L’échéance de la visite lundi prochain du président français, Emanuel Macron, a fini par avoir ses effets. Après plus de deux semaines de tergiversations et de négociations en coulisses, qualifiées d’inconstitutionnelles, Baabda s’est finalement décidé à fixer la date des consultations parlementaires à l’issue desquelles devrait être désigné un nouveau chef de gouvernement. Ce sera donc lundi prochain, soit quelques heures à peine avant que l’avion de M. Macron n’atterrisse à Beyrouth.
À la manière d’un ultimatum qui expire avec le retour du président français, qui s’est imposé comme le parrain de toute future solution à la crise endémique du Liban, le premier nœud s’est ainsi défait comme par enchantement. « Nous avons l’impression que nous sommes en présence d’une classe politique composée de cancres qui attendent la dernière minute pour rendre leur copie », commente le politologue Karim Bitar.
C’est donc à l’issue des consultations parlementaires contraignantes que devra être révélée l’identité du Premier ministre qui reste la grande inconnue pour l’heure.
Maintenant que l’ensemble des candidats sunnites potentiels ont été passés au crible, que plusieurs d’entre eux (notamment Tammam Salam et Nagib Mikati, mais aussi Saad Hariri) ont décliné le poste et que d’autres font l’objet d’un veto du Hezbollah (Nawwaf Salam, Mohammad Baassiri), le curseur s’est de nouveau arrêté sur le nom du chef du Futur.