Le Premier ministre éthiopien a lancé le 4 novembre une intervention militaire visant à renverser le parti au pouvoir dans cette région du nord du pays
Les troupes d'Asmara ont semble-t-il joué un rôle militaire primordial dans la campagne militaire d'Addis Abeba contre les forces du Tigré
Les soldats érythréens ont tué des centaines de civils, y compris des enfants, dans un massacre perpétré en novembre à Aksoum, dans la région éthiopienne du Tigré (nord), a dénoncé vendredi l'organisation Human Rights Watch (HRW)
Ce rapport est le deuxième d'envergure à documenter le massacre d'Aksoum (ou Axoum), après celui la semaine dernière d'Amnesty International
« De graves violations du droit international, pouvant être assimilées à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, peuvent avoir été commises »
Michelle Bachelet a déclaré que son bureau « avait réussi à corroborer des informations sur certains des incidents survenus en novembre de l'année dernière, indiquant des bombardements aveugles dans les villes de Mekele, Humera et Adigra »
Le chef de la diplomatie américaine a évoqué «un nombre croissant d'informations crédibles faisant état d'atrocités et d'atteintes et violations des droits humains»
Antony Blinken a «exhorté le gouvernement éthiopien à prendre des mesures immédiates et concrètes pour protéger les civils, y compris les réfugiés, et pour empêcher de nouvelles violences»
Ni l'ONU ni d'autres organisations d'aide n'ont eu accès à deux camps de réfugiés depuis le déclenchement de l'opération militaire contre la région début novembre
Il évoque notamment des assassinats, des enlèvements et le renvoi forcé de réfugiés en Erythrée
n convoi d'aide internationale est arrivé samedi dans la capitale de la région éthiopienne du Tigré, Mekele, pour la première fois depuis le lancement d'une opération de l'armée fédérale il y a plus d'un mois
"C'est la première fois depuis que les affrontements ont éclaté dans le Tigré il y a plus d'un mois qu'une aide internationale parvient à Mekele", a relevé le CICR
Ils pensaient avoir trouvé la paix au Tigré après avoir fui l’Erythrée pour échapper à la conscription obligatoire et au régime autoritaire d'Asmara mais la guerre en Ethiopie les a rattrapés.
Ennemis d'hier, Addis Abeba et Asmara ont signé la paix en 2018, lorsque Abiy Ahmed a écarté du pouvoir le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), honni aussi par le président érythréen, Issaias Afeworki.