Onze jours de conflit entre Israël et le Hamas en quelques chiffres

Des manifestants palestiniens lancent des pierres au milieu d'affrontements avec les forces de sécurité israéliennes au checkpoint de Hawara au sud de la ville de Naplouse, en Cisjordanie occupée, le 21 mai 2021 (Photo, AFP)
Des manifestants palestiniens lancent des pierres au milieu d'affrontements avec les forces de sécurité israéliennes au checkpoint de Hawara au sud de la ville de Naplouse, en Cisjordanie occupée, le 21 mai 2021 (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 21 mai 2021

Onze jours de conflit entre Israël et le Hamas en quelques chiffres

  • Depuis le 10 mai, 243 Palestiniens, dont 66 enfants, ont été tués par des frappes israéliennes sur la bande de Gaza en riposte à des tirs de roquettes depuis l'enclave palestinienne vers Israël
  • Des 4 070 roquettes lancées par le Hamas, 90% ont été interceptées par le système de défense antimissile israélien «Dôme de fer», a rapporté l'armée

JÉRUSALEM: Israël et le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, ont fini par s'entendre sur un cessez-le-feu entré en vigueur vendredi, mettant un terme à 11 jours de violences ayant fait plus de 243 morts côté palestinien et 12 côté israélien.   

1
Les Palestiniens prient devant les corps des membres des Brigades Ezz-Al Din Al-Qassam, la branche armée du mouvement Hamas, qui sont morts dans le bombardement israélien d'un tunnel, lors de leurs funérailles à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, en mai 21, 2021 (Photo, AFP)

Voici en quelques chiffres le bilan de ces affrontements, les plus meurtriers depuis la guerre de 2014 entre Israël et le Hamas.  

Gaza   

Depuis le 10 mai, 243 Palestiniens, dont 66 enfants, ont été tués par des frappes israéliennes sur la bande de Gaza en riposte à des tirs de roquettes depuis l'enclave palestinienne vers Israël, selon le ministère de la Santé local.   

Parmi les morts figurent deux médecins, dont le chef du service de médecine interne à l'hôpital de Shifa, principal hôpital de la ville de Gaza.    

Plus de 1 900 Palestiniens ont également été blessés, dont 560 enfants, selon la même source  

Environ 91 000 Gazaouis ont été déplacés selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).   

Près de 1 500 habitations ont été touchées par des frappes, dont 205 tours résidentielles et maisons complètement détruites, selon le Hamas.  

Soixante-quinze établissements gouvernementaux et publics ont été endommagés, toujours d'après le mouvement islamiste.   

Quatorze kilomètres de conduites d'eau, 50 puits et 17 kilomètres de conduites d'eaux usées ont été endommagés, a-t-il également indiqué.  

Neuf lignes électriques ont été coupées et 31 postes électriques et 79 kilomètres de câbles touchés.  

Plus de 450 véhicules ont été détruits ou lourdement endommagés, toujours selon le Hamas.   

Trois mosquées ont été complétement détruites et une église a été endommagée, a indiqué le mouvement islamiste.  

1
Cette vue aérienne prise le 21 mai 2021 montre un quartier de Beit Hanun dans le nord de la bande de Gaza, qui a été visé par les frappes aériennes israéliennes (Photo, AFP)

 Israël   

Du fait de roquettes lancées sur Israël depuis la bande de Gaza par le Hamas, 12 personnes ont été tuées, en grande majorité des Israéliens, parmi lesquelles un enfant israélien de 6 ans et une adolescente arabe israélienne de 16 ans et son père.  

Parmi les morts figurent aussi une ressortissante indienne et deux ressortissants thaïlandais.   

Selon le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge, 357 personnes ont été blessées.   

Des 4 070 roquettes lancées par le Hamas, 90% ont été interceptées par le système de défense antimissile israélien « Dôme de fer », a rapporté l'armée.  

2 061 habitations et 1 367 voitures touchées par des roquettes dans le sud et le centre d'Israël ont fait l'objet de demandes de dédommagements, a indiqué le service des impôts israélien qui traite ces demandes  

1
Le système de défense antimissile israélien « Dôme de fer », intercepte les roquettes lancées depuis la bande de Gaza le 18 mai 2021 (Photo, AFP)

Cisjordanie occupée 

En Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, les affrontements entre Palestiniens et forces israéliennes ont fait plus de 25 morts palestiniens en 11 jours, selon les autorités sanitaires palestiniennes.    

D'après l'armée israélienne, au moins cinq assaillants ont été abattus après avoir tenté d'attaquer les forces israéliennes. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.