Ces décisions sont le fruit d'un vaste chantier de révision stratégique, le premier depuis 2003, lancé fin 2019 par la présidente Christine Lagarde
De cette manière, la BCE s'autorise à user de mesures exceptionnelles, comme les rachats massifs de dette sur le marché, pour stimuler l'économie et in fine les prix
Sauf grosse surprise, l'institution présidée par Christine Lagarde, qui réunit son conseil des gouverneurs, va conserver un rythme élevé d'achats de dettes publiques et privées
La BCE veut ainsi garantir des taux d'intérêt bas pour les ménages et entreprises afin de soutenir la relance de l'activité avec la sortie espérée de la pandémie
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l'institution monétaire a musclé sa réponse pour venir en aide à l'économie
La montée des taux obligataires à dix ans aux Etats-Unis attise la crainte d'une surchauffe de l'inflation qui inciterait les banques centrales à resserrer leur politique
Les gardiens de l'euro ont opté pour le statu quo sur leur panoplie d'outils anti-crise sensiblement renforcés lors de leur dernière réunion de décembre
«Une stimulation monétaire importante reste essentielle pour préserver des conditions de financement favorables», a estimé Mme Lagarde, à l'issue d'une réunion du Conseil des gouverneurs
L'institution achète depuis 2015 des milliards d'euros de dette d'Etats et d'entreprises sur les marchés financiers pour éviter une hausse des taux d'emprunt en zone euro
Cette politique qualifiée de « non conventionnelle », appliquée aussi par la Banque centrale américaine ou la Banque du Japon, s'accompagne d'instruments plus classiques
Pour sa dernière et très attendue réunion de l'année, l'institution présidée par Christine Lagarde va dévoiler le « recalibrage » de ses instruments promis en octobre
Son programme d'urgence face à la pandémie (PEPP), lancé en mars et fort de 1.350 milliards d'euros, a été le principal instrument de ce soutien