Ces dispositions, qui tendent à présidentialiser le système de gouvernement hybride encadré par la Constitution de 2014, ont suscité l'ire du parti d'inspiration islamiste Ennahdha, principale adversaire de M. Saied
Elles renforcent en outre les inquiétudes pour la pérennité de la démocratie en Tunisie, seul pays à avoir réussi sa transition démocratique après le Printemps arabe dont il fut le berceau en 2011
Répondant à un appel publié sur les réseaux sociaux, les manifestants se sont rassemblés sur l'avenue Habib Bourguiba, qui traverse le coeur de la capitale
«Le peuple veut faire chuter le coup d'Etat», «Nous voulons la légitimité», «Constitution, liberté et dignité», scandaient les protestataires
Seifeddine Makhlouf a été poursuivi par la justice militaire après avoir perdu son immunité à la suite du coup de force du président Saied
«Nous n'avons pas peur du tribunal militaire mais nous refusons les coups d'Etat qui se servent de la justice militaire pour régler les comptes avec les opposants», a affirmé Seifeddine Makhlouf
Le président a évoqué la Constitution de 2014, affirmant qu'il la «respecte mais que l'on peut introduire des amendements au texte»
Sur les images diffusées sur la page Facebook de la présidence tunisienne, on voit le chef de l'Etat marcher sur l'avenue, être acclamé par la foule qui entonne l'hymne national