Plus de deux semaines après être arrivée en tête des législatives anticipées, mais loin de la majorité absolue à l'Assemblée, la gauche revendique toujours le poste de Premier ministre mais continue de se diviser sur le nom de son candidat.
Face à ces divisions, le camp présidentiel espère tirer son épingle du jeu.
Âgé de 74 ans, André Chassaigne est l'un des piliers du Palais Bourbon où il siège depuis 2002 et préside le groupe communiste depuis 2012. Il s'y est notamment investi en faveur de la revalorisation des petites retraites agricoles.
Cyrielle Chatelain a estimé que la candidature d'André Chassaigne était la "plus à même de gagner" à gauche, après avoir retiré la sienne pour "ne pas faire durer une situation de blocage".
Après seulement six mois à son poste, Gabriel Attal a promis d'assurer "jusqu'à la dernière minute" la "continuité de l'État". Pour le camp présidentiel, "l'avenir est à écrire" après avoir "évité le pire", a insisté le Premier ministre démissionnaire, at
Socialistes, communistes et écologistes sont néanmoins revenus à la charge lundi soir en proposant une personnalité issue de la société civile.
L'impatience dissimule surtout la crainte que le camp présidentiel et la droite n'en profitent pour s'allier afin d'empêcher la gauche de gouverner.
"Il faut juste que les partis se ressaisissent, mettent toutes les histoires d'égos de côté et commencent à vraiment se recentrer sur ce qu'ils nous avaient promis".
M. Macron pourrait accepter la démission de Gabriel Attal, avec qui les relations sont très mauvaises, selon plusieurs sources au sein de la majorité.
Le camp présidentiel essaie de trouver une majorité alternative afin d'empêcher la coalition de gauche d'obtenir la présidence de l'Assemblée, surnommée le perchoir.
"L'idée était de voir (...) comment envisager qu'une autre personnalité que celle proposée par le Nouveau Front populaire préside l'Assemblée", confirme un participant.
Ce dossier du front républicain était à l'ordre du jour de la réunion matinale du groupe Renaissance, officiellement rebaptisé "Ensemble pour la République", autour de son nouveau président Gabriel Attal.
L'union des gauches, arrivée en tête contre toute attente mais sans majorité absolue, vit l'épreuve du feu en raison des désaccords entre les Insoumis de l'ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon et les socialistes.
En outre, le camp présidentiel, qui a réussi à préserver quelque 160 élus, reste en embuscade et n'a pas renoncé à former une majorité au centre.