Conférence inaugurale États-Unis-Liban sur le ressourcement de la défense 

Le département d’État des États-Unis a hâte d’examiner les progrès du partenariat États-Unis-FAL lors de la prochaine conférence sur le ressourcement de la défense en 2022. (Photo, AFP)
Le département d’État des États-Unis a hâte d’examiner les progrès du partenariat États-Unis-FAL lors de la prochaine conférence sur le ressourcement de la défense en 2022. (Photo, AFP)
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Conférence inaugurale États-Unis-Liban sur le ressourcement de la défense 

  • Le Liban est l’un des principaux bénéficiaires de l’aide à la sécurité du département d’État américain
  • Le département d’État des États-Unis a réaffirmé son engagement envers les FAL en annonçant une aide de 120 millions de dollars

WASHINGTON : Le soutien militaire des États-Unis aux forces armées libanaises a été fondamental pour assurer leur capacité à maintenir la stabilité dans l’environnement de turbulences politiques et économiques auquel fait face le pays. 

En décembre 2019, l'administration Trump avait dégelé une contribution militaire de 105 millions de dollars, destinés à l'armée libanaise, sans plus de précisions.

Depuis 2006 (la guerre de 33 jours entre le Liban et Israël), Washington a fourni au Liban plus de 1,8 milliard de dollars de soutien en matière de sécurité.

Selon un communiqué du département d’État des États-Unis, celui-ci a tenu avec les Forces armées libanaises sa première conférence sur le ressourcement de la défense le 21 mai 2021. C.S. Eliot Kang, haut fonctionnaire chargé du contrôle des armements et de la sécurité internationale, était à la tête de la délégation américaine et le commandant des Forces armées libanaises (FAL), le général Joseph Aoun, à celle de la délégation libanaise. Parmi les autres participants américains on peut citer la sous-secrétaire à la Défense par intérim chargée des affaires de sécurité internationale Mara Karlin, l’ambassadrice des États-Unis au Liban Dorothy Shea, la sous-secrétaire d’État par intérim à la Sécurité régionale et à l’Assistance à la sécurité Mira Resnick, la sous-secrétaire d’État par intérim aux Affaires du Levant Aimee Cutrona et des représentants du bureau du secrétaire à la Défense et de l’Agence de coopération en matière de sécurité et de défense.

Lors de cette conférence virtuelle, les délégations ont souligné la solidité du partenariat entre les États-Unis et les FAL et ont discuté de moyens d’approfondir la coopération en matière de sécurité. Les participants ont commémoré l’achèvement d’une feuille de route non contraignante d’assistance à la sécurité sur cinq ans qui aligne le soutien annuel prévu des États-Unis aux FAL avec les priorités communes en matière de lutte contre le terrorisme, de sécurité des frontières et de renforcement des institutions de défense, ce qui permettra une planification conjointe efficace des futurs besoins de défense.

Les délégations ont discuté de la détérioration des conditions économiques, politiques et humanitaires affectant la population et l’armée du Liban. Le département d’État des États-Unis a réaffirmé son engagement envers les FAL en annonçant une aide de 120 millions de dollars au titre du financement militaire étranger (FMF) au Liban pour l’exercice fiscal 2021, sous réserve des procédures de notification du Congrès, ce qui représente une augmentation de 15 millions de dollars par rapport aux niveaux de l’année précédente. Le Liban est l’un des principaux bénéficiaires de l’aide à la sécurité du département d’État américain.

Les délégations ont également discuté de moyens de tirer parti de l’ensemble des pouvoirs conférés par la législation américaine grâce auxquels les États-Unis peuvent fournir une assistance supplémentaire aux FAL dans le contexte de la crise économique au Liban. Ce mois-ci, par exemple, le département de la Défense des États-Unis a notifié au Liban le projet de transfert de trois patrouilleurs de classe Protector à la marine libanaise, qui, une fois livrés en 2022, viendront renforcer la capacité de la marine libanaise à contrer les menaces extérieures et régionales, et protéger la liberté de navigation et de commerce dans le domaine maritime.

Le département d’État des États-Unis a hâte d’examiner les progrès du partenariat États-Unis-FAL lors de la prochaine conférence sur le ressourcement de la défense en 2022.


Quatre journalistes tués à Gaza, le nombre de morts parmi les professionnels des médias dépasse cent

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
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  • Cent quatre journalistes palestiniens, ainsi que deux journalistes israéliens et trois libanais, auraient été tués depuis le début du conflit
  • Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat

LONDRES: L’Autorité des médias de Gaza a déclaré jeudi que quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, ce qui porte à plus de cent le nombre total de journalistes tués dans le conflit.

Selon l’agence Anadolu, les victimes sont Hail al-Najjar, éditeur vidéo à Al-Aqsa Media Network, Mahmoud Jahjouh, photojournaliste pour le site Palestine Post, Moath Moustafa al-Ghefari, photojournaliste pour le site Kanaan Land et pour la Palestinian Media Foundation, et Amina Mahmoud Hameed, présentatrice de programmes et rédactrice dans plusieurs organes de presse.

Le Bureau de presse de Gaza a indiqué que les quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, mais il n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les circonstances de leur mort.

Au total, cent quatre journalistes palestiniens, deux israéliens et trois libanais ont été tués depuis le début du conflit, le 7 octobre.

Ces dernières pertes s’ajoutent au lourd tribut déjà payé par les professionnels des médias. Selon le Comité pour la protection des journalistes, le conflit de Gaza constitue le conflit le plus meurtrier pour les journalistes et les professionnels des médias depuis que l’organisation a commencé à tenir des registres.

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat.

Jeudi, l’Afrique du Sud, qui a porté plainte contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de justice, a demandé à cette dernière d’ordonner à Israël de mettre fin à son assaut contre Rafah.

Selon les autorités médicales de Gaza, plus de 35 200 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 79 200 ont été blessés depuis le début du mois d’octobre, lorsqu’Israël a lancé son offensive, répondant à une attaque du Hamas.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: l'armée annonce avoir trouvé et rapatrié les corps de trois otages de Gaza

Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
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  • L'armée israélienne a récupéré «les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari
  • Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir découvert dans la bande de Gaza les corps de trois otages israéliens enlevés lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre en Israël et les avoir rapatriés.

L'armée a récupéré "les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, ajoutant qu'ils avaient été "brutalement assassinés" par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova et "leur corps emmenés" à Gaza.

Selon l'amiral Hagari, les corps des otages ont été récupérés "durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements" sur la base de renseignements obtenus notamment "lors d'interrogatoire de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza" et ont été identifiés à l'institut national de Médecine légale israélien.

Germano-Israélienne de 22 ans, Shani Louk était apparue dans une vidéo sur les réseaux sociaux, allongée sur le ventre, apparemment inconsciente et à moitié dénudée, à l'arrière d'un pick-up dans la bande de Gaza.

Amit Buskila était âgée de 27 ans et Itzhak Gelerenter de 56 ans lors de l'attaque.

"Le retour de leurs corps est un rappel douloureux et brutal que nous devons rapidement ramener tous nos frères et soeurs de leur cruelle captivité", les vivants et les morts, a réagi le Forum des familles d'otages, principale association de proches.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'attaque surprise menée depuis la bande de Gaza par des commandos du Hamas dans le sud israélien a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 360 personnes ont été tuées sur le seul site du festival de musique Nova, organisé dans le sud d'Israël, tout près de la frontière avec la bande de Gaza.

En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts sur la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a adressé ses condoléances aux familles. "Cette perte terrible brise le coeur", nous "pleurons avec les familles", a assuré M. Netanyahu, promettant de ramener "tous les otages, les vivants et les morts".

 

 


Tunisie: l'ONU dénonce «l'intimidation et le harcèlement» des avocats

Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
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  • «L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées», exige le Haut-Commissariat
  • Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était «très préoccupé par le fait que des migrants sont de plus en plus souvent pris pour cible»

GENEVE: Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé vendredi "l'intimidation et le harcèlement" dont sont victimes en Tunisie des avocats et membres des médias critiques du gouvernement et de ses politiques migratoires.

Les perquisitions contre l'Ordre des avocats dans ce pays "portent atteinte à l'Etat de droit et violent les normes internationales relatives à la protection de l'indépendance et de la fonction des avocats. De tels actes constituent des formes d'intimidation et de harcèlement", a dénoncé Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat à Genève, lors d'un point de presse.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, "exhorte les autorités à respecter et à sauvegarder les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, qui sont garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la Tunisie est partie", a souligné Mme Shamdasani.

"L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées", exige encore le Haut-Commissariat, ajoutant que "les droits humains de tous les migrants doivent être protégés et les discours de haine xénophobe doivent cesser".

Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était "très préoccupé par le fait que des migrants, pour la plupart originaires du sud du Sahara, ainsi que les personnes et les organisations qui leur viennent en aide, en Tunisie, sont de plus en plus souvent pris pour cible".

Et elle a dénoncé "une augmentation de l'utilisation d'une rhétorique déshumanisante et raciste à l'encontre des migrants noirs et des Tunisiens noirs".

Le président tunisien Kais Saied, qui concentre tous les pouvoirs depuis juillet 2021, s'est insurgé jeudi contre les critiques occidentales, défendant la légalité de ces mesures.