Cinq ans après "Charlie", le procès des attentats de janvier 2015 s'ouvre à Paris

Les couvertures de l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo lisant «Tout ça, pour ça», à paraître le 2 septembre pour marquer le début de cette semaine du procès des 14 accusés de l'attentat jihadiste en janvier 2015 à Paris. (AFP)
Les couvertures de l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo lisant «Tout ça, pour ça», à paraître le 2 septembre pour marquer le début de cette semaine du procès des 14 accusés de l'attentat jihadiste en janvier 2015 à Paris. (AFP)
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Publié le Mercredi 02 septembre 2020

Cinq ans après "Charlie", le procès des attentats de janvier 2015 s'ouvre à Paris

  • Face à une haine qui « est toujours là », « nous ne nous coucherons jamais », a assuré le directeur de l'hebdomadaire satirique, Riss
  • Quatorze accusés sont poursuivis, soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amédy Coulibaly, auteurs des tueries qui ont fait 17 morts entre les 7 et 9 janvier

PARIS : Les attaques, d'une extrême violence, avaient semé l'effroi et la consternation en France comme à l'étranger: le procès des attentats de janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo, des policiers et les clients d'une supérette juive, s'ouvre mercredi à Paris sous haute surveillance policière.

A la veille de l'ouverture de ce procès historique, Charlie Hebdo a décidé de republier les caricatures de Mahomet, celles-là même qui avaient fait de l'hebdomadaire satirique une cible pour les jihadistes. Face à une haine qui "est toujours là", "nous ne nous coucherons jamais", a assuré le directeur de l'hebdomadaire satirique, Riss.

Emmanuel Macron, en visite au Liban, a défendu mardi soir "la liberté de blasphémer" en France, "qui est attachée à la liberté de conscience". "Demain, nous aurons tous une pensée pour les femmes et les hommes lâchement abattus" en janvier 2015, a ajouté le président.

Cette republication a toutefois déclenché l'ire du Pakistan, qui l'a condamnée mardi soir avec "la plus grande fermeté".

Durant deux mois et demi, 150 témoins et experts vont se succéder devant la cour d'assises spéciale, chargée de juger ces attaques hors norme.

Quatorze accusés sont poursuivis, soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amédy Coulibaly, auteurs des tueries qui ont fait 17 morts entre les 7 et 9 janvier, secouant la France et le reste du monde. 

Plusieurs millions de personnes, dont de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement, avaient défilé le 11 janvier à Paris et dans des villes de province contre ces attaques, lors d'une manifestation monstre d'ampleur inédite.

Les attentats de janvier 2015 ont marqué le début d'une série d'attaques islamistes en France, dont celles du 13 novembre à Paris et en banlieue nord, qui firent 130 morts et plus de 350 blessés.

Initialement prévu avant l'été, le procès avait été reporté en raison de la crise sanitaire. Il sera intégralement filmé pour la constitution d'archives historiques de la justice -- une première en matière de terrorisme.

Ce procès a "un double intérêt": "approcher la vérité" et offrir "un moment d'expression" aux victimes, a insisté le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard. Elles "vont pouvoir expliquer, demander, tenter de comprendre et ça, c'est fondamental".

Signe de l'importance accordée à cette démarche cathartique: les premières semaines d'audience seront consacrées aux témoignages des 200 parties civiles. Le déroulement de l'enquête et l'interrogatoire des accusés ne seront abordés que dans un second temps. 

Trois accusés absents

Le 7 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi ont assassiné 11 personnes dans une attaque à l'arme de guerre contre la rédaction de Charlie Hebdo à Paris, avant de prendre la fuite en tuant un policier.

Le lendemain, Amédy Coulibaly -- qui avait côtoyé Chérif Kouachi en prison -- a tué une policière municipale à Montrouge, près de Paris, puis le 9 janvier, il a exécuté quatre hommes, tous juifs, lors de la prise d'otages du magasin Hyper Cacher, dans l'Est parisien.

Ce périple meurtrier avait pris fin avec la mort des trois jihadistes lors d'un double assaut policier, mené quasi simultanément dans le magasin et dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) où les tueurs de Charlie Hebdo s'étaient retranchés.

Quel rôle ont joué les 14 accusés? Que savaient-ils des attaques? Jusqu'au 10 novembre, la cour d'assises va s'efforcer de discerner le degré de responsabilité de chacun dans la préparation des attentats.

Trois d'entre eux manqueront cependant à l'appel et seront jugés par défaut: Hayat Boumeddiene, compagne de Coulibaly et figure du jihadisme féminin, et les frères Belhoucine, tous trois partis quelques jours avant les attaques pour la zone irako-syrienne.

La mort des frères Belhoucine, évoquée par diverses sources, n'a jamais été officiellement confirmée. Hayat Boumeddiene, un temps donnée morte, est pour sa part suspectée d'être en cavale en Syrie.

"Frustration"

Sur le plan pénal, les juges antiterroristes ont retenu les charges les plus lourdes -- la "complicité" de crimes terroristes passible de la réclusion à perpétuité -- contre l'aîné des frères Belhoucine, Mohamed, et contre Ali Riza Polat, qui sera lui dans le box des accusés.

Ce proche d'Amédy Coulibaly est soupçonné d'avoir eu un rôle central dans les préparatifs des attentats, en particulier la fourniture de l'arsenal utilisé par le trio terroriste, ce dont il se défend.

Les autres accusés sont essentiellement jugés pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et encourent vingt ans de réclusion. Un seul comparaît libre sous contrôle judiciaire pour "association de malfaiteurs" simple, un délit puni de dix ans de prison.

La cour va "avoir la lourde tâche de juger des faits pour lesquels les principaux responsables ne seront pas présents, et ne peuvent rendre compte. Pour cela, la justice sera mise à lourde épreuve", rappelle Me Safya Akorri, avocate de l'un des 14 accusés. 

L'absence des frères Kouachi et d'Amédy Coulibaly est une "source de frustration", a reconnu le procureur national antiterroriste, tout en "récusant l'idée" que les 14 accusés soient "de petites mains, des gens sans intérêt".

Au total, la vague d'attentats perpétrés en France depuis janvier 2015 a fait 258 morts, la menace terroriste restant à un niveau "extrêmement élevé" cinq ans après les faits, selon l'Intérieur.

Pour François Hollande, président de la République à l'époque des attentats, les terroristes ont malgré tout "perdu" dans leur volonté de "diviser les Français".


France Hydrogène, la coopération énergétique entre la France et l'Arabie Saoudite

French Saudi Hydrogène et Énergie Tour (Photo Huda Bashatah)
French Saudi Hydrogène et Énergie Tour (Photo Huda Bashatah)
Pascal Cogni, ambassadeur des investissements internationaux et président du conseil d'administration de Business France (Photo Huda Bashatah)
Pascal Cogni, ambassadeur des investissements internationaux et président du conseil d'administration de Business France (Photo Huda Bashatah)
Philippe Boucly, président de France Hydrogène (Photo Huda Bashatah)
Philippe Boucly, président de France Hydrogène (Photo Huda Bashatah)
French Saudi Hydrogène et Énergie Tour (Photo Huda Bashatah)
French Saudi Hydrogène et Énergie Tour (Photo Huda Bashatah)
French Saudi Hydrogène et Énergie Tour (Photo Huda Bashatah)
French Saudi Hydrogène et Énergie Tour (Photo Huda Bashatah)
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  • Cet événement a rassemblé une délégation d'entreprises françaises pionnières, chacune proposant des solutions de pointe dans le secteur énergétique
  • Au cœur des discussions, l'hydrogène a été identifié comme un élément clé pour l'avenir énergétique des deux pays

RIYAD : Le French Saudi Hydrogène et Énergie Tour, organisé par Business France se déroule les 28 et 29 avril à Riyad dans le but de renforcer la coopération bilatérale entre la France et l'Arabie saoudite dans le domaine de l'énergie.

Cet événement a rassemblé une délégation d'entreprises françaises pionnières, chacune proposant des solutions de pointe dans le secteur énergétique, et a constitué une plateforme unique pour faciliter le dialogue et explorer des partenariats stratégiques.

Au cœur des discussions, l'hydrogène a été identifié comme un élément clé pour l'avenir énergétique des deux pays. Les intervenants ont souligné l'importance cruciale de cette ressource, non seulement pour la transition pour la France mais également pour l’Arabie saoudite, qui aspire à devenir un leader dans ce domaine.

Les représentants des sociétés françaises ainsi que leurs partenaires saoudiens, représentants des entités gouvernementales et privées locales ont eu l'occasion de présenter leurs innovations. Ils ont mis en avant le rôle essentiel des ressources gazières dans la composition de l'hydrogène, soulignant l'expertise française et les réalisations des projets en cours au sein du Royaume.   

Philippe Boucly, président de France Hydrogène, a pris la parole pour insister sur l'impact de l'expertise française dans le secteur, affirmant que la France est bien positionnée pour accompagner l'Arabie saoudite dans sa transition énergétique.

Philippe Boucly a déclaré à Arab News : « le but de ce forum, c’est justement pour mieux se connaître, pour voir quelles sont les capacités et les possibilités d'investissement de la France en Arabie saoudite, mais aussi de l'Arabie saoudite en France. 

Je pense que ce premier forum va permettre de concrétiser les accords signés l'an dernier et les années précédentes. Il s'agit maintenant de les mettre en œuvre. 

Les sociétés françaises présentes à ce symposium sont toutes spécialisées dans l'hydrogène, dans l'énergie. Elles les apportent avec elles une expérience ou une expertise.»

« L’électricité nucléaire, c'est aussi de l'électricité propre, on peut également produire de l'hydrogène bleu à partir du gaz naturel. Tout hydrogène, qui est produit en ne produisant que 3,30 kilos de gaz carbonique par kilo d’hydrogène, on peut donc affirmer que ce que l’on produit correspond parfaitement au développement durable. C'est vraiment au cœur de la stratégie hydrogène française et de notre activité d’hydrogène à nous France Hydrogène. »  a- t- ajouté.

Pascal Cogni, ambassadeur des investissements internationaux et président du conseil d'administration de Business France, a également pris la parole lors de cet événement. Dans son allocution, il a mis en avant les solutions présentées par les entreprises françaises, démontrant le potentiel de collaboration entre les deux nations.

Ce symposium a non seulement permis de mettre en lumière les avancées technologiques françaises dans le domaine de l'hydrogène, mais a également renforcé les liens entre la France et l'Arabie saoudite. Grâce à des initiatives comme celle-ci, les deux pays peuvent envisager un avenir énergétique durable, fondé sur des partenariats stratégiques et des solutions innovantes.

L'importance de l'hydrogène dans la transition énergétique ne peut être sous-estimée, et cet événement marque une étape significative dans la collaboration entre l’Arabie saoudite et la France. 


Lycéenne tuée à Nantes: des élèves «stressés» reviennent en cours

Les collégiens et lycéens du Groupe scolaire de Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, ont repris lundi les cours, quatre jours après le meurtre d'une jeune fille de 15 ans au cours d'une attaque au couteau commise par un élève de seconde. (AFP)
Les collégiens et lycéens du Groupe scolaire de Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, ont repris lundi les cours, quatre jours après le meurtre d'une jeune fille de 15 ans au cours d'une attaque au couteau commise par un élève de seconde. (AFP)
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  • De l'extérieur, peu de signes trahissent le drame qui s'est déroulé jeudi au sein de l'établissement, si ce n'est que de nombreux élèves sont vêtus de blanc
  • Les élèves se sont pressés à l'intérieur du collège-lycée par petites grappes, le visage souvent fermé, les mines graves

NANTES: Les collégiens et lycéens du Groupe scolaire de Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, ont repris lundi les cours, quatre jours après le meurtre d'une jeune fille de 15 ans au cours d'une attaque au couteau commise par un élève de seconde.

De l'extérieur, peu de signes trahissent le drame qui s'est déroulé jeudi au sein de l'établissement, si ce n'est que de nombreux élèves sont vêtus de blanc, suivant l'appel relayé la semaine dernière sur les réseaux sociaux à saluer ainsi la mémoire de la lycéenne tuée et des trois autres élèves blessés, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

Les élèves se sont pressés à l'intérieur du collège-lycée par petites grappes, le visage souvent fermé, les mines graves.

V. et S., deux lycéens, se disent toutefois "un peu stressés" d'être "déjà de retour".

"Ça fait chelou" lance V., qui triture nerveusement sa cigarette "puff" au milieu de son groupe d'amis.

"On a beaucoup parlé entre nous ce week-end, mais ça fait bizarre de revenir aujourd'hui, on a un peu l'impression de revivre la journée de la semaine dernière", explique-t-il à l'AFP.

"Pour ceux qui étaient en classe avec (la victime), je pense que ce n'est pas facile", compatit S.

Près de l'établissement scolaire, Véronique, mère de deux élèves, raconte qu'au cours du week-end, sa famille et elle ont "essayé de former un cocon autour (de ses filles) et d'en parler même si elles ont du mal à réaliser ce qui s'est passé".

"C'est bien qu'ils aient rouvert l'école tout de suite, les élèves ont besoin d'être ensemble et avec leurs professeurs", juge Véronique, qui se dit quand même "rassurée" par la présence de policiers aux abords de l'école.

Une cellule d'aide psychologique a été activée dès jeudi, après l'attaque.

"On a été bien accompagnés, la cellule psychologique est là, ils ont tout fait pour qu'on se sente bien" estime S., qui a "hâte de retrouver les cours" et "une vie normale".

"On en a besoin", mais "personne n'oubliera jamais ce qui s'est passé ici", ajoute-t-il.

Dans une voiture, une jeune fille pleure à chaudes larmes. Sa mère, qui s'entretenait avec un responsable scolaire devant la porte, revient en courant vers elle.

"Non, ça ne va pas", glisse-t-elle en passant. "C'est trop tôt, voilà. Je leur ai dit. On rentre à la maison."

L'auteur présumé de l'attaque, âgé de 16 ans, et dont "aucun mobile" n'a pu être déterminé dans l'immédiat selon le procureur de Nantes Antoine Leroy, a été interpellé peu après les faits au sein de l'établissement et hospitalisé dans une unité psychiatrique.


Attaques de prisons: 22 interpellations dans une vaste opération de police

Le 13 avril à Agen était apparu pour la première fois le tag "DDPF" (Défense des prisonniers français) près de sept voitures incendiées sur le parking de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (Enap). (AFP)
Le 13 avril à Agen était apparu pour la première fois le tag "DDPF" (Défense des prisonniers français) près de sept voitures incendiées sur le parking de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (Enap). (AFP)
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  • L'opération lancée à 6H00 lundi s'est déroulée en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux, selon une source proche du dossier confirmant des informations de Paris-Match
  • Dans un communiqué, le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui s'est saisi du dossier, en raison notamment du caractère coordonné des actions, a ajouté que des perquisitions étaient en cours

PARIS: Quinze jours après les premières attaques mystérieuses de prisons au nom d'un groupe inconnu "DDPF", vingt-deux interpellations ont eu lieu lundi partout en France dans le cadre d'une vaste opération de police.

L'opération lancée à 6H00 lundi s'est déroulée en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux, selon une source proche du dossier confirmant des informations de Paris-Match.

Dans un communiqué, le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui s'est saisi du dossier, en raison notamment du caractère coordonné des actions, a ajouté que des perquisitions étaient en cours.

Le Pnat recense une quinzaine de faits entre le 13 et le 21 avril, mais d'autres faits ont visé d'autres établissements pénitentiaires, sans que des "liens" puissent "nécessairement" être établis "à ce stade" avec cette enquête, a précisé le Pnat, qui a été néanmoins avisé par les parquets locaux.

Le coup de filet intervient alors que le Sénat puis l'Assemblée nationale s'apprêtent à voter cette semaine une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre les narcotrafiquants pour une adoption définitive.

Alors que les ministres de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice, Gérald Darmanin, ont dès le début de ces attaques mystérieuses vu la main des narcotrafiquants, le Pnat et la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) ont relevé dans leur communiqué commun que les faits étaient "susceptibles de s'inscrire" dans la "très grande criminalité organisée".

Dans un message sur le réseau social X, Bruno Retailleau a salué l'action des "magistrats et des enquêteurs" qui ont "fait preuve d'un grand professionnalisme".

"Merci aux magistrats et aux forces de l'ordre d'avoir procédé tôt ce (lundi) matin à l'interpellation des auteurs présumés des attaques contre les agents pénitentiaires et les prisons de notre pays. Force reste à la loi et à la République dans notre lutte implacable contre le narcotrafic", a écrit sur X Gérald Darmanin.

Groupe inconnu 

Le 13 avril à Agen était apparu pour la première fois le tag "DDPF" (Défense des prisonniers français) près de sept voitures incendiées sur le parking de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (Enap).

S'en était suivie une série d'incendies de voitures de personnels pénitentiaires un peu partout en France, des tirs de mortiers d'artifices sur des prisons, voire des tirs de kalachnikov comme à Toulon.

Le Pnat s'est saisi de ces faits, ainsi que des tirs par arme à feu et des jets de deux cocktails Molotov ayant visé le 21 avril un lotissement à Villefontaine (Isère) où résident des agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier. Des tags "DDPF" avaient également été retrouvés.

Le Premier ministre, François Bayrou, s'était rendu le surlendemain dans ce centre pénitentiaire, en soutien aux personnels pénitentiaires, accompagné de M. Darmanin et de M. Retailleau.

Il avait également pointé du doigt la criminalité organisée. "Ces attaques montrent que l'action du gouvernement et de l'État touche juste", avait déclaré M. Bayrou devant la presse, en évoquant des "réseaux" qui se "croyaient en situation d'impunité" et "tout d'un coup, voient la perspective de sanctions plus sévères, plus rigoureuses, sans les moyens de continuer à exercer leurs activités néfastes depuis la prison".

Le groupe "DDPF" totalement inconnu avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram, qui les a ensuite supprimés et fermé le canal.

Si le mode opératoire de certains faits porte les marques de la criminalité organisée, d'autres actions faisaient davantage penser à l'ultragauche, avait relevé une source policière, pour qui certains militants ont pu se greffer sur la campagne initiale.

Au cours des deux semaines d'enquête, qui ont mobilisé près de 200 enquêteurs sur l'ensemble du territoire, a précisé le Pnat, 260 scellés ont été analysés par la police scientifique, 10 millions d'identifiants téléphoniques ont été "criblés" et 90 techniques spéciales d'enquête réalisées.