ALGER: Un représentant du parquet a réclamé lundi l'aggravation de la peine de Chems Eddine Laalami, figure du mouvement de protestation populaire du Hirak, condamné en première instance à deux ans de prison, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Le procès en appel de M. Laalami, condamné dans trois affaires pour lesquelles il est poursuivi, s'est ouvert lundi devant la Cour de Bordj Bou Arreridj, dans le nord-est de l'Algérie, et les "verdicts sont attendus pour le 11 Octobre 2021", a précisé le CNLD.
Le parquet a requis contre Chems Eddine Laalami, dit Brahim, "l'aggravation de la condamnation prononcée en première instance pour 2 dossiers et la confirmation du verdict prononcé en première instance pour le 3ème dossier", selon la même source.
Il était poursuivi pour "discours de haine, outrage à corps constitué, diffusion de fausses informations" et "incitation à attroupement non armé", a rappelé le CNLD.
Arrêté fin juin par les gardes-côtes algériens alors qu'il tentait de traverser la Méditerranée, Brahim Laalami avait été placé sous mandat de dépôt le 4 juillet.
Brahim Laalami, un tailleur de 30 ans, avait manifesté au début du mois de février 2019 à Bordj Bou Arreridj pour dénoncer la candidature à un cinquième mandat présidentiel du défunt président déchu Abdelaziz Bouteflika.
Un soulèvement populaire pacifique avait éclaté peu après dans les grandes villes algériennes, forçant Bouteflika à démissionner deux mois plus tard.
Depuis, M. Laalami a été arrêté à plusieurs reprises, poursuivi et condamné au cours de plusieurs procès.
Le militant s'était vu infliger trois mois de prison à l'issue de sa tentative d’émigration clandestine.
Plus de 200 personnes sont actuellement emprisonnées en Algérie en lien avec la contestation et/ou les libertés individuelles. Des poursuites fondées, pour beaucoup, sur des publications sur Facebook critiquant les autorités, d'après le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).