Dix personnes ont été tuées mercredi dans deux frappes aériennes sur la capitale de la région dissidente du Tigré, selon des médecins
Les rebelles tigréens ont aussitôt accusé Addis Abeba de les avoir perpétrées. Le gouvernement éthiopien a lui assuré qu'il restait "engagé" dans les pourparlers de paix
Cette frappe, qui n'a pas pu être vérifiée de manière indépendante, intervient deux jours après que les rebelles du Tigré se sont dits prêts à participer à des pourparlers de paix sous l'égide de l'Union africaine
Les combats dans le nord de l’Éthiopie se déroulent sur plusieurs fronts depuis la reprise des hostilités après cinq mois de trêve le 24 août
Mais dans un communiqué diffusé dimanche soir, les autorités tigréennes issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) se sont dites disposées «à participer à un processus de paix robuste sous les auspices de l'UA»
Dès dimanche soir, l'UA s'est félicitée de l'annonce tigréenne, saluant une «opportunité unique»
L'EHRC, institution publique statutairement indépendante, dit dans un communiqué avoir «appris d'habitants et de responsables qu'en deux jours d'attaques, plus de 60 personnes avaient été tuées et plus de 70 blessées»
Des conflits, notamment territoriaux, opposent Oromo et Amhara - les deux plus importants groupes ethno-linguistiques de l'Ethiopie qui en compte plus de 80 - dans plusieurs zones frontalières entre les deux régions de l'Oromia et l’Amhara
«Les assaillants ont attaqué la ville depuis trois directions avec des armes à feu et ont poursuivi leurs attaques», a déclaré un homme, qui a fui la ville après avoir «vu l'attaque de (ses) propres yeux»
Les deux hommes ont déclaré que l'attaque a été menée par des hommes d'une milice de la région voisine de l'Amhara