Dans un communiqué fin juillet, Conakry avait «exprimé son désaccord concernant les sanctions préconisées contre Niamey par la Cedeao y compris une intervention militaire
La visite samedi de la délégation nigérienne intervient deux jours après un sommet de la Cedeao à Abuja, où les dirigeants ont dit privilégier une résolution de la crise par la voie diplomatique
«A bas la France, à bas la Cedeao», ont scandé les manifestants lors d'un rassemblement qui s'est tenu dans le calme
Ils ont brandi des drapeaux russes et nigériens et crié leur soutien aux militaires qui ont pris le pouvoir, en particulier leur chef, le général Abdourahamane Tiani
Cette réunion, initialement prévue samedi à Accra, a été repoussée sine die pour «des raisons techniques», selon des sources militaires régionales
La menace d'intervention avait été brandie une première fois le 30 juillet par les dirigeants ouest-africains qui avaient lancé un ultimatum de sept jours aux militaires de Niamey pour rétablir le président Bazoum, sous peine d'utiliser «la force»
L'organisation a ordonné « le déploiement de la force en attente de la Cedeao pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger», a déclaré le président de la Commission de la Cedeao, Omar Touray
M. Touray a cependant réaffirmé «l'engagement continu à la restauration de l’ordre constitutionnel, à travers des moyens pacifiques»
Plus de deux semaines après le coup d'Etat qui l'a renversé le 26 juillet, les craintes grandissaient quant aux conditions de détention et au sort réservé au président Mohamed Bazoum, prisonnier avec sa famille depuis
Et la perspective d'une intervention militaire de la Cedeao fait craindre pour sa sécurité: selon un de ses proches, les putschistes ont brandi «la menace» de s'en prendre à lui si une telle opération était lancée