Le Premier ministre yéménite rentre à Aden au milieu des manifestations

Des Yéménites manifestent contre la détérioration de la situation économique et la dévaluation de la monnaie locale, à Ta'izz, au Yémen, le 27 septembre 2021. (Photo, Reuters)
Des Yéménites manifestent contre la détérioration de la situation économique et la dévaluation de la monnaie locale, à Ta'izz, au Yémen, le 27 septembre 2021. (Photo, Reuters)
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Publié le Mercredi 29 septembre 2021

Le Premier ministre yéménite rentre à Aden au milieu des manifestations

  • Maeen Abdel Malik Saeed est de retour dans la capitale intérimaire du Yémen afin de raviver l'espoir d'une mise en œuvre complète de l'accord de Riyad
  • Des dizaines de soldats du gouvernement yéménite et de Houthis ont été tués au cours des dernières 24 heures alors que les combats font rage dans les provinces de Jouf et Marib

AL-MUKALLÂ : Au moment où le Premier ministre yéménite a atterri mardi dans la ville portuaire d'Aden pour la première fois depuis des mois, des milliers de Yéménites sont descendus dans les rues de la ville méridionale de Taïz et de nombreuses autres villes pour protester contre la chute de la monnaie du pays et les prix qui montent en flèche.

Maeen Abdel Malik Saeed est retournée à Aden, la capitale intérimaire du Yémen, afin de raviver l'espoir d'une mise en œuvre rapide et complète de l'accord de Riyad et faire face à la crise financière qui a paralysé le pays.

Le Premier ministre et son cabinet ont quitté Aden en mars après que des manifestants séparatistes ont pris d'assaut le palais présidentiel.

Pour la deuxième journée consécutive, des manifestants ont défilé dans la ville densément peuplée de Taïz, brandissant des miches de pain et des affiches.

Ils ont exigé que le gouvernement verse les salaires et s'attaque à la dévaluation du riyal yéménite ainsi qu'à l'augmentation des prix du carburant et de la nourriture.

«J'ai faim», a crié un manifestant pendant que les forces de sécurité et des véhicules armés étaient déployés à l'extérieur des principales installations gouvernementales. Certains manifestants ont bloqué des routes et incendié des pneus de voiture.

Ce lundi, au moins cinq manifestants ont été blessés lorsque les forces de sécurité ont tiré à balles réelles pour empêcher les manifestants de bloquer les routes et de perturber la circulation.

Le comité de sécurité de la ville a déclaré qu'il protégeait les manifestations pacifiques, en mettant en garde contre les dommages des biens privés et publics.

Le 15 septembre, deux manifestants ont été tués lors de violentes manifestations contre la crise économique et la recrudescence des coupures de courant à Aden et Al-Mukallâ. Les manifestants se sont affrontés avec les forces de sécurité, ont brûlé des contenants à déchets et des pneus et ont pris d'assaut les installations publiques.

Le riyal yéménite a atteint cette semaine un creux record par rapport au dollar, s'échangeant à 1 200 riyals yéménites contre $1. Le dollar américain s'échangeait à 215 rials en janvier 2015.

En août, des mesures punitives sévères de la banque centrale basée à Aden contre plusieurs sociétés de change qui ont enfreint les règles monétaires ont aidé le riyal à se redresser de 10 %, passant de 1 050 riyals à 950 riyals contre $1.

Mais le riyal yéménite a dégringolé dans les semaines qui ont suivi, brisant pour la première fois le record historique de 1 200 par rapport au dollar américain, alors que de nombreuses entreprises ont fermé et que les banques des zones contrôlées par les Houthis étaient conseillées à délocaliser leurs activités à Aden.

Mardi, les contrôleurs de la banque centrale ont inspecté les sociétés de change et les magasins locaux, à la recherche de contrevenants aux règles de la banque. Les banques ont également annoncé que la Banque d'Angleterre avait accepté de débloquer leurs comptes, leur donnant accès à des millions de dollars.

Simultanément, les économistes ont averti que l'aggravation de la crise financière compliquerait la crise humanitaire déjà accablante au Yémen et alimenterait sans doute la violence.

Waled Al-Attas, professeur adjoint de finance et de sciences bancaires à l'Université Hadramout, a critiqué le silence du gouvernement yéménite et les solutions tardives à la dépréciation continue du riyal yéménite.

«L'État a renoncé à faire les choses les plus simples pour les citoyens et les a laissés à eux-mêmes», a-t-il déclaré à Arab News. «Cette situation est une véritable catastrophe car la chute du riyal se poursuit et que les prix montent, les salaires ont complètement perdu leurs valeurs».

Lors d'une brève visite dans la ville méridionale de Shabwa lundi, le Premier ministre yéménite a attribué la chute du riyal et la crise financière dans le pays à l'économie parallèle des Houthis et aux opérations militaires du mouvement ainsi qu'aux activités spéculatives des changeurs de devises.

«La situation économique est très difficile», a-t-il averti.

Pendant ce temps-là, des combats ont fait rage entre les troupes gouvernementales yéménites et les Houthis au cours des dernières 24 heures dans la province de Jouf et la province centrale de Marib. Des dizaines de combattants des deux côtés ont été tués.

Les affrontements les plus féroces de mardi ont été signalés dans l’arrondissement de Harib, dans la province de Marib du sud, où les troupes gouvernementales, soutenues par la couverture aérienne de la coalition arabe, ont déjoué les attaques consécutives des Houthis.

La milice Houthie a récemment ouvert de nouveaux fronts au sud de la ville de Marib après que ses forces n'ont pas réussi à faire des progrès importants dans leur progression à l'ouest de Marib. Dans la province de Jouf, les troupes gouvernementales ont annoncé la libération de plusieurs localités, à l'est de la ville de Hazem, la capitale de la province.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.