Le mouvement palestinien Hamas a annoncé lundi que son chef au Liban avait été tué dans une frappe aérienne dans le sud du pays, où l'armée israélienne mène des raids contre le Hezbollah
«Fatah Charif Abou al-Amine, le chef du Hamas au Liban et membre de la direction du mouvement à l'étranger», a été tué dans une frappe contre sa maison dans le camp de réfugiés palestiniens d'Al-Bass, dans le sud du Liban, indique un communiqué du Hamas
Si ces derniers jours, l'armée israélienne a pilonné à plusieurs reprises la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement, c'est la première fois qu'elle vise le cœur de la capitale
Des vidéos relayées par les chaînes de télévision locales montrent l'étage partiellement rasé de l'immeuble visé
Les Houthis, alliés de l'Iran comme le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, ont ouvert un front contre Israël en "solidarité" avec les Palestiniens de la bande de Gaza. Samedi, ils ont revendiqué un tir de missile vers l'aéroport de Tel-Aviv.
"Une nouvelle agression israélienne a visé le port de la ville de Hodeida et celui de Ras Issa dans la province du même nom, ainsi que deux centrales électriques", a indiqué la chaîne Al-Massirah.
"Nous avons déployé des forces supplémentaires dans la région", a déclaré dimanche sur ABC le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.
Le Pentagone a de son côté indiqué que le porte-avions USS Abraham Lincoln était maintenu dans la région ainsi qu'une présence "élevée" d'avions de combat.
Des personnes en deuil et des collègues récitent une prière au-dessus des corps drapés des travailleurs de la défense civile affiliés à l'association islamique des scouts al-Rissala, tués lors d'une frappe israélienne sur la ville de Tayr Dibba, dans le s
"Le nombre est très important et pourrait atteindre un million de personnes", ce qui équivaudrait à un sixième de la population totale du Liban et "pourrait être le plus grand déplacement de population de l'histoire du Liban", a déclaré Najib Mikati.
Un grand nombre de ces déplacés ont trouvé refuge à Beyrouth, dans des conditions précaires, et certains craignent que ces déplacements massifs ne menacent le fragile équilibre entre communautés sunnite, chrétienne, chiite et druze au Liban.
Cet appel survient dans un pays profondément divisé selon des lignes de fracture communautaires, ravivées par la décision du Hezbollah de rouvrir un front avec Israël en soutien au Hamas palestinien.
Samedi soir, le Premier ministre libanais Najib Mikati avait déjà appelé les Libanais à "se rassembler" pour préserver la paix civile.