PARIS: Le président français Emmanuel Macron a exprimé mardi « son plein soutien » au chef du gouvernement libyen Abdelhamid Dbeibah, reçu à l'Elysée, en appelant de nouveau au retrait de toutes les forces étrangères de Libye.
« La formation (début 2021) d'un exécutif unifié et inclusif représentant l'ensemble des composantes de la société libyenne a été une étape importante vers la sortie de la trop longue crise libyenne », a déclaré M. Macron à l'issue de l'entretien.
« Il s'agit maintenant d'aller plus loin en permettant d'avancer sur les réformes, la pleine souveraineté militaire et les élections » prévues en fin d'année, a-t-il ajouté. Car les Libyens « ont le droit de vivre dans un pays libre, stable et prospère », a-t-il dit.
Saluant le rôle joué par l'ONU dans le processus, Emmanuel Macron a affirmé que la France, qui a « une responsabilité particulière à l'égard la Libye », était « déterminée à lui apporter son plein soutien » sécuritaire, politique et économique.
Sur le plan sécuritaire, « il faut appliquer pleinement l'accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020 » et «mettre un terme à toutes les ingérences étrangères » avec « le départ » des forces et mercenaires « russes, turcs, syriens mais aussi de tous les autres », dont le nombre était estimé à quelque 20 000 en décembre par l'ONU.
Abdelhamid Dbeibah a pour sa part souligné « le rôle important » que peut jouer Paris, et l'Union européenne, « votre soutien à nos priorités dans le cadre d'un programme de retour de la stabilité » en Libye et « dans la perspective de la 2e conférence » sur la paix qui se tiendra sous l'égide de l'ONU à Berlin le 23 juin.
Le chef du gouvernement libyen a insisté sur le fait que « le problème de l'immigration illégale ne peut pas être traité en Méditerranée ou sur les côtes libyennes » mais devait l'être « à la racine, c'est à dire dans les pays d'origine ».
M. Dbeibah a effectué samedi et dimanche une visite en Algérie, où les deux pays, qui partagent près de 1 000 km de frontières, ont étudié la reprise de leurs liaisons terrestres et maritimes. Il a été reçu lundi à Rome.
La Libye tente de s'extraire d'une décennie de chaos à la suite de la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.