La capitale libanaise déterminée à renaître de ses cendres

Le shopping, les activités sportives et les spectacles reviennent dans la ville au milieu de la pandémie de Covid-19 et de l'explosion de 2020. (Photo fournie)
Le shopping, les activités sportives et les spectacles reviennent dans la ville au milieu de la pandémie de Covid-19 et de l'explosion de 2020. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 24 mai 2021

La capitale libanaise déterminée à renaître de ses cendres

  • La Commission nationale de suivi des mesures préventives contre le coronavirus recommande de rouvrir les cinémas et les théâtres à 50% de leur capacité d’accueil
  • «Les gens refusent d’accepter leur condition»

BEYROUTH: L’activité économique et la sphère du divertissement ont repris à Beyrouth et dans d'autres pôles touristiques libanais, en réponse à la baisse du nombre de cas de Covid-19 dans le pays.

Certains hôpitaux ont annoncé la fermeture imminente de leurs départements dédiés au coronavirus à l’origine de la pandémie. La Commission nationale de suivi des mesures préventives contre le coronavirus recommande pour sa part de rouvrir les cinémas et les théâtres à 50% de leur capacité d’accueil. Les restaurants et les cafés sont également autorisés à prolonger leurs heures d'ouverture.

Samedi dernier, pour la première fois depuis le 4 août, des tentes ont été érigées au centre-ville de Beyrouth sous la bannière de «Souk Al-Balad». L’initiative, lancée par l'association Ardona avec le soutien des marchés de Beyrouth et en collaboration avec Solidere, a pour objectif d’aider les petits producteurs à écouler leurs produits agricoles et artisanaux.

Un marathon féminin s’est déroulé dimanche sur le front de mer de Beyrouth, organisé par l’Association du marathon de Beyrouth. Au cours des prochaines semaines, le centre de Beyrouth accueillera de nombreuses activités ludiques, dont un défilé de mode consacré aux enfants.

Adib Al-Naqeeb, directeur du département marketing chez Solidere, explique à Arab News que les «marchés de Beyrouth stagnent en raison des confinements et de l'explosion du port. Le moment semble propice à inciter les gens à sortir de leur isolement, nous avons prévu des activités qui rendent les gens heureux et redonnent un regain d’espoir».

Jean Beyrouthi, secrétaire général de la Fédération des syndicats touristiques, estime que les «gens ont décidé de résister aux crises provoquées par les politiciens et de passer à autre chose. Sinon, ce sera le suicide collectif».

«Les gens refusent d’accepter leur condition. Une fois les mesures sanitaires de la Covid-19 assouplies, on les voit retourner aux restaurants et aux cafés et à la vie nocturne, dans la mesure où ils peuvent se le permettre. Les institutions touristiques ont décidé de fixer le taux de change du dollar à 5 000 livres libanaises dans leurs transactions afin de continuer à rouler, même si le taux de change vaut deux fois ce montant sur le marché noir».

Beyrouthi pense que le nombre élevé de réservations de mariage dans les hôtels est dû aux expatriés libanais «qui ne sont pas rentrés au Liban depuis près de deux ans. Ils veulent être heureux et oublier ce que les politiciens leur ont fait».

La majorité des Libanais optent pour le tourisme local, après que la pandémie ait empêché les voyages à l'étranger, et que l'effondrement de la livre libanaise ait causé .

Pierre Achkar, président du Syndicat des propriétaires d'hôtels au Liban, rappelle que le «secteur du tourisme dépend de la visite des expatriés libanais pendant la saison estivale. Entre 650 000 et 700 000 Libanais partent généralement à l'étranger, en Turquie, à Chypre, dans les îles grecques et ailleurs pour leurs vacances d'été, ce qui est impossible à l'heure actuelle en raison des difficultés économiques. Nous espérons donc les voir se tourner cette année vers le tourisme local».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.