VILLEURBANNE: Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, largement réélu samedi, a affirmé dimanche que son parti était "la surprise" de la présidentielle, appelant une nouvelle fois au "rassemblement de la gauche et de l'écologie" derrière le PS.
Dans son discours de clôture du 79e Congrès du PS à Villeurbanne, il a promis aux militants une campagne pour la présidentielle "comme nous n'en faisons plus depuis longtemps".
Sans jamais évoquer le nom de la probable candidate PS à l'Elysée Anne Hidalgo, qui devrait être investie le 14 octobre par les militants à l'issue d'un vote interne, Olivier Faure n'a pas caché qu'il défendait ses propositions, comme celle d'un doublement des salaires pour les professeurs.
"L’éducation coûte cher ? essayez l’ignorance ! Tous ces enfants qui décrochent, qui basculent dans la pauvreté et sollicitent nos systèmes sociaux, ceux qui sombrent dans la délinquance,(...) elle est là la dette financière et morale", a-t-il répondu aux détracteurs de la maire de Paris.
Après le vote du 14 octobre, "nous entrerons alors en campagne. Je viendrai la faire avec vous, et nous irons là où plus personne ne va", a lancé Olivier Faure aux militants. "Nous occuperons les préaux et les places des villages. Nous ferons vivre la République et nous ferons à nouveau vibrer l’âme démocratique", a-t-il déclamé, soulignant que le PS était "la surprise de cette échéance".
"Je prétends que nous avons appris de nos erreurs, réfléchi sur notre projet et que nous avons déjà une équipe de France, des maires, des présidents de région et de département, mais aussi de responsables du Parti socialiste et de parlementaires", équipe déjà largement engagée derrière Anne Hidalgo, a-t-il poursuivi.
Regrettant que la gauche se présente "fragmentée", Olivier Faure a assuré qu'"aucun d’entre nous ne pourra gouverner seul".
"Pour gagner et transformer ce pays, la gauche et l'écologie doivent se rassembler", a-t-il affirmé, alors que s'achève dimanche le premier tour de la primaire écologiste.
Il a répété souhaiter "que les résultats électoraux respectifs de nos formations servent de critère pour déterminer qui conduira nos forces réunies à la victoire", estimant que "la responsabilité revient au Parti socialiste de proposer une candidature" à la présidentielle.
"Nous proposons une coalition (...) entre des familles politiques aux identités spécifiques, qui malgré leurs différences s'accordent sur une candidature à l'élection présidentielle, des candidatures aux élections législatives pour porter ensemble un accord de législature", a-t-il poursuivi.
"Qui osera encore dire que la période exige la résolution urgente de crises, écologique, sociale, sanitaire, démocratique, et en même temps refuser l'obstacle, faire comme si la priorité était de se compter, et non de répondre aux crises et aux souffrances", a interrogé Olivier Faure.
"Voulez-vous vraiment continuer avec Darmanin, Blanquer, Le Maire ? (...)Voulez-vous vraiment les remplacer par Le Pen, Zemmour, Ménard et Dupont-Aignan ?", a-t-il demandé sous les huées des militants.
Il a proposé "qu’on les remplace par des Carole Delga (présidente socialiste de la région Occitanie), des Johanna Rolland (maire de Nantes), des Nathalie Appéré (Rennes), des Cécile Helle (Avignon), des Nadège Azzaz (Châtillon), des Valérie Rabault (présidente du groupe socialiste à l'Assemblée), des Ericka Bareigts (Saint-Denis de La Réunion)".
Plus tôt, Johanna Rolland, future directrice de campagne d'Anne Hidalgo, a exhorté les militants à "porter cet optimisme collectif bien au-delà de ce congrès".