Le second tour des élections législatives dimanche s'est soldé selon les éditorialistes par une «gifle» ou une «claque» pour M. Macron, dont la coalition ne conserve que 245 sièges sur 577 à l'Assemblée nationale
Le vote a surtout été marqué par la percée sans précédent de l'extrême droite de Marine Le Pen, son adversaire du second tour de la présidentielle
Le chef de l'Etat a perdu dans les grandes largeurs la majorité absolue (établie à 289 sièges sur 577) qui, pendant cinq ans, avait voté tous ses projets pratiquement sans discuter
Deux mois après sa reconduction à l'Elysée, le mandat du président vacille déjà, ses projets de réforme, dont les retraites, aussi. Et la France avance politiquement en terre inconnue
Six semaines après la présidentielle d'avril, les trois candidats arrivés en tête se retrouvent aux législatives, avec le vainqueur Emmanuel Macron qui affronte indirectement la RN Marine Le Pen et l'insoumis Jean-Luc Mélenchon
Mais cette fois, le duel s'est installé entre le camp d'Emmanuel Macron et l'alliance de la gauche formée autour de Jean-Luc Mélenchon
L'alliance de gauche Nupes, en légère hausse, devancerait les macronistes en intentions de vote aux élections législatives et pourrait mettre en péril leur majorité absolue en sièges
L'alliance de gauche Nupes scellée autour de Jean-Luc Mélenchon (LFI, PS, EELV, PCF) est créditée de 175 à 215 sièges, devant LR (35 à 55 sièges) et le RN (20 à 50 sièges)
Si l’éclatement du paysage politique en trois principaux pôles (Renaissance, Nupes, Rassemblement national) représente la partie émergée de l’iceberg, la présidentielle a surtout révélé trois fractures: politique, sociale et territoriale
Malgré des rapports de force mouvants dans un paysage émietté, Macron devra agir vite pour éviter un nouveau quinquennat troublé
La campagne officielle pour les élections législatives des 12 et 19 juin démarre lundi, entre des macronistes qui tablent sur une victoire et des oppositions rangées derrière la bannière du pouvoir d'achat
Les trois blocs issus de la présidentielle d'avril se font face, mais avec des stratégies différentes
Si plusieurs déplacements ont ponctué la fin de son premier mandat, le président a surtout depuis beaucoup consulté pour mettre sa majorité en ordre de bataille en vue des législatives des 12 et 19 juin
La guerre en Ukraine a aussi continué à occuper une place importante dans son agenda, tout comme l'Europe avec un discours ambitieux sur l'avenir du projet européen le 9 mai à Strasbourg