de Peltier à Zemmour

Interrogée sur la possibilité d'un ralliement à Emmanuel Macron, comme prédit par Guillaume Peltier, Pécresse a assuré que "ce scenario ne se produira pas car je serai au deuxième tour et je vais gagner cette élection présidentielle". 
Interrogée sur la possibilité d'un ralliement à Emmanuel Macron, comme prédit par Guillaume Peltier, Pécresse a assuré que "ce scenario ne se produira pas car je serai au deuxième tour et je vais gagner cette élection présidentielle". 
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Publié le Lundi 10 janvier 2022

Pécresse qualifie de «non-événement» le ralliement de Peltier à Zemmour

  • "La vraie droite c'est moi", a assuré Valérie Pécresse, "pas un commentateur qui ne sera pas au deuxième tour"
  • Valérie Pécresse a toutefois estimé que "toute personne qui représente un véritable courant de pensée doit pouvoir se présenter" à la présidentielle

PARIS: La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a estimé lundi que le ralliement à Eric Zemmour de l'ex-numéro 2 de LR Guillaume Peltier était "un non-événement" car "cela fait des mois qu'il nous avait quittés dans sa tête".


Le député du Loir-et-Cher "voulait faire un coup de 'com'" après avoir soutenu Xavier Bertrand, puis Eric Ciotti lors de la dernière semaine de la primaire de la droite mais "plus personne n'avait confiance en lui", a-t-elle ajouté sur franceinfo. 


L'ancien numéro 2 de LR, déchu de toute fonction de direction en mai dernier, "était terriblement isolé" et "ceux qui soutiennent Guillaume Peltier ne gagnent jamais les élections", a-t-elle lancé.


Interrogée sur la possibilité d'un ralliement à Emmanuel Macron, comme prédit par Guillaume Peltier, elle a assuré que "ce scenario ne se produira pas car je serai au deuxième tour et je vais gagner cette élection présidentielle". 


"La vraie droite c'est moi", a-t-elle assuré, "pas un commentateur qui ne sera pas au deuxième tour". Quant à Marine Le Pen, "personne ne pense sérieusement qu'elle peut diriger la France", selon elle.


Valérie Pécresse a toutefois estimé que "toute personne qui représente un véritable courant de pensée doit pouvoir se présenter" à la présidentielle, "c'est évidemment le cas d'Eric Zemmour".


Mais un maire LR soutenant Eric Zemmour "s'exclut de lui même" du parti, a-t-elle averti.


Alors que le texte sur le pass vaccinal va arriver mardi devant le Sénat, celui-ci "va le modifier" pour "le limiter strictement dans le temps" une fois que la pandémie baissera, a-t-elle promis. 


Vilipendant de nouveau "l'exercice solitaire du pouvoir" d'Emmanuel Macron qualifié de "pyromane", l'ancienne ministre l'a assuré: sur le régalien "je reprends le flambeau de la droite qui sera dure avec les puissants, les caïds, les voyous".


Alors que "pratiquement un quart des détenus sont étrangers", elle a souhaité "qu'on passe des accords avec les pays d'origine pour qu'ils puissent y exécuter leur peine".

Guillaume Peltier, le transfuge de LR passé chez Zemmour

Guillaume Peltier, ancien numéro 2 de LR rallié à Eric Zemmour, est un défenseur de la "droite sociale" et de la fermeté régalienne passé par l'extrême droite, et progressivement tombé en disgrâce chez LR au fil de ses sorties iconoclastes.
"J’ai toujours été un esprit libre", affirmait dimanche le député du Loir-et-Cher en expliquant son départ tonitruant pour le camp Zemmour, "seul candidat fidèle aux valeurs du RPR".
L'objectif est clair pour le futur directeur de campagne d'Eric Zemmour: faire "l'union de tous les électeurs de droite". "C'est le début d'une vague montante" car "énormément d'adhérents LR veulent que ça change", a-t-il affirmé, en invoquant les "40% qui ont voté" pour Eric Ciotti à la primaire.
Un appel du pied tombé à plat: "Peltier c'est comme la migration des gnous, il revient à son point de départ", a ironisé Eric Ciotti, à l'unisson des réactions acides chez LR rappelant le parcours sinueux de l'ancien dirigeant.
"Opportunisme", "trahison", "pipeau total"... les langues se sont déliées envers celui qui, au sein du parti, était considéré comme "bon orateur" et un "homme de talent" mais enclin à faire "cavalier seul, ce qui en politique n'est jamais bon".
Soutien avant la primaire de Xavier Bertrand, puis d'Eric Ciotti, Guillaume Peltier avait déjà été écarté des instances dirigeants de LR en décembre après un tweet laudateur envers Eric Zemmour.
Avant cela, il avait perdu sa place de numéro 2 pour avoir assuré "porter les mêmes convictions" que le maire de Béziers Robert Ménard, proche du RN, et appelé à rétablir une Cour de sûreté, sans possibilité d'appel, pour les dossiers de terrorisme.
"Il est intelligent, très charmant dans les relations quotidiennes. Mais c'est contredit par des échappées solitaires permanentes", regrettait alors un député LR, en avançant une hypothèse: "Il pense qu'il a un rôle à jouer, veut en être".
Choisi par Nicolas Sarkozy comme porte-parole de sa campagne en 2012, Guillaume Peltier, 45 ans, a depuis fondé plusieurs mouvements, notamment "la droite forte" en 2012 avec Geoffroy Didier, aujourd'hui directeur de la communication de Valérie Pécresse.
Ancien porte-parole des Républicains (2016), puis vice-président du parti sous Laurent Wauquiez, ce père de deux enfants, amateur de balades en nature et de littérature du XVIIe siècle, ne cache pas son admiration pour Edmond Rostand. Mais il revendique aussi une culture populaire, de Johnny Hallyday à Andre Rieu.
Impasse
Séduit dans sa jeunesse par Philippe Seguin, Guillaume Peltier a commencé sa carrière politique au Front national de la Jeunesse, où il milite avec Nicolas Bay.
"Une impasse", écrira-t-il en 2019. Après un passage auprès de Bruno Mégret, le jeune professeur d'histoire devient numéro 2 du Mouvement pour la France du souverainiste Philippe de Villiers.
Changement de cap en 2009 lorsque Xavier Bertrand l'incite à rejoindre l'UMP.
Ce fils d'une laborantine et d'un commis de chantier, qui a grandi dans le quartier populaire de la porte de Vanves à Paris et qui revendique n'être ni énarque ni haut fonctionnaire, prône une droite "sociale, populaire, juste" autour de "valeurs essentielles" que sont "le travail, l'ordre, l'écologie positive".
Chez LR, Guillaume Peltier a fait régulièrement fait grincer des dents, en proposant d'augmenter de 20% les salaires via la suppriession de toute cotisation sociale, de fixer à la dette Covid une "échéance à 100 ans" ou d'évoquer des "points communs" qu'il a vus avec l'ex-ministre socialiste Arnaud Montebourg.
"La prochaine élection présidentielle doit poser les bases d'une contre-révolution du bon sens, du patriotisme", affirmait en mai dernier l'ancien maire de Neung-sur-Beuvron (Loir-et-Cher), qui avait renoncé à se lancer lui-même dans la course des régionales où les sondages donnaient la droite distancée.


À Mayotte, après le cyclone Chido, fruits et légumes désertent les assiettes

Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
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  • Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien

Mtsangamouji, France: Bananes et maniocs à terre, c'est le garde-manger d'Abdou Abdillah qui s'est envolé le 14 décembre. Le cyclone Chido a ravagé sa petite parcelle située à Mtsangamouji, dans l'archipel français de Mayotte, ne lui laissant que des débris d'arbres et de plantes à déblayer.

"C'était pour nourrir mes enfants, ma mère", regrette le cultivateur de 58 ans en tronçonnant un cocotier tombé il y a un mois. Depuis Chido, les légumes et les fruits ont quitté son assiette. A la place, "on mange du riz et des frites", déplore-t-il.

La situation l'inquiète d'autant plus que le ramadan approche. Son début est prévu vers la fin du mois de février et il ne sait toujours pas ce que sa famille aura pour le foutari, le repas de rupture du jeûne.

Ousseni Aboubacar, qui cultive la parcelle voisine, partage la même inquiétude car la nourriture n'aura pas repoussé d'ici là. "Si nous avons de la pluie, il faudra attendre sept, huit mois", prévoit l'habitant de 54 ans.

Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien. Essentiellement vivrière, cette agriculture disséminée sur des milliers de petites parcelles familiales a été dévastée par le cyclone, qui a aussi ravagé de nombreuses habitations.

Sur une pente au bord d'un bidonville, Issouf Combo, 72 ans, porte des coups de chombo (machette) au sol. "Je replante du maïs", indique-t-il tout en mettant deux graines dans un trou.

Là où il y avait auparavant du manioc et des bananes, il n'y a plus que de la terre rouge semée de débris. Cette parcelle était la principale source de fruits et légumes de cet habitant de Mangajou.

Depuis Chido, Issouf Combo et sa famille font leurs courses au marché "mais ça coûte cher", précise son petit-fils de 17 ans, Nassem Madi.

- Prix en hausse -

Car sur les étals des marchés, les prix ont augmenté. Celui de Nini Irene, à Chirongui (sud), affiche le kilo d'oignons ou de clémentines à cinq euros, le kilo de pommes ou de poires à quatre: c'est un euro de plus qu'avant le cyclone.

La vendeuse de 27 ans, qui achète ses fruits et légumes à "des Africains" les faisant venir de l'extérieur de l'archipel, explique la hausse par la rareté nouvelle des cultures.

"On nous a donné des sacs de 20 kilos d'oignons. Avant Chido, c'était à 35 euros, et maintenant à 70 euros", explique-t-elle. Dans ses bacs, plus rien ne vient de Mayotte. Elle voit seulement de temps en temps des brèdes mafanes et des concombres locaux sur les stands de ses voisins.

Venu acheter des oignons, Archidine Velou arrive encore à trouver ce qu'il lui faut, sauf les bananes. "Nos aliments de base, c'est le manioc et les bananes, ça va être compliqué", dit l'homme de 32 ans en évoquant l'approche du ramadan, qui revient sur toutes les lèvres.

Un peu plus loin, Rouchoudata Boina s'inquiète surtout de ne plus trouver de brèdes mafanes, une plante très populaire dans la région.

Celles qui avaient survécu à Chido ont été éprouvées par la tempête tropicale Dikeledi, la semaine dernière, dit-elle. "Comment je vais faire avec mes enfants ?", questionne cette mère d'une fratrie de cinq dont l'alimentation, faute d'argent, se base désormais sur les féculents: pâtes le matin, pain l'après-midi, riz le soir.

Prévoyant la pénurie, la préfecture de Mayotte a pris le 23 décembre un arrêté assouplissant les règles d'importation de végétaux.

"Il y a un besoin important d'approvisionner Mayotte en produits frais", justifie auprès de l'AFP Patrick Garcia, chef du service alimentation à la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF). L'arrêté a engendré le renouvellement automatique pour six mois des permis d'importation de fruits et légumes.


Après la non-censure du PS, le gouvernement confiant pour le budget

Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
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  • Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget
  • "Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard

PARIS: Trêve hivernale pour François Bayrou ? Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget. Mais le PS réfute tout accord et martèle que la censure reste sur la table.

"Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard sur BFMTV-RMC, au lendemain du vote contre la censure du gouvernement d'une grande majorité du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Cette décision longuement mûrie par le PS "est basée sur des engagements que le Premier ministre a pris, qui calent les éléments les plus importants du budget", a analysé le ministre. "Donc sur le budget, je pense, mais c'est au Parti socialiste d'exprimer son point de vue, que nous avons un accord", a détaillé Éric Lombard.

Bercy trop confiant ? La réponse n'a pas tardé: "Non, il n'y a évidemment aucun accord avec les socialistes sur le budget", a martelé sur X le chef des députés PS Boris Vallaud.

"Notre décision d'hier est une mise à l'épreuve de la négociation et consolide nos premières avancées. Le chemin est encore long jusqu'au budget, la censure est toujours sur la table", a-t-il ajouté.

La veille, dans l'hémicycle, le patron du PS Olivier Faure, qui a pris un risque en assumant la mue réformiste d'un parti allié avec La France insoumise depuis 2022, avait déjà prévenu que son parti restait "dans l'opposition", prêt à dégainer une motion de censure si les engagements n'étaient pas tenus.

Dans une interview à Libération, le secrétaire général du PS Pierre Jouvet a précisé la ligne: "Le chemin est encore long jusqu’au budget" et le gouvernement sera "à chaque instant sous surveillance".

- "Relancer l'économie" -

En plus de la non-suppression de 4.000 postes dans l'Éducation, et de l'abandon du passage à trois jours de carence pour les fonctionnaires, les socialistes ont obtenu une négociation des partenaires sociaux sur la très controversée réforme des retraites de 2023.

Dans un cadre financier restreint, ils ont même arraché à la dernière minute l'engagement que le Parlement ait le dernier mot, même si l'accord trouvé entre les partenaires sociaux n'était que "partiel".

"Le fait qu'il y ait un budget qui soit en plus un budget où il n'y a pas de nouveaux impôts, va rassurer les entrepreneurs, va rassurer les chefs d'entreprise, va rassurer les artisans", d'autant plus que la BCE prévoit de poursuivre la baisse des taux, a souligné Eric Lombard.

Issu des rangs de la gauche, ce haut fonctionnaire est un ami personnel d'Olivier Faure. Et s'il a rencontré l'ensemble des groupes de gauche, sauf les Insoumis qui ont refusé, c'est bien avec les socialistes qu'il a été en contact permanent depuis dix jours.

Mais "si la copie finale n’est pas à la hauteur de nos attentes, qu’elle ne consacre pas plus de justice sociale, fiscale et écologique, affaiblit nos services publics (...) alors nous voterons contre ce budget sans état d’âme", a prévenu Pierre Jouvet.

- Examen au Sénat -

Dans le camp du Premier ministre, on se frotte tout de même les mains.

"Ça va apporter énormément aux socialistes dans leurs circonscriptions parce qu'ils ont quand même obtenu des trucs pour la gauche", veut croire un proche de François Bayrou.

Ne pas voter la censure donne "un signal très clair", assure un ministre et évite de laisser le gouvernement "de facto en tête à tête avec le RN".

Reste à savoir si l'examen du budget au Parlement ne fera pas hésiter un peu plus le PS.

En effet, la reprise du projet de loi de finances au Sénat depuis mercredi a fait grincer plus d'une voix à gauche. Le gouvernement, en quête d'économies, multiplie les coupes budgétaires de dernière minute, comme sur le budget des Sports, de la Culture ou sur l'aide publique au développement. Autant de coups de rabot rejetés par les sénateurs socialistes...

Sans compter que le gouvernement envisage, après l'examen au Sénat, de convoquer une commission mixte paritaire réunissant des élus des deux chambres pour forger un texte de compromis. Donc, en omettant la case Assemblée.


Faux Brad Pitt: une enquête pour escroquerie ouverte en France

Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
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  • A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien
  • Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine

SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION: Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière.

A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien.

Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine en lui envoyant de faux selfies, des documents d'identité falsifiés et en recourant à l'intelligence artificielle pour dissiper ses doutes.

Prétextant avoir besoin d'argent pour payer une opération pour un cancer du rein, le faux Brad Pitt a réussi à soutirer cette somme importante à cette femme, qui est aujourd'hui ruinée et a fait trois tentatives de suicide.

Depuis la diffusion de l'émission, elle fait l'objet de railleries de la part d'internautes moquant sa supposée crédulité. Le reportage a depuis été retiré de toutes les plateformes par TF1, après une "vague de harcèlement à l'encontre d'un témoin".

L'affaire est parvenue jusqu'à l'entourage de l'acteur, qui a mis en garde ses fans contre les escrocs utilisant son image.

"C'est terrible que des escrocs profitent de la forte connexion des fans avec des célébrités", a déclaré mardi un porte-parole de l'acteur au média Entertainment Weekly.

De escroqueries jouant sur les sentiments existent depuis le début des courriers électroniques, mais l'arrivée de l'intelligence artificielle a augmenté le risque de vol d'identité, canulars et fraude en ligne, selon les experts.