Avant-hier, Alger était inquiète et déserte. La journée durant, ses principales artères sont restées quasiment désertes. Les quelques passants, manifestants potentiels ou piétons vaquant à leurs affaires, se mouvaient avec appréhension au milieu de haies de véhicules et d’hommes en bleu. Les quartiers connus pour leur animation contestataire ont été soumis à la même concentration de force publique. Et les badauds en civil avaient une chance sur deux d’être des policiers.
Pour le pouvoir, la capitale a toujours constitué le lieu à prémunir, en priorité, contre l’expression publique. Alors, pour que “l’ordre règne” à nouveau dans Alger que le mouvement populaire avait, depuis Février 2019, libéré de sa chape de plomb, il ne lésine plus sur les moyens. Avec une réelle efficacité, d’ailleurs, tant les moyens mobilisés et la violence développée sont, depuis deux semaines, à la mesure du mouvement à étouffer.
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