En Tunisie, l'avenir suspendu aux décisions du président Saied

Le président tunisien Kais Saied (Photo, AFP).
Le président tunisien Kais Saied (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 25 août 2021

En Tunisie, l'avenir suspendu aux décisions du président Saied

  • Avec l'annonce par Kais Saied de la poursuite du gel, sine die, du Parlement lundi soir, l'avenir du pays et de sa démocratie est énigmatique
  • Le 25 juillet, M. Saied, président élu en 2019 sur un rejet du système, a invoqué la constitution pour s'octroyer les pleins pouvoirs

TUNIS: "Pas de retour en arrière", ne cesse de répéter le président tunisien depuis son coup de force de juillet. Mais si des Tunisiens veulent tourner la page des 10 années d'espoirs déçus depuis la révolution, ils veulent savoir où il compte mener leur pays.

Avec l'annonce par Kais Saied de la poursuite du gel, sine die, du Parlement lundi soir, l'avenir du pays et de sa démocratie est énigmatique.

Il est entre les mains de chef de l'Etat, un théoricien du droit seul maître à bord au beau milieu d'un imbroglio politico-constitutionnel, relèvent des analystes.

Le 25 juillet, M. Saied, président élu en 2019 sur un rejet du système, a invoqué la constitution pour s'octroyer les pleins pouvoirs, limoger le chef du gouvernement et suspendre le Parlement pour une période initiale de 30 jours.

A l'approche de cette date-butoir, la sentence est tombée lundi soir dans un bref communiqué de la présidence: les "mesures d'exception concernant le gel des activités du Parlement ainsi que la levée de l'immunité de tous les députés" sont prolongées "jusqu'à nouvel ordre".

Et après ?

La décision était prévisible. Mais après? Une majorité de Tunisiens reste sur sa faim.

"Suspense +jusqu'à nouvel ordre+", a titré mercredi le journal Le Quotidien. "Quelles sont les intentions du président?", se demande Assabah.

La suspension de la constitution --dont l'adoption a été saluée à l'international en 2014-- ou son abrogation semble "inévitable", estime Hamza Meddeb, expert pour le centre Carnegie.

"C'est une question de temps". Mais "ça ne sera pas sans conséquences", dit-il. 

Les partenaires occidentaux de la Tunisie et des ONG locales "surveillent" les développements, alors que la Tunisie a besoin de soutien face la crise économique et sociale.

M. Saied "ne peut plus retourner en arrière. Mais il ne sait pas comment avancer", poursuit M. Meddeb. Il "veut affiner son plan, et surtout jauger les opinions internationales", tout en obtenant le feu vert des services de sécurité, selon lui.

Au niveau national, le président "a rompu le dialogue avec les partis" et les corps intermédiaires que compte le pas, explique l'analyste. Mais "on ne peut pas laisser une personne décider toute seule de l'avenir du pays".

Le plus grand des défis est économique, "avec les dettes à payer, des crises dans plusieurs secteurs". "Comment va-il gérer tout ça? Il est sur un terrain mouvant", souligne le politologue Slaheddine Jourchi.

Des partis ou encore la puissante centrale syndicale UGTT ont ainsi appelé à la formation rapide d'un gouvernement et à une feuille de route. Mais Kais Saied fait jusqu'ici la sourde oreille.

M. Saied "ne croit pas aux partis, aux associations ni à la liberté de la presse. Il n'y a que lui et le peuple", juge M. Jourchi, qui évoque aussi des "décisions plus radicales" en gestation.

Mardi, le seul commentaire indirect du chef de l'Etat sur l'annonce de la veille a été cinglant.

"Le Parlement est un danger pour l'Etat (...) Les institutions politiques existantes et leur manière de fonctionner représentent un danger persistant", a-t-il déclaré lors d'un entretien avec le ministre du Commerce.

Nouvelle constitution ?

Pour Amine Mahfoudh, professeur de droit constitutionnel qui soutient les mesures d'exception, il faut aussi "mettre un terme à la constitution de 2014".

Ce texte, élaboré au forceps dans le contexte post-révolution, dans un souci de diluer les pouvoirs, "est à l'origine de la crise actuelle". Elle génère des crises au lieu de générer des solutions", juge-t-il.

Le bras de fer entre la présidence, le Parlement et le gouvernement depuis des mois a de facto plongé la Tunisie dans une crise politique, sur fond d'exaspération de la population, avec en prime la gestion contestée de la crise sanitaire du Covid-19.

Nombre de Tunisiens ont dit regretter une révolution qui a certes permis de chasser une dictature mais a accouché d'une classe politique "incompétente".

Après avoir "aboli la constitution", le président devra "rédiger un texte provisoire pour organiser les pouvoirs publics", avant de choisir un comité d'experts qui sera chargé de rédiger un nouveau texte fondamental, soumis à référendum, estime Amine Mahfoudh.

Mais, à ce jour, la seule certitude pour la suite: le chef de l'Etat s'adressera "dans les prochains jours au peuple", d'après le bref communiqué de la présidence.


Sisi rencontre Burhan au Caire pour discuter du rétablissement de la stabilité au Soudan

 La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
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  • Les 2 dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux
  • La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays

DUBAI : Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le président du Conseil souverain transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah Al-Burhan, se sont rencontrés lundi au Caire pour discuter des moyens de rétablir la stabilité et de promouvoir le développement au Soudan.

Les deux dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux et d'aborder diverses questions régionales, a rapporté Ahram Online.

La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays.

M. Al-Burhan a déclaré Khartoum "libérée" du contrôle des forces de soutien rapide en mars, après une importante poussée militaire.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023 en raison de différends concernant l'intégration des forces de soutien rapide dans l'armée, a fait des dizaines de milliers de morts, les deux parties étant accusées d'avoir commis des atrocités.

Le Soudan reste profondément divisé, l'armée contrôlant le nord et l'est du pays, tandis que les forces de sécurité soudanaises détiennent la majeure partie du Darfour et certaines parties du sud.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.