Covid-19: en France, le tout-vaccin plutôt que les restrictions 

Plutôt que sur des restrictions aux déplacements et aux activités, le gouvernement compte sur la vaccination pour enrayer la reprise de l'épidémie. (AFP)
Plutôt que sur des restrictions aux déplacements et aux activités, le gouvernement compte sur la vaccination pour enrayer la reprise de l'épidémie. (AFP)
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Publié le Mardi 21 décembre 2021

Covid-19: en France, le tout-vaccin plutôt que les restrictions 

  • Annoncée à plusieurs reprises ces dernières semaines, la vaccination de tous les enfants de 5 à 11 ans dont les parents le souhaitent est imminente
  • A ce stade, 51,5 millions de personnes en France sont complètement vaccinées, soit 76% de la population totale. Parmi les personnes jusque-là éligibles, il en reste moins de 6 millions qui n'ont pas eu le vaccin

PARIS: Feu vert à la vaccination des enfants, puis bientôt pass vaccinal pour les adultes... Face à l'épidémie de Covid-19, que le variant Omicron pourrait encore aggraver, le gouvernement mise tout sur la vaccination dans l'espoir d'éviter de nouvelles restrictions généralisées.


Annoncée à plusieurs reprises ces dernières semaines, la vaccination de tous les enfants de 5 à 11 ans dont les parents le souhaitent est imminente.


La Haute autorité de santé (HAS) lui a, comme attendu, donné son feu vert lundi, après le Comité d'éthique (CCNE) vendredi.


Un ultime avis est attendu, celui du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, mais il ne fait guère de doute qu'il ira dans le même sens puisque cette instance avait exprimé son accord de principe début décembre.


Après le début de la vaccination des 5-11 ans à risques le 15 décembre, ce sera donc bientôt au tour de l'ensemble de cette classe d'âge. Cela pourrait être dès mercredi "si tout va bien", avait estimé samedi le ministre de la Santé, Olivier Véran.

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Pour autant, la HAS ne souhaite la rendre ni "exigible ni obligatoire".


Car la vaccination des enfants, avec une version moins dosée du vaccin Pfizer/BioNTech, est un sujet sensible. Selon une enquête de l'agence sanitaire Santé publique France, plus de la moitié des parents ne sont pas prêts à faire vacciner leur enfant de 5 à 11 ans.


Cela fait aussi l'objet de vifs débats scientifiques car les formes graves de Covid sont extrêmement rares dans cette tranche d'âge, alors que les vaccins peuvent avoir des effets secondaires sur le coeur, certes très peu fréquents.

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Covid-19 en France: le nombre de patients en soins critiques au plus haut depuis mai 

Les services de soins critiques accueillent en France plus de 3 000 patients atteints du Covid-19 pour la première fois depuis mai, selon les chiffres publiés lundi par les autorités sanitaires.


La France compte 15 918 malades du Covid-19 hospitalisés au total, soit près de 400 de plus que la veille. 


Le nombre de nouveaux cas a été de 15 075 en 24 heures, mais ce chiffre est traditionnellement bas le lundi. Sur les sept derniers jours, la moyenne a grimpé à 52 885 cas quotidiens.


Le nombre de décès depuis le début de l'épidémie atteint 121 493.


Plutôt que sur des restrictions aux déplacements et aux activités, le gouvernement compte sur la vaccination pour enrayer la reprise de l'épidémie, très nette depuis l'arrivée de la "cinquième vague" en novembre.


L'exécutif rédige un projet de loi, qu'il compte faire adopter avant fin janvier, pour que le pass sanitaire laisse la place à un pass vaccinal, réservé aux personnes entièrement vaccinées.


D'après les autorités sanitaires, 52 544 638 personnes ont reçu au moins une injection (soit 77,9% de la population), et 51 476 035 personnes ont un schéma vaccinal complet (soit 76,3% de la population). Plus de 19,8 millions de doses de rappel ont été administrées.

«Obligation»
L'intérêt est essentiellement collectif. Une telle mesure doit éviter que les enfants soient les principaux vecteurs de l'épidémie.


"La vaccination pourrait diminuer la circulation du virus et donc limiter la fermeture des écoles", fait valoir la HAS.


Mais au-delà des enfants, elle insiste sur "l'importance d'inciter à la vaccination" les adultes non-vaccinés. C'est pourquoi le gouvernement veut remplacer le pass sanitaire par un pass vaccinal. 


Il espère le faire avant la fin janvier, après adoption d'un projet de loi. Un test négatif ne suffira alors plus pour entrer dans les lieux soumis à ce pass (restaurants, lieux de culture, de loisirs...). 


"On souhaite que les personnes vaccinées puissent vivre quasi normalement, ça implique que les personnes non vaccinées vivent malheureusement un quasi-confinement", a résumé dimanche soir sur LCI le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.


Il s'agit là d'une "forme d'obligation vaccinale", ont assumé M. Attal et M. Véran, alors que la mesure est contestée par l'opposition.


A ce stade, 51,5 millions de personnes en France sont complètement vaccinées, soit 76% de la population totale. Parmi les personnes jusque-là éligibles, il en reste moins de 6 millions qui n'ont pas eu le vaccin.

Covid: «protéger sans isoler» les résidents des Ehpad pour Noël 

"Protéger" contre la Covid-19 "sans isoler": la ministre déléguée chargée de l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, a annoncé lundi de nouvelles recommandations pour les Ehpad à l'approche des fêtes, appelant à limiter au strict nécessaire les privations de liberté des résidents.


"Je veux que chaque résident ait plaisir à célébrer les fêtes de fin d'année avec ses proches, car je sais à quel point elles sont importantes. Pour autant, je ne veux pas que ces moments essentiels de retrouvailles soient gâchés par la Covid-19", a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse.


La ministre "invite les directeurs" des maisons de retraite médicalisées à ne suspendre les visites et les sorties que de manière "exceptionnelle" et "temporaire".


Toutefois, en cas de clusters, les directeurs "peuvent être amenés à prendre des mesures de protection proportionnées et temporaires".


Des collectifs de familles ont critiqué récemment des restrictions de liberté imposées par certains directeurs d'établissements.


Pendant les fêtes, les résidents pourront recevoir la visite de leurs proches avec la présentation d'un pass sanitaire, sortir en famille, participer à des événements ou animations dans l'établissement, a promis la ministre.


Les deux premières vagues de Covid-19 avaient provoqué un bilan très lourd dans les Ehpad et entraîné des restrictions de visites extérieures. Or la rupture des liens affectifs a provoqué chez les personnes âgées "une perte de l'envie de vivre, de l'appétit, du sommeil, de la force musculaire et ont abouti à des décès", a relevé Fabrice Gzil, directeur adjoint de l'espace éthique d'Ile-de-France, lors de cette conférence de presse.


Grâce à la vaccination, la cinquième vague est loin d'avoir les conséquences dramatiques des vagues précédentes.


Dans la semaine du 6 au 12 décembre, 975 cas positifs chez les résidents d'établissement médico-sociaux ont été recensés, loin des 15.000 cas par semaine recensés au plus fort de la 2e vague, selon le ministère.


Le Covid est à l'origine de 33 décès chez les résidents d'Ehpad, contre "parfois un millier par semaine durant la 2e vague". Au 19 décembre, 4% environ des 7.500 Ehpad connaissent un épisode de cluster.


97% des résidents et du personnel des Ehpad ont reçu les deux premières doses de vaccin, selon la ministre. 85% des résidents ont eu la dose de rappel. 40% du personnel l'a reçue, un taux qui augmente fortement, alors qu'elle sera exigée au 30 janvier pour les personnels soignants.

Omicron arrive 
Déjà à un niveau très élevé, l'épidémie pourrait aller plus haut encore à cause du variant Omicron, très contagieux et qui se répand en Europe.


Il a poussé les Pays-Bas à décréter un nouveau confinement à partir de dimanche. Le Danemark a fermé théâtres, cinémas et salles de concerts.


En France, le Conseil scientifique, qui guide le gouvernement, alerte sur le Nouvel An, où on se mélange plus qu'à Noël, fête familiale.


Tout en laissant le choix aux politiques, il estime que "des mesures de restriction significatives" pourraient être nécessaires. Mais il reconnaît "la difficulté de mettre en place et de faire accepter des mesures de restriction plus sévères".


Pour éviter ce dernier recours, le gouvernement prend en compte le fait qu'Omicron pourrait entraîner moins d'hospitalisations que les variants précédents.


"S'il commence à circuler, il est amené à circuler très vite très fort, avec une vague extrêmement violente mais extrêmement fugace", a dit M. Véran samedi sur Brut.


"Violente, ça ne veut pas dire qu'il y a forcément un gros impact sanitaire", a-t-il poursuivi. "On n'a pas la réponse à cette question, c'est pour ça qu'on booste sur la vaccination". 


À Mayotte, après le cyclone Chido, fruits et légumes désertent les assiettes

Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
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  • Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien

Mtsangamouji, France: Bananes et maniocs à terre, c'est le garde-manger d'Abdou Abdillah qui s'est envolé le 14 décembre. Le cyclone Chido a ravagé sa petite parcelle située à Mtsangamouji, dans l'archipel français de Mayotte, ne lui laissant que des débris d'arbres et de plantes à déblayer.

"C'était pour nourrir mes enfants, ma mère", regrette le cultivateur de 58 ans en tronçonnant un cocotier tombé il y a un mois. Depuis Chido, les légumes et les fruits ont quitté son assiette. A la place, "on mange du riz et des frites", déplore-t-il.

La situation l'inquiète d'autant plus que le ramadan approche. Son début est prévu vers la fin du mois de février et il ne sait toujours pas ce que sa famille aura pour le foutari, le repas de rupture du jeûne.

Ousseni Aboubacar, qui cultive la parcelle voisine, partage la même inquiétude car la nourriture n'aura pas repoussé d'ici là. "Si nous avons de la pluie, il faudra attendre sept, huit mois", prévoit l'habitant de 54 ans.

Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien. Essentiellement vivrière, cette agriculture disséminée sur des milliers de petites parcelles familiales a été dévastée par le cyclone, qui a aussi ravagé de nombreuses habitations.

Sur une pente au bord d'un bidonville, Issouf Combo, 72 ans, porte des coups de chombo (machette) au sol. "Je replante du maïs", indique-t-il tout en mettant deux graines dans un trou.

Là où il y avait auparavant du manioc et des bananes, il n'y a plus que de la terre rouge semée de débris. Cette parcelle était la principale source de fruits et légumes de cet habitant de Mangajou.

Depuis Chido, Issouf Combo et sa famille font leurs courses au marché "mais ça coûte cher", précise son petit-fils de 17 ans, Nassem Madi.

- Prix en hausse -

Car sur les étals des marchés, les prix ont augmenté. Celui de Nini Irene, à Chirongui (sud), affiche le kilo d'oignons ou de clémentines à cinq euros, le kilo de pommes ou de poires à quatre: c'est un euro de plus qu'avant le cyclone.

La vendeuse de 27 ans, qui achète ses fruits et légumes à "des Africains" les faisant venir de l'extérieur de l'archipel, explique la hausse par la rareté nouvelle des cultures.

"On nous a donné des sacs de 20 kilos d'oignons. Avant Chido, c'était à 35 euros, et maintenant à 70 euros", explique-t-elle. Dans ses bacs, plus rien ne vient de Mayotte. Elle voit seulement de temps en temps des brèdes mafanes et des concombres locaux sur les stands de ses voisins.

Venu acheter des oignons, Archidine Velou arrive encore à trouver ce qu'il lui faut, sauf les bananes. "Nos aliments de base, c'est le manioc et les bananes, ça va être compliqué", dit l'homme de 32 ans en évoquant l'approche du ramadan, qui revient sur toutes les lèvres.

Un peu plus loin, Rouchoudata Boina s'inquiète surtout de ne plus trouver de brèdes mafanes, une plante très populaire dans la région.

Celles qui avaient survécu à Chido ont été éprouvées par la tempête tropicale Dikeledi, la semaine dernière, dit-elle. "Comment je vais faire avec mes enfants ?", questionne cette mère d'une fratrie de cinq dont l'alimentation, faute d'argent, se base désormais sur les féculents: pâtes le matin, pain l'après-midi, riz le soir.

Prévoyant la pénurie, la préfecture de Mayotte a pris le 23 décembre un arrêté assouplissant les règles d'importation de végétaux.

"Il y a un besoin important d'approvisionner Mayotte en produits frais", justifie auprès de l'AFP Patrick Garcia, chef du service alimentation à la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF). L'arrêté a engendré le renouvellement automatique pour six mois des permis d'importation de fruits et légumes.


Après la non-censure du PS, le gouvernement confiant pour le budget

Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
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  • Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget
  • "Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard

PARIS: Trêve hivernale pour François Bayrou ? Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget. Mais le PS réfute tout accord et martèle que la censure reste sur la table.

"Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard sur BFMTV-RMC, au lendemain du vote contre la censure du gouvernement d'une grande majorité du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Cette décision longuement mûrie par le PS "est basée sur des engagements que le Premier ministre a pris, qui calent les éléments les plus importants du budget", a analysé le ministre. "Donc sur le budget, je pense, mais c'est au Parti socialiste d'exprimer son point de vue, que nous avons un accord", a détaillé Éric Lombard.

Bercy trop confiant ? La réponse n'a pas tardé: "Non, il n'y a évidemment aucun accord avec les socialistes sur le budget", a martelé sur X le chef des députés PS Boris Vallaud.

"Notre décision d'hier est une mise à l'épreuve de la négociation et consolide nos premières avancées. Le chemin est encore long jusqu'au budget, la censure est toujours sur la table", a-t-il ajouté.

La veille, dans l'hémicycle, le patron du PS Olivier Faure, qui a pris un risque en assumant la mue réformiste d'un parti allié avec La France insoumise depuis 2022, avait déjà prévenu que son parti restait "dans l'opposition", prêt à dégainer une motion de censure si les engagements n'étaient pas tenus.

Dans une interview à Libération, le secrétaire général du PS Pierre Jouvet a précisé la ligne: "Le chemin est encore long jusqu’au budget" et le gouvernement sera "à chaque instant sous surveillance".

- "Relancer l'économie" -

En plus de la non-suppression de 4.000 postes dans l'Éducation, et de l'abandon du passage à trois jours de carence pour les fonctionnaires, les socialistes ont obtenu une négociation des partenaires sociaux sur la très controversée réforme des retraites de 2023.

Dans un cadre financier restreint, ils ont même arraché à la dernière minute l'engagement que le Parlement ait le dernier mot, même si l'accord trouvé entre les partenaires sociaux n'était que "partiel".

"Le fait qu'il y ait un budget qui soit en plus un budget où il n'y a pas de nouveaux impôts, va rassurer les entrepreneurs, va rassurer les chefs d'entreprise, va rassurer les artisans", d'autant plus que la BCE prévoit de poursuivre la baisse des taux, a souligné Eric Lombard.

Issu des rangs de la gauche, ce haut fonctionnaire est un ami personnel d'Olivier Faure. Et s'il a rencontré l'ensemble des groupes de gauche, sauf les Insoumis qui ont refusé, c'est bien avec les socialistes qu'il a été en contact permanent depuis dix jours.

Mais "si la copie finale n’est pas à la hauteur de nos attentes, qu’elle ne consacre pas plus de justice sociale, fiscale et écologique, affaiblit nos services publics (...) alors nous voterons contre ce budget sans état d’âme", a prévenu Pierre Jouvet.

- Examen au Sénat -

Dans le camp du Premier ministre, on se frotte tout de même les mains.

"Ça va apporter énormément aux socialistes dans leurs circonscriptions parce qu'ils ont quand même obtenu des trucs pour la gauche", veut croire un proche de François Bayrou.

Ne pas voter la censure donne "un signal très clair", assure un ministre et évite de laisser le gouvernement "de facto en tête à tête avec le RN".

Reste à savoir si l'examen du budget au Parlement ne fera pas hésiter un peu plus le PS.

En effet, la reprise du projet de loi de finances au Sénat depuis mercredi a fait grincer plus d'une voix à gauche. Le gouvernement, en quête d'économies, multiplie les coupes budgétaires de dernière minute, comme sur le budget des Sports, de la Culture ou sur l'aide publique au développement. Autant de coups de rabot rejetés par les sénateurs socialistes...

Sans compter que le gouvernement envisage, après l'examen au Sénat, de convoquer une commission mixte paritaire réunissant des élus des deux chambres pour forger un texte de compromis. Donc, en omettant la case Assemblée.


Faux Brad Pitt: une enquête pour escroquerie ouverte en France

Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
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  • A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien
  • Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine

SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION: Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière.

A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien.

Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine en lui envoyant de faux selfies, des documents d'identité falsifiés et en recourant à l'intelligence artificielle pour dissiper ses doutes.

Prétextant avoir besoin d'argent pour payer une opération pour un cancer du rein, le faux Brad Pitt a réussi à soutirer cette somme importante à cette femme, qui est aujourd'hui ruinée et a fait trois tentatives de suicide.

Depuis la diffusion de l'émission, elle fait l'objet de railleries de la part d'internautes moquant sa supposée crédulité. Le reportage a depuis été retiré de toutes les plateformes par TF1, après une "vague de harcèlement à l'encontre d'un témoin".

L'affaire est parvenue jusqu'à l'entourage de l'acteur, qui a mis en garde ses fans contre les escrocs utilisant son image.

"C'est terrible que des escrocs profitent de la forte connexion des fans avec des célébrités", a déclaré mardi un porte-parole de l'acteur au média Entertainment Weekly.

De escroqueries jouant sur les sentiments existent depuis le début des courriers électroniques, mais l'arrivée de l'intelligence artificielle a augmenté le risque de vol d'identité, canulars et fraude en ligne, selon les experts.