Cluster à Bordeaux: 5 000 doses pour commencer à vacciner un quartier entier

Un centre de vaccination à Bordeaux. (Photo, AFP)
Un centre de vaccination à Bordeaux. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 22 mai 2021

Cluster à Bordeaux: 5 000 doses pour commencer à vacciner un quartier entier

  • Un centre éphémère de vaccination va être mis en place «si possible dès mercredi» dans ce quartier de Bacalan, dans le nord de la ville
  • Les personnes testées positives, en majorité jeunes, enfants et parents de jeunes enfants fréquentant une même école, n'ont pas été hospitalisées et présentent «les symptômes habituels, voire pas de symptômes»

BORDEAUX: Quelque 19 000 doses ont été débloquées afin de vacciner toute la population majeure d'un quartier de Bordeaux après la découverte d'un cluster d'une cinquantaine de cas positifs à un variant « préoccupant », a-t-on appris samedi auprès du directeur de l'Agence régionale de Santé. 

Un centre éphémère de vaccination doit par ailleurs être mis en place « si possible dès mercredi » dans ce quartier de Bacalan, dans le nord de la ville, a indiqué la mairie de Bordeaux. 

Dans un premier temps, l'ARS Nouvelle-Aquitaine avait expliqué samedi que 15 000 doses de vaccin supplémentaires seraient acheminées dans les trois semaines, dont 5 000 la semaine prochaine, mais son directeur Benoît Elleboode a plus tard indiqué avoir finalement reçu confirmation pour un total 19 000 doses (Pfizer et Moderna). 

Outre le centre éphémère, dont le lieu n'a pas encore été déterminé, ces doses serviront à fournir en vaccin Moderna des pharmacies du quartier et des alentours afin d'accélérer les injections. 

Le cluster qui s'est formé à Bacalan, annoncé vendredi par l'ARS, compte une cinquantaine de personnes positives à un variant « déjà connu mais très rare jusqu'à présent » dans le cadre de la pandémie de Covid-19, selon le professeur Patrick Dehail, conseiller scientifique et médical de l'ARS. 

« C'est un 'variant préoccupant', comme l'étaient par exemple les variants anglais et indien. Sa souche est anglaise mais avec une mutation », disait-il vendredi. 

Appelé VOC 20I/484Q, il est pour la première fois à l'origine d'un cluster aussi important. Le cluster à Bordeaux s'est formé à partir de « deux chaînes de transmission » selon Santé publique France. « Elles touchent un quartier de Bordeaux et d'autres quartiers/communes à proximité ».  

Les personnes testées positives, en majorité jeunes, enfants et parents de jeunes enfants fréquentant une même école, n'ont pas été hospitalisées et présentent « les symptômes habituels, voire pas de symptômes » d'après le professeur Dehail. 

Pour Benoît Elleboode, cité par francetvinfo.fr, « des éléments indiquent que ce variant n'est pas résistant à la vaccination, puisque les personnes plus âgées (...) ont l'air de ne pas avoir été contaminées par ce virus ». 

« C'est un avertissement! Il y a de l'euphorie depuis mercredi (et la réouverture des terrasses, commerces non essentiels et lieux de culture, ndlr), et je la partage, mais il ne faut surtout pas baisser la garde », a déclaré le maire EELV de Bordeaux Pierre Hurmic, qui s'est rendu samedi au centre de dépistage massif installé vendredi à Bacalan. 

Environ 260 personnes ont pu être testées vendredi dans ce centre gratuit monté jeudi en seulement 24h et ouvert pour 7 jours, a expliqué Vincent Maurin, le maire-adjoint du quartier Bordeaux-Maritime, qui comprend Bacalan (environ 8000 habitants). 

Les résultats de cette première journée de dépistage sont attendus en cours de semaine prochaine. 

L'école Charles-Martin, fermée le 17 mai après les premiers cas détectés parmi des élèves (10 positifs au total), rouvrira ses portes mardi après sept jours de fermeture, a indiqué M. Maurin, qui en est le directeur. 

 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.