Amnesty dénonce les interdictions de voyage «arbitraires» en Tunisie

Le président tunisien, Kaïs Saïed, à Tunis, le 1er août 2021. (Photo, Présidence tunisienne/AFP)
Le président tunisien, Kaïs Saïed, à Tunis, le 1er août 2021. (Photo, Présidence tunisienne/AFP)
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Publié le Vendredi 27 août 2021

Amnesty dénonce les interdictions de voyage «arbitraires» en Tunisie

  • L'organisation de défense des droits humains affirme avoir recensé depuis le 25 juillet au moins 50 cas d'interdictions de voyage
  • « Ces interdictions ont ciblé des juges, fonctionnaires et hommes d'affaires et un parlementaire», a ajouté Amnesty

TUNIS : Amnesty International (AI) qualifié jeudi d'"arbitraires" et d'"illégales" les interdictions de voyage imposées à plusieurs personnalités depuis le coup de force du président tunisien Kais Saied qui accapare depuis le 25 juillet tous les pouvoirs.

L'organisation de défense des droits humains affirme avoir recensé depuis cette date au moins 50 cas d'interdictions de voyage ayant ciblé des juges, fonctionnaires et hommes d'affaires et un parlementaire. 

"Le nombre total est probablement bien plus élevé", a ajouté Amnesty dans un communiqué

M. Saied, président élu en 2019, a invoqué la Constitution pour s'octroyer les pleins pouvoirs, limoger le chef du gouvernement et suspendre le Parlement pour une période initiale de 30 jours, avant d'annoncer lundi soir la poursuite sine die de ces mesures.

Depuis ce coup de force, arrestations, interdictions de voyage et assignations à résidence ont visé magistrats, députés et hommes d'affaires, dans le cadre d'une "purge" anticorruption promise par M. Saied, suscitant désormais des craintes d'un recul des libertés en Tunisie.

"La suspension indéfinie du Parlement par le président Kais Saied ne peut justifier la violation des droits et des libertés dans le pays ou saper le système judiciaire", a déclaré Heba Morayef, directrice d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. 

"Les autorités tunisiennes ont imposé des interdictions de voyager illégales et arbitraires à des personnes ces dernières semaines sans justification et en l'absence de toute décision judiciaire, en violation flagrante de leur droit à la liberté de mouvement", a ajouté Mme Morayef citée dans le communiqué.

"Même dans des circonstances exceptionnelles, une personne devrait pouvoir voir et contester les preuves sur lesquelles se fonde une interdiction de voyager", a-t-elle encore ajouté.

"La liberté de déplacement est un droit constitutionnel que je m'engage à garantir", a assuré pourtant la semaine dernière le président Saied. "Mais certaines personnes devront rendre des comptes à la justice avant de pouvoir voyager", a-t-il encore dit.

Cependant, l'examen des 50 cas recensés par AI "montre que les personnes interdites de voyage n'avaient pas réellement de procès ni d'enquête judiciaire ouverte à leur encontre" et qu'elles n'ont été informées de l'interdiction de voyage que verbalement par des agents de sécurité de l'aéroport.

"Cette absence de décision écrite (...) à la restriction de leur liberté de circulation compromet leur capacité à faire appel de l'interdiction...", selon AI.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.


CIJ: le représentant palestinien affirme qu'Israël utilise le blocage de l'aide comme «arme de guerre»

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
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  • "Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable"
  • "Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides"

LA HAYE: Le représentant de l'Etat de Palestine a affirmé lundi à la Cour internationale de justice (CIJ) qu'Israël utilisait le blocage de l'aide humanitaire comme "arme de guerre" à Gaza.

"La faim est ici. L'aide humanitaire est en train d'être utilisée comme une arme de guerre", a déclaré devant les juges de la CIJ Ammar Hijazi, représentant de l'État de Palestine auprès des organisations internationales.

La Cour internationale de justice, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert une semaine d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

38 autres pays présenteront leurs dépositions devant un pannel de 15 juges.

Israël ne participe pas aux audiences mais son allié américain fera une déposition mercredi.

"Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable", a déclaré M. Hijazi.

"Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides", a-t-il ajouté.

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois.

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté à une large majorité une résolution, présentée par la Norvège, demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence".

La résolution demande à la CIJ de clarifier ce qu'Israël est tenu de faire concernant la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'Etats tiers pour "assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne".

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

Le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait dénoncé vendredi "une famine provoquée par l'homme et motivée par des raisons politiques".