Un ancien appareil astronomique, témoin des liens entre musulmans et juifs dans l’Europe médiévale

Photo d’un astrolabe de la période ottomane exposé au musée Petrie d’archéologie égyptienne de l’University College de Londres. (AFP)
Photo d’un astrolabe de la période ottomane exposé au musée Petrie d’archéologie égyptienne de l’University College de Londres. (AFP)
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Publié le Lundi 04 mars 2024

Un ancien appareil astronomique, témoin des liens entre musulmans et juifs dans l’Europe médiévale

  • L’appareil proviendrait de Tolède et remonterait au XIe siècle, à une époque connue sous le nom de convivencia, ou coexistence
  • Des inscriptions en arabe contiennent deux noms juifs, ce qui suggère que l’appareil a été utilisé plus tard par les communautés arabophones sépharades d’Al-Andalus

LONDRES: Une réévaluation d’un ancien appareil astronomique en Italie a suscité un nouvel intérêt pour l’interaction médiévale entre scientifiques musulmans et juifs, rapporte aujourd’hui le quotidien The Times

L’astrolabe, un instrument autrefois utilisé par les astronomes pour mesurer le temps et la distance en fonction de la position des étoiles, est exposé dans un musée de Vérone depuis des décennies. 

Mais la rencontre fortuite en ligne d’une historienne avec cet appareil, longtemps considéré comme un faux, a ouvert la voie à de nouvelles théories sur les interactions sociales et scientifiques entre les religions islamique et juive dans l’Europe médiévale. 

Federica Gigante, de l’université de Cambridge, est tombée sur une image de l’astrolabe dans une publication en ligne et elle s’est rendue au musée pour enquêter sur l’objet. 

On pense que l’appareil a été fabriqué à Al-Andalus, le royaume musulman de la péninsule Ibérique qui comprenait une grande partie de l’Espagne et du Portugal actuels. 

Au musée, Mme Gigante a exposé l’astrolabe à la lumière du soleil et elle a découvert une série de gravures arabes, hébraïques et occidentales modernes cachées. 

Elle déclare: «Le musée ne savait pas ce que c’était et pensait que c’était peut-être un faux. C’est désormais l’objet le plus important de leur collection.» 

L’appareil proviendrait de Tolède et remonterait au XIe siècle, à une époque connue sous le nom de convivencia, ou coexistence, lorsque les membres des trois confessions abrahamiques vivaient en relative harmonie. 

Les premières inscriptions sur l’astrolabe sont en arabe et indiquent les heures de prières musulmanes à Tolède et Cordoue. 

Une plaque en laiton, ajoutée ultérieurement, permettait à l’utilisateur de l’astrolabe de déterminer les heures de prière en Afrique du Nord. 

D’autres inscriptions en arabe contiennent deux noms juifs, ce qui suggère que l’appareil a été utilisé plus tard par les communautés arabophones sépharades d’Al-Andalus. 

Un texte en hébreu figure également sur l’astrolabe, ce qui suppose que «l’objet a quitté l’Espagne ou l’Afrique du Nord, à un certain moment, circulant parmi la diaspora juive en Italie», précise Federica Gigante. 

D’autres inscriptions en hébreu traduisent les termes arabes désignant les signes astrologiques du Scorpion, du Sagittaire, du Capricorne, du Verseau, du Poisson et du Bélier. 

Mme Gigante pense que l’astrolabe serait arrivé en Italie au XIIe siècle. Dans la Vérone médiévale, on pense que des chiffres occidentaux ont été ajoutés à l’appareil par un locuteur latin ou italien. 

Un noble véronais du XVIIe siècle, Ludovico Moscardo, aurait acquis l’astrolabe, avant qu’il ne soit transmis à l'éminente famille aristocratique Miniscalschi qui, en 1990, a fondé le musée où l’instrument se trouve aujourd’hui. 

Federica Gigante conclut en déclarant: «L’astrolabe de Vérone se démarque, car il témoigne des contacts et des échanges entre Arabes, juifs et Européens au cours des périodes médiévale et moderne.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


AlUla lance un projet de documentation des inscriptions

Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
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  • La RCU crée un registre numérique complet de plus de 25 000 inscriptions d’AlUla, mettant en lumière 10 langues et écritures issues de différentes périodes historiques
  • Le projet, accompagné de programmes de formation et de publications scientifiques, renforce la préservation et l’étude d’un patrimoine culturel vieux de 3 000 ans

RIYAD : La Commission royale pour AlUla a lancé un projet visant à analyser et documenter plus de 25 000 inscriptions découvertes sur divers sites de la région, datant de l’âge du fer jusqu’à la fin de la période islamique.

La RCU souhaite protéger le patrimoine culturel et faire progresser la recherche sur l’histoire de l’écriture dans le nord-ouest de l’Arabie, a-t-elle annoncé récemment dans un communiqué de presse.

Le projet vise à établir un registre numérique complet des inscriptions d’AlUla grâce à une analyse linguistique et à la numérisation 3D, tout en reliant chaque découverte à son contexte historique et culturel.

La diversité des langues et des écritures — au nombre de 10 — souligne le rôle historique d’AlUla en tant que carrefour des civilisations et centre d’échanges culturels.

Parmi les sites les plus remarquables figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanitiques et d’autres inscriptions nord-arabiques anciennes, reconnues par le Registre Mémoire du monde de l’UNESCO en 2023 pour leur valeur documentaire.

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Plusieurs vallées, dont celle de Wadi Abu Oud, recèlent des inscriptions rupestres et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et des symboles tribaux. (SPA)

Jabal Al-Aqra présente également une collection d’inscriptions arabo-islamiques anciennes associées aux routes de pèlerinage, tandis que les chemins reliant Dadan et Hegra comptent parmi les plus anciennes inscriptions arabes liées au commerce et aux voyages.

Plusieurs vallées, dont Wadi Abu Oud, renferment des inscriptions lihyanites et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et les symboles tribaux, offrant un aperçu des interactions humaines avec l’environnement naturel à travers différentes époques.

Parmi les exemples les plus remarquables figure l’inscription de Zuhayr, datant de la 24ᵉ année après l’Hégire. Elle fournit une preuve précieuse de la contribution d’AlUla à la diffusion précoce de l’écriture arabe et de son rôle dans l’enregistrement des transformations historiques qui ont façonné la région.

Le projet inclut également des programmes de formation pour les étudiants en archéologie et les personnes intéressées par le patrimoine documentaire, ainsi que des initiatives de sensibilisation du public.

Les résultats seront publiés dans une série de revues scientifiques spécialisées afin de soutenir la recherche et l’éducation dans les domaines de la langue, de l’histoire et de l’archéologie.

Par cette initiative, indique le communiqué, la RCU réaffirme son engagement à protéger un patrimoine culturel couvrant plus de 3 000 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tea Trunk, la nouvelle culture du thé haut de gamme signée AVANTCHA

Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
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  • Le Tea Trunk d’AVANTCHA allie design, fonctionnalité et savoir-faire pour transformer la dégustation du thé en expérience d’exception
  • Fabriqué à la main et proposé avec une sélection de thés et accessoires exclusifs, il symbolise l’élégance contemporaine du rituel du thé

DUBAÏ : Le concept de dégustation du thé prend une nouvelle dimension.

Le Tea Trunk incarne l’évolution ultime de la volonté d’AVANTCHA de créer des pièces intemporelles capables de transformer les rituels du quotidien en expériences extraordinaires.

Conçu pour les connaisseurs et les collectionneurs, le Tea Trunk allie un artisanat d’exception à une fonctionnalité sans égale, offrant une expérience unique qui redéfinit le rituel moderne du thé.

Le Tea Trunk est bien plus qu’un objet de luxe : c’est une déclaration de goût raffiné. Chaque détail – du noyau en bois massif enveloppé de cuir véritable aux fermoirs en acier inoxydable poli et aux finitions appliquées à la main – reflète l’engagement d’AVANTCHA envers l’art et la perfection.

Cette pièce exclusive est autant une œuvre de design qu’un objet utilitaire, chaque malle étant fabriquée individuellement pour garantir qu’aucune ne soit identique.

À l’ouverture, le Tea Trunk révèle une sélection soigneusement choisie des meilleurs thés et accessoires AVANTCHA. Il comprend une gamme sophistiquée d’essentiels du thé : six verres à double paroi, une théière Kata, deux théières Solo, et bien plus encore, offrant une expérience complète à ceux qui apprécient le rituel du thé. Le plateau supérieur sert de surface de préparation raffinée, avec une balance intégrée pour un dosage précis, tandis que des roulettes dissimulées facilitent son déplacement dans les résidences, les espaces événementiels et les hôtels de luxe.

« Chaque élément du Tea Trunk a été pensé pour sublimer l’expérience du thé, alliant art, fonctionnalité et raffinement », explique Marina Rabei, cofondatrice d’AVANTCHA. « Il ne s’agit pas seulement de thé, mais de créer des moments riches de sens, ancrés dans la tradition et magnifiés par le design contemporain. »

L’héritage d’AVANTCHA en matière d’artisanat et de luxe s’étend aux destinations et marques les plus prestigieuses au monde, avec des expériences de thé sur mesure pour Cartier, Gucci et Fendi, ainsi que des collaborations avec des résidences royales et des hôtels emblématiques tels que The Royal Atlantis, Emirates Palace et Four Seasons.

En savoir plus: avantcha.com/pages/tea-trunk

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com