Les Cerisiers en fleurs de Damien Hirst prennent racine à Paris

«Je voulais que les peintures soient suffisamment grandes pour que l’on puisse s’y perdre, que les gens en aient plein la vue», explique damien Hirst. Photo Anne Ilcinkas
«Je voulais que les peintures soient suffisamment grandes pour que l’on puisse s’y perdre, que les gens en aient plein la vue», explique damien Hirst. Photo Anne Ilcinkas
Short Url
Publié le Lundi 12 juillet 2021

Les Cerisiers en fleurs de Damien Hirst prennent racine à Paris

  • L’artiste londonien Damien Hirst a posé 30 cerisiers en fleurs sur les murs blancs de la Fondation Cartier pour l’Art contemporain, à Paris, jusqu’à janvier pochain
  • «Je voulais que les peintures soient suffisamment grandes pour que l’on puisse s’y perdre, que les gens en aient plein la vue», explique l’artiste

PARIS : Du rose, beaucoup de rose. Et puis du vert, du blanc, des touches de jaune et de rouge, le brun des troncs, le bleu du ciel derrière le feuillage. C’est une explosion de couleurs vives et saturées qui envahit les murs blancs la Fondation Cartier pour l’Art contemporain à Paris. L’artiste londonien Damien Hirst y a en effet posé 30 cerisiers en fleurs, issus d’une série qui en comportent 107. Des cerisiers grandeur nature, pour que le spectateur s’y perde.

C’est une explosion de couleurs vives et saturées qui envahit les murs blancs la Fondation Cartier pour l’Art contemporain à Paris. Anne Ilcinkas

«Je voulais que les peintures soient suffisamment grandes pour que l’on puisse s’y perdre», explique l’artiste dans un documentaire présenté dans les jardins de la Fondation Cartier, en marge de l’exposition, avant de poursuivre: «Je voulais que les gens en aient plein la vue, qu’ils aient l’impression d’être trop près. Dans toutes mes œuvres, je veux qu’il y ait quelque chose d’agressif et d’intrusif. Je veux qu’elles suscitent une réaction physique.»

La star de l’art contemporain revient à la peinture pour sa première exposition dans une institution en France, à l’invitation d’Hervé Chandès, le directeur de la Fondation Cartier. Photo Anne Ilcinkas

Après son fameux The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living, soit un requin tigre nageant dans du formol, qui, en 1991, l’avait rendu célèbre du jour au lendemain, la star de l’art contemporain revient à la peinture pour sa première exposition dans une institution en France, à l’invitation d’Hervé Chandès, le directeur de la Fondation Cartier.

«Au début de 2019, j’ai vu deux ou trois images de ses tableaux sur son compte Instagram. Cela m’a immédiatement donné envie de voir les tableaux», se rappelle M. Chandès, qui se rend alors à Londres dans l’atelier du peintre, sur les bords de la Tamise. «Cela a été un éblouissement visuel, un enchantement, quelque chose de très jubilatoire. Immédiatement, je lui ai donné les clés de la Fondation.»

L'exposition à voir jusqu’au 2 janvier 2022. Photo Anne Ilcinkas

Entre-temps, la pandémie est passée par là, permettant à Damien Hirst d’achever sa série: «La pandémie m’a permis de vivre avec mes peintures et de prendre le temps de les contempler», et finalement l’ouverture de l’exposition le 6 juillet dernier est une «très heureuse coïncidence» selon Hervé Chandès. L’espace conçu par Jean Nouvel est envahi par ces toiles vibrantes et monumentales, comme une floraison printanière.

C’est la première fois que la série est présentée au public, en France mais aussi dans le monde, où l’exposition a vocation à voyager.

«Les Cerisiers en fleurs parlent de beauté, de vie et de mort. Ces œuvres sont excessives, presque vulgaires» estime Damien Hirst. Elles sont surtout un hommage au printemps, qui revient après une année blanche, marquée par la pandémie.

Une exposition à voir jusqu’au 2 janvier 2022.

 


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
Short Url
  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
Short Url
  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
Short Url
  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).