Tout le monde le sait… C’est l’évidence même. Une personne nommée à un poste de responsabilité peut faire la différence dans l’exercice de ses fonctions dépendamment de ses compétences, de ses qualités et son envergure personnelles, de son attachement à des principes et des valeurs humanistes… Cela revient à placer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Dans le cas spécifique du Liban, toutefois, un bémol est apporté le plus souvent à ce principe le plus élémentaire. Mais dans le contexte présent, à l’ombre de la cascade de crises sans précédent auxquelles est confronté le pays, il y a urgence ; il n’y a plus de place pour le jeu politique traditionnel, pour les calculs partisans réducteurs ou encore les grands projets géostratégiques transnationaux qui font fi des réalités et des impératifs de la scène locale.
Aujourd’hui, du fait de la constante attitude belliqueuse et des aventures guerrières sans fin de la milice télécommandée par Téhéran, le pays est confronté aux défis de l’application des réformes qui se font toujours attendre, de la relance d’une économie en panne, du redressement du secteur bancaire, de la reconstruction des vieux quartiers de Beyrouth détruits par l’explosion du 4 août – en préservant, à l’identique, leur patrimoine architectural – de la résorption du marasme social, du règlement des énormes difficultés qui menacent l’enseignement privé, au niveau aussi bien scolaire qu’universitaire…