Les États-Unis ont exhorté samedi leurs citoyens en Afghanistan à éviter de se rendre à l'aéroport de Kaboul à cause des «menaces potentielles pour leur sécurité» près de ses portes
Les conditions à l'extérieur de l'aéroport international Hamid Karzai ont été chaotiques à la suite de la foule de personnes espérant fuir l'Afghanistan après que les talibans ont pris le contrôle du pays il y a une semaine
Des images tournées par la chaîne d'information britannique Sky News montrent les corps d'au moins trois personnes, vraisemblablement écrasées par la foule qui se presse contre les portes de l'aéroport
Pendant ce temps, le cofondateur et numéro deux des talibans, Abdul Ghani Baradar, est arrivé samedi à Kaboul après avoir passé deux jours à Kandahar, berceau du mouvement
Les projets d'évacuation «préparés par d'autres pays (notamment européens) sont largement entravés par la gestion des accès aux avions», déplore l'ONG
RSF préconise «la mise en place de facilités d'accès et d'identification pour les journalistes et les défenseurs des droits humains figurant sur les listes de différents pays et organisations»
Les Etats-Unis, qui prévoient d'évacuer plus de 30 000 Américains et civils afghans via leurs bases au Koweït et au Qatar, affirment avoir déjà fait sortir plus de 13 000 personnes depuis le 14 août
Malgré des jours d'échec, des milliers de familles se massaient encore samedi devant l'aérodrome, espérant monter dans un avion
Les Etats-Unis, qui prévoient d'évacuer plus de 30.000 Américains et civils afghans via leurs bases au Koweït et au Qatar, affirment avoir déjà fait sortir plus de 13.000 personnes depuis le 14 août
Mais le président américain a affirmé qu'il ne pouvait pas garantir «l'issue finale» de cette opération d'évacuation, l'une des «plus difficiles de l'histoire» au terme d'une guerre longue de vingt ans en Afghanistan
«Il sera à Kaboul pour rencontrer des responsables jihadistes et des responsables politiques pour l'établissement d'un gouvernement inclusif», a déclaré à l'AFP un haut responsable taliban
Le mollah Baradar était rentré mardi, deux jours après le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan, en provenance du Qatar où il dirigeait le bureau politique de leur mouvement
Les défis des talibans d’aujourd’hui sont de taille, et l’économie est le facteur clé pour les nouveaux maîtres de Kaboul
«Si les talibans n’accaparent pas le pouvoir et respectent les droits humains, l’accès à certaines réserves à l’étranger pour payer les factures du pays sera possible», affirme Torek Farhadi