Grève SNCF: la moitié des TGV Sud-Est au garage pour le coup d'envoi des vacances de Noël

Ce conflit survient dans une semaine criblée d'appels à la grève à la SNCF: sur l'axe TGV Nord, en Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, dans les Pays de la Loire... (Photo, AFP)
Ce conflit survient dans une semaine criblée d'appels à la grève à la SNCF: sur l'axe TGV Nord, en Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, dans les Pays de la Loire... (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 15 décembre 2021

Grève SNCF: la moitié des TGV Sud-Est au garage pour le coup d'envoi des vacances de Noël

  • Les prévisions de trafic pour samedi et dimanche, les deux autres jours visés par ce préavis de grève, seront publiées ultérieurement, quand le nombre de grévistes sera connu
  • Mercredi matin, le PDG du groupe SNCF, Jean-Pierre Farandou, s'était lui montré optimiste quant à une levée de l'appel à la grève

PARIS: Un TGV Sud-Est sur deux circulera vendredi, alors que des négociations entre la direction de la SNCF et les trois syndicats appelant à la grève sur cet axe n'ont pas abouti à temps pour sauver le coup d'envoi des départs en vacances de Noël.

"C'est scandaleux au moment où les Français ont le plus besoin de nous pour se déplacer", s'est indigné Christophe Fanichet, PDG de la société SNCF Voyageurs, mercredi soir devant la presse. "Ce qu'on souhaite, c'est que les Français puissent voyager", a-t-il ajouté, en assurant avoir offert "des avancées, en particulier financières", aux syndicats.

Les prévisions de trafic pour samedi et dimanche, les deux autres jours visés par ce préavis de grève, seront publiées ultérieurement, quand le nombre de grévistes sera connu. Sur l'axe TGV Atlantique, aussi concerné par un préavis de grève, le trafic sera "quasi normal" vendredi, selon M. Fanichet.

L'Unsa ferroviaire a annoncé de son côté mercredi soir à l'AFP qu'elle avait décidé de "sortir de la grève" de l'axe TGV Sud-Est, après avoir reçu le "relevé de conclusions des négociations" où elle a "obtenu satisfaction".

"On attendait cette trace écrite" pour lever l'appel à la grève, a précisé son secrétaire général Didier Mathis. Mais le retrait de ce syndicat du conflit est "trop tardif" pour avoir un impact sur le trafic vendredi, a-t-il expliqué.

À la mi-journée, la direction avait dit "regretter que les négociations menées depuis plusieurs jours" avec les syndicats SUD-Rail, CGT-Cheminots et Unsa ferroviaire "n'aient pas permis d'éviter le mouvement social à ce stade", tout en indiquant qu'elle restait "à l'écoute".

- "Le choix de la grève" -

La direction affirmait avoir "répondu positivement aux demandes formulées par les organisations syndicales", qui avaient "fait le choix du maintien" de leur préavis de grève.

"Ce n'est pas vrai", avait réagi auprès de l'AFP Érik Meyer, l'un des secrétaires fédéraux de SUD-Rail. L'entreprise "n'a pas répondu positivement à l'ensemble de nos demandes" et, "sans en aviser notre organisation, elle décide de rompre les discussions", avait-il protesté.

SUD-Rail a fait "des propositions à la boîte" en vue d'arriver à "un compromis" et "il nous semblait qu'on était en bonne voie", avait-il complété. Mais "la direction fait le choix de la grève", elle a "attendu 48 heures avant le début du préavis pour engager les négociations", accuse ce syndicat dans un communiqué.

La CGT a déclaré pour sa part à l'AFP que la direction avait "repris contact" avec elle "pour avancer et sortir de l'ornière". "Nous sommes attentifs aux propositions et nos organisations décideront de la pertinence des annonces", a indiqué Cédric Robert, porte-parole de la CGT-Cheminots.

Mercredi matin, le PDG du groupe SNCF, Jean-Pierre Farandou, s'était lui montré optimiste quant à une levée de l'appel à la grève, car "on n'était pas très loin d'un compromis hier (mardi) soir".

"Cette grève, si elle arrivait, (...) interviendrait à un très mauvais moment", avec les vacances de Noël et l'arrivée de la concurrence des trains à grande vitesse de Trenitalia à la gare de Lyon samedi, à Paris, s'était-il inquiété.

Ce conflit survient dans une semaine criblée d'appels à la grève à la SNCF: sur l'axe TGV Nord, en Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, dans les Pays de la Loire... 

En Île-de-France, où des préavis sont déposés pour jeudi et vendredi, le trafic sera perturbé sur une dizaine de lignes, notamment les RER B, C, D et E. "Aucune négociation ou proposition n'ont été faites, la direction a préféré sacrifier les usagers", s'insurge SUD-Rail dans son communiqué.

La grève gagne aussi la restauration à bord des trains, confiée à la société Newrest, dont les salariés sont appelés à la grève "à partir de jeudi" par la CGT et SUD-Rail, notamment pour obtenir des hausses des salaires. 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.