BEYROUTH : L'armée libanaise a appelé dimanche la population à "préserver l'unité nationale" et la "paix civile" après la mort du chef du puissant Hezbollah chiite Hassan Nasrallah, tué vendredi dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth.
Cet appel survient dans un pays profondément divisé selon des lignes de fracture communautaires, ravivées par la décision du Hezbollah de rouvrir un front avec Israël en soutien au Hamas palestinien.
"L'armée appelle les citoyens à préserver l'unité nationale et à ne pas être entraînés dans des actions susceptibles d'affecter la paix civile en cette période dangereuse", écrit l'armée dans un communiqué.
"L'ennemi israélien tente de mettre en oeuvre un plan de destruction et de semer la division parmi les Libanais", ajoute-t-elle.
Des troupes supplémentaires ont été déployées depuis vendredi dans Beyrouth, où des dizaines de milliers de personnes venues des zones chiites ont trouvé refuge après avoir fui les bombardements israéliens, a indiqué un responsable de l'armée libanaise à l'AFP sous couvert d'anonymat.
Samedi soir, le Premier ministre libanais Najib Mikati avait déjà appelé les Libanais à "se rassembler" pour préserver la paix civile.
La coordinatrice des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaertn a également lancé un appel en ce sens sur X dimanche.
"Dans ce moment critique pour le Liban où l'incertitude se répand, il est temps pour le pays de se concentrer sur l'intérêt commun: un Etat en mesure d'assurer rapidement la sécurité et les besoins humanitaires", a-t-elle écrit.
La mort de Hassan Nasrallah a suscité un choc immense chez ses partisans, essentiellement issus de la communauté chiite, et, au-delà, plongé le Liban dans la stupeur.