AL-MUKALLÂ: Des centaines de troupes gouvernementales yéménites ont été déployées dans la ville centrale de Marib dans le but de renforcer les soldats et les tribus alliées qui luttent contre une offensive sanglante des Houthis qui tentent d’envahir le site stratégique à l'extérieur de la ville, a déclaré le ministre yéménite de l'Information.
Mouammar al-Eryani a posté sur Twitter que les nouvelles unités militaires hautement entraînées et bien armées feraient certainement pencher la balance des combats en faveur des troupes gouvernementales, car les Houthis ont été considérablement affaiblis par les tactiques d'usure des loyalistes au cours des derniers mois.
«Les champs de bataille de la province de Marib ont été renforcés par des unités entraînées après l'épuisement des milices terroristes houthies dans les combats», a révélé Al-Eryani, remerciant la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite pour avoir armé et entraîné les nouvelles forces.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré un long convoi de camionnettes, de bus et de véhicules militaires transportant des centaines de soldats qui scandaient «avec nos âmes et notre sang, nous vous sauverons, Yémen», en se dirigeant vers Marib.
Rachad al-Mekhlafi, un responsable militaire du Département d'orientation des forces armées du Yémen, a déclaré mercredi à Arab News que les forces avaient été repositionnées depuis des champs de bataille moins intenses dans la province septentrionale de Saada, le fief des Houthis, et qu’elles seront déployées le long des fronts chauds de Marib.
«Nous pensons qu'au moins 70% des effectifs et de la puissance de feu des Houthis se trouvent actuellement à Marib», a signalé Al-Mekhlafi, ajoutant: «Nous ne pensons donc pas que les Houthis exploiteront la relocalisation des forces pour lancer des attaques à Saada.»
Depuis février, les Houthis soutenus par l'Iran attaquent agressivement la ville centrale de Marib, le dernier bastion du gouvernement dans la moitié nord du Yémen, malgré leurs lourdes pertes et le déplacement de milliers de personnes.
De violents combats ont éclaté mercredi dans des zones situées au sud de Marib après que les Houthis ont attaqué les troupes gouvernementales à Juba.
Selon Al-Mekhlafi, au moins 150 Houthis sont tués chaque jour à Marib, soit dans des échanges de tirs avec les troupes gouvernementales, soit dans des frappes aériennes de la coalition.
Le déploiement de Marib intervient alors que les troupes gouvernementales le long de la côte ouest du pays ont reçu l'ordre de suspendre leurs vacances, de retourner dans leurs bases militaires et de maintenir un haut niveau de préparation militaire.
«On nous a ordonné d'être en état d'alerte maximale pour les missions militaires», a déclaré mercredi à Arab News un officier militaire des Brigades Giants, qui a voulu garder l’anonymat, faisant référence à une zone de la province de Hodeidah.
«Nous ne savons pas si cela est lié à l'ouverture de nouveaux fronts à Hays ou ailleurs ou au renforcement d'autres champs de bataille», a ajouté l'officier.
La semaine dernière, les Forces conjointes, terme générique désignant trois grandes unités militaires de la côte ouest du pays, se sont soudainement retirées de plusieurs districts de la province de Hodeidah, notamment une partie de la ville de Hodeidah, et elles ont été stationnées dans le Khokha de la mer Rouge, au sud de Hodeidah.
La coalition arabe a souligné que le mouvement des forces à Hodeidah fait partie d'une stratégie militaire visant à renforcer les troupes gouvernementales sur tous les fronts.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com