Zarie Sibony, 28 ans, est l'une des rares survivantes de confession juive à déposer au procès des attentats de janvier 2015
Vers 13h15, « une première détonation, des gens qui courent ». « Une autre détonation », un client qui s'effondre. Tapie sous sa caisse, elle se remémore le premier face-à-face avec le jihadiste
Six personnes avaient été tuées et 22 blessées lors de cet attentat perpétré dans le quartier juif historique de Paris le 9 août 1982
Des documents en provenance du cabinet du Premier ministre Michel Rocard, et versés au dossier d'instruction sont venus accréditer l'existence d'un tel accord
Bnei Brak a été pointée du doigt en mars, poussant le gouvernement à envoyer l'armée pour aider la police à y faire respecter les mesures de confinement
« Ce devrait être dans l'ensemble du pays, pas seulement nous », lance Avraham, rescapé de la Shoah. « Pourquoi nous ? »
« Depuis 5 ans, la liberté d'expression recule et ça m'inquiète, j'aimerais que ce procès aide à regagner du terrain pour cette liberté », confie une femme qui travaille dans une galerie d'art
Ces attentats « doivent rester dans les mémoires, filmer ce procès, c'est un devoir pour les générations futures »
Face à une haine qui « est toujours là », « nous ne nous coucherons jamais », a assuré le directeur de l'hebdomadaire satirique, Riss
Quatorze accusés sont poursuivis, soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amédy Coulibaly, auteurs des tueries qui ont fait 17 morts entre les 7 et 9 janvier
Par Anne-Sophie LASSERRE et Valentin BONTEMPS/AFP
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02 septembre 2020
En janvier 2015, les islamistes Chérif et Saïd Kouachi, et Amédy Coulibaly, prenaient pour cibles la liberté de la presse, l'Etat et la communauté juive
Plusieurs dessinateurs emblématiques de Charlie Hebdo, qui avait publié des caricatures de Mahomet en 2006, sont tués
En 2016, le procureur François Molins annonce un « durcissement considérable » de la réponse pénale, en criminalisant les dossiers correctionnels en lien avec des affaires terroristes
« Le droit pénal ne se base plus sur l'acte commis mais sur les risques, sur les signes qui laisseraient penser qu'un passage à l'acte est possible. On est dans la prévention du crime »
C'est également le premier procès pour terrorisme à être filmé, en vertu de son « intérêt pour la constitution d'archives historiques de la justice »
La cour d'assises spéciale, doit juger quatorze accusés, soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amédy Coulibaly