JÉRUSALEM: Un jeune Palestinien blessé la semaine dernière par des tirs de l'armée israélienne lors de heurts à Gaza est décédé des suites de ses blessures, a indiqué samedi le ministère palestinien de la Santé.
Omar Hassan Abu Al-Nile, 12 ans, "a succombé à ses blessures", a rapporté le ministère dans un communiqué.
Il avait été touché par des tirs de l'armée israélienne lors de heurts en marge d'une manifestation près de la barrière de séparation entre la bande de Gaza et l'État hébreu, a indiqué l'agence officielle palestinienne Wafa.
Une centaine de personnes ont assisté aux funérailles du garçon dans l'après-midi dans le quartier d'Al-Tofah, dans l'est de la ville de Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP.
Dans la soirée, des heurts ont éclaté entre l'armée israélienne et des Palestiniens répondant à l'appel de plusieurs factions gazaouies pour protester notamment contre le blocus imposé depuis près de 15 ans par Israël sur l'enclave palestinienne surpeuplée.
L'armée a eu recours à des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes tandis que des manifestants brûlaient des pneus, selon un journaliste de l'AFP.
De leur côté, les pompiers israéliens ont rapporté que des ballons incendiaires lancés depuis Gaza avaient déclenché des feux de brousse en Israël.
Une quarantaine de personnes avaient été blessées samedi dernier par des tirs israéliens, selon les autorités gazaouies, parmi lesquelles Omar Hassan Abu Al-Nile et un homme de 32 ans décédé mercredi. Un membre des forces de sécurité israéliennes, touché par des tirs, est lui toujours dans un état critique.
L'État hébreu a mené ensuite des raids aériens contre "quatre sites de fabrication d'armes et de stockage" du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir à Gaza. D'autres frappes, qui n'ont pas fait de victime, ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, en représailles à des lancers de ballons incendiaires ayant causé des feux de brousse côté israélien.
De nouveaux affrontements, moins violents, ont aussi eu lieu mercredi à la frontière entre Gaza et Israël.
Pendant plus d'un an, à partir de mars 2018, des rassemblements hebdomadaires avaient eu lieu près de la barrière frontalière pour réclamer la fin du blocus et "le droit au retour" des Palestiniens poussés à l'exil lors de la création d'Israël en 1948. Environ 350 Palestiniens avaient à l'époque été tués par des tirs de soldats israéliens.