Première rencontre entre le président palestinien et le ministre de la Défense israélien

M. Gantz s'est déplacé dimanche à Ramallah, siège de l'Autorité palestienne, pour des discussions centrées sur la sécurité et l'économie avec le leader palestinien, ont précisé lundi des sources officielles. (Photo, AFP)
M. Gantz s'est déplacé dimanche à Ramallah, siège de l'Autorité palestienne, pour des discussions centrées sur la sécurité et l'économie avec le leader palestinien, ont précisé lundi des sources officielles. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 30 août 2021

Première rencontre entre le président palestinien et le ministre de la Défense israélien

  • Cette rencontre a eu lieu quelques heures après le retour de M. Bennett des Etats-Unis où il a rencontré le président américain Joe Biden
  • Son successeur, M. Bennett, est un nationaliste radical, opposé à la création d'un Etat palestinien et ancien dirigeant d'un groupe de pression de colons juifs

RAMALLAH: Le ministre isréalien de la Défense Benny Gantz a rencontré le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie occupée, première rencontre à ce niveau depuis l'arrivée au pouvoir du Premier ministre israélien Naftali Bennett en juin.


M. Gantz s'est déplacé dimanche à Ramallah, siège de l'Autorité palestienne, pour des discussions centrées sur la sécurité et l'économie avec le leader palestinien, ont précisé lundi des sources officielles.


Cette rencontre a eu lieu quelques heures après le retour de M. Bennett des Etats-Unis où il a rencontré le président américain Joe Biden.


M. Gantz, qui dirige un parti centriste membre du gouvernement de coalition israélien, a indiqué à M. Abbas qu'"Israël cherche à prendre des mesures afin de renforcer l'économie de l'Autorité palestienne. Ils ont aussi discuté des moyens d'améliorer la sécurité et la situation économique en Cisjordanie et dans la bande de Gaza", a précisé un communiqué du ministère israélien de la Défense. "Ils sont convenus de poursuivre le dialogue", a ajouté le texte.


La rencontre a eu lieu en présence du responsable israélien de la branche militaire en charge des Affaires civiles dans les Territoires palestiniens, Ghasan Alyan, un haut-responsable de l'Autorité palestinienne, Hussein Al Sheikh, et le chef des services de renseignement palestiniens, Majid Faraj. 


M. Al Sheikh a confirmé cette rencontre sur Twitter, précisant que MM. Abbas et Gantz avaient eu un tête-à-tête sans les autres membres de la délégation.


Les relations entre Israël et l'Autorité palestienne se sont détériorées au cours des dernières années. L'ex-Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au pouvoir entre 2009 et 2021, et méprisé par les Palestiniens, n'a réalisé aucun effort substantiel pour résoudre le conflit israélo-palestinien, autorisant l'expansion continue des colonies juives en Cisjordanie, considérées comme illégales au regard du droit international.


Son successeur, M. Bennett, est un nationaliste radical, opposé à la création d'un Etat palestinien et ancien dirigeant d'un groupe de pression de colons juifs.


Son cabinet a clairement indiqué que son gouvernement, composé de partis allant de l'extrême gauche à la droite nationaliste, n'avait aucune intention d'entamer de nouveaux pourpalers de paix avec les Palestiniens.


Mais de haut-responsables israéliens ont signalé l'intention de son gouvernement de renforcer l'Autorité palestinienne face aux islamistes au pouvoir dans la bande de Gaza.


Israël et le Hamas, au pouvoir à Gaza, se sont livré une guerre de onze jours en mai, durant laquelle 260 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes sur Gaza, parmi lesquels des combattants, selon les autorités locales. En Israël, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 13 morts, dont un soldat, d'après la police et l'armée.


M. Abbas a également été contesté par des centaines de manifestants après la mort d'un militant des droits humains.


L'Autorité palestinienne, cadenassée par le président Mahmoud Abbas, 86 ans, dont le mandat devait se terminer en 2009, exerce des pouvoirs limités sur environ 40% de la Cisjordanie. Israël, qui en contrôle tous les accès, administre le reste de ce territoire ainsi que des colonies qui y sont implantées. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.