ROME: La Juventus de Turin a présenté vendredi ses excuses "sincères" après la diffusion d'un tweet qu'elle juge "impardonnable", dans lequel l'une de ses joueuses mime des yeux bridés et porte une coupelle en guise de chapeau, rappelant les stéréotypes racistes sur les Asiatiques.
"Nous voudrions exprimer nos plus sincères excuses pour la publication vue comme un contenu racialement discriminatoire, sur le compte Twitter de l'équipe féminine de la Juventus hier (jeudi)", a déclaré le club dans un communiqué vendredi après-midi.
Le tweet, publié jeudi soir, montre une photo de l'internationale italienne Cecilia Salvai avec un cône d'entraînement sur la tête, imitant des yeux bridés avec ses doigts, le tout accompagné d'emojis représentant son geste.
Il a été retiré à la hâte après avoir provoqué une avalanche de commentaires négatifs de la part des internautes. Le compte de l'équipe a ensuite publié un communiqué afin de préciser que le tweet "n'était pas destiné à causer une polémique ou avoir une connotation raciale".
"La Juventus a immédiatement réalisé que le club avait commis une erreur impardonnable, et cette erreur a gravement heurté tout ceux qui s'opposent aux discriminations raciales", a concédé le club vendredi.
"La Juventus reconnaît cette erreur, et le club mènera une profonde réflexion et procédera à une analyse minutieuse pour empêcher de telles choses de se reproduire", a-t-il ajouté.
Le football italien, à l'instar des autres championnats européens, a été le théâtre de plusieurs incidents racistes ces dernières saisons, avec notamment des cris de singes adressés aux joueurs noirs à de nombreuses reprises.
En avril 2019, le défenseur de la Juventus Leonardo Bonucci avait été grandement critiqué lorsqu'il avait estimé que "la faute (était) partagée à 50-50" alors que son ancien coéquipier Moïse Kean avait été la cible d'injures racistes par des supporters de Cagliari.
Parmi les autres victimes du racisme dans le championnat italien, on trouve le défenseur de Naples Kalidou Coulibaly ou encore l'attaquant Mario Balotelli.
En 2014, Carlo Tavecchio, devenu par la suite président de la Fédération italienne de football, avait désigné les joueurs africains comme des "mangeurs de bananes", lors d'un discours devant l'assemblée des ligues amateurs de football.