LONDRES: Le géant de la technologie Google a reçu une lettre de 250 employés juifs qui l’exhorte à faire plus dans le but de soutenir le peuple palestinien.
Le groupe, qui porte le nom de Jewish Diaspora in Tech (JDT), a demandé au PDG Sundar Pichai d’accorder la même assistance financière aux Palestiniens que Google accorde aux groupes humanitaires israéliens.
La requête survient au milieu d’une escalade des frappes aériennes israéliennes qui ont fait plus de 200 morts et des milliers de blessés dans la bande de Gaza.
JDT a également demandé à la société mère de Google, Alphabet, de réévaluer ses relations commerciales avec les entreprises et les institutions qui facilitent l'oppression des Palestiniens.
De plus, le groupe exhorte Alphabet de reconnaître publiquement que les Palestiniens sont touchés de manière disproportionnée par les affrontements entre les forces israéliennes et les militants.
«Nous demandons aux décideurs de Google de faire une déclaration au nom de l'entreprise qui reconnaisse la violence en Palestine et en Israël. Elle doit reconnaître explicitement le tort causé aux Palestiniens par l'armée israélienne ainsi que par la violence des gangs», a écrit le groupe.
«L'antisionisme n'est pas synonyme d’antisémitisme, et cet amalgame nuit à la quête des Palestiniens comme des juifs pour la justice car il limite la liberté d'expression et en détourne l'attention des actes d'antisémitisme véritables».
Jewish Diaspora in Tech a révélé que des membres d'un groupe d'employés juifs officiel au sein de Google, connus sous le nom de Jewglers, avaient tenté d’inciter la société à soutenir «publiquement l'État souverain d'Israël». Cette démarche, selon JDT, priorise une «perspective pro-israélienne unilatérale» du conflit, en plus de faire taire les voix des antisionistes juifs de Google.
«Nous convenons qu'une réponse de la part de la direction de Google est nécessaire, mais nous pensons que toute réponse qui reconnaît la violence à l’encontre les Israéliens mais ne reconnaît pas la même violence contre les Palestiniens est pire que l’absence de réponse», ajoute JDT.
Un membre du groupe s’est confié au média américain The Verge. «Nous avons été contraints de créer notre propre espace car nous n'étions littéralement pas autorisés à exprimer nos points de vue».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com