Tunisie: Kamel Akrout, l’ex-amiral qui rêve de Carthage

L'ex-amiral tunisien Kamel Akrout arrive à l'aéroport international de Tunis-Carthage à Tunis le 31 janvier 2018, avant la première visite d'État du président français Emmanuel Macron en Tunisie. (Photo, AFP)
L'ex-amiral tunisien Kamel Akrout arrive à l'aéroport international de Tunis-Carthage à Tunis le 31 janvier 2018, avant la première visite d'État du président français Emmanuel Macron en Tunisie. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 19 mai 2021

Tunisie: Kamel Akrout, l’ex-amiral qui rêve de Carthage

  • Depuis neuf mois, il passe le plus clair de son temps à se vendre comme une figure ayant un projet pour le pays – le redressement –, soucieux exclusivement des intérêts de la Tunisie
  • S’il ne clame pas encore sur les toits son intention de se lancer à la conquête de la présidence, l’amiral à la retraite ne la nie pas non plus

TUNIS: Kamel Akrout, ancien premier conseiller à la sécurité nationale du président, Béji Caïd Essebsi, veut emboîter le pas à son défunt ex-patron. En endossant l’habit présidentiel après l’uniforme militaire. 

Pour Kamel Akrout, l’heure de la retraite – la vraie – n’a visiblement pas encore sonné. En remettant sa démission le 30 octobre 2019 au président nouvellement élu, Kaïs Saïed, le premier conseiller à la sécurité nationale de son défunt prédécesseur, l’amiral Kamel Akrout, ignorait peut-être ce qu’il allait faire après. En revanche, il savait sans aucun doute ce qu’il n’avait nullement l’intention de faire: rejoindre l’armée des retraités.

Tout comme il avait accepté de rejoindre le président, Béji Caïd Essebsi, au palais de Carthage en septembre 2017, deux ans après son départ à la retraite, afin de le conseiller sur les questions de sécurité, l’ex-amiral a repris du service un an après avoir rendu son tablier à Kaïs Saïed. Cette fois-ci principalement sur le terrain politique. 

Les spécialités et métiers qu’il a acquis vont du domaine maritime et naval à la sécurité internationale et à l’antiterrorisme, en passant par la plongée sous-marine, les explosifs, et la stratégie de défense

Depuis neuf mois, il passe le plus clair de son temps à se vendre comme une figure ayant un projet pour le pays – le redressement –, soucieux exclusivement des  intérêts de la Tunisie. Contrairement, souligne-t-il, aux dirigeants actuels qu’il fustige en permanence. 

Dans cet objectif, en septembre, et simultanément, Kamel Akrout publie un livre autobiographique (Les Mille Feuilles d’une vie) et se dote d’une page Facebook personnelle qui, depuis, constitue son principal porte-voix. Mais il lui arrive également de publier des articles et de réussir à se faire interview fréquemment par des journaux, sites web, radios et télévisions. 

Deux mois plus tard, en novembre, il crée l’Association internationale de prospective et des études stratégiques et sécuritaires avancées (Aipessa) dont il est président. Ce think tank, qui se présente comme «l’un des meilleurs de la région Mena (Middle East and North Africa) et d’Afrique subsaharienne», propose à ses clients, gouvernement et institutions, «des outils », de «nouvelles idées, des stratégies efficaces et des solutions de haute qualité et évolutives» en matière de sécurité nationale, géostratégie et intelligence. Un travail pour lequel son parcours professionnel l’a plutôt bien préparé.

 

À la conquête du sommet de l'État

Kamel Akrout n’a pas cessé de se former durant sa carrière. En trente-trois ans, il a fréquenté sept écoles et centres de formation dans quatre pays: Grèce (Académie navale hellénique); États-Unis (Salvage Training Center, US Explosive Ordnance Disposal Training Center et College of International Security Affairs); Allemagne (International War College) et Tunisie (École d’État-Major et Institut de défense nationale).

Les spécialités et métiers qu’il a acquis vont du domaine maritime et naval à la sécurité internationale et à l’antiterrorisme, en passant par la plongée sous-marine, les explosifs, et la stratégie de défense.

Certains lui prêtent l’ambition de devenir roi à la place du roi, et, donc, l’intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Un scénario que plusieurs faits tendent à confirmer.

Je suis fier d’avoir appartenu pendant plus de quarante ans à notre armée

- Kamel Akrout

Primo, l’Aipessa elle-même. Par son organisation – des comités thématiques mais aussi une structure dédiée aux jeunes et aux membres, dont la liste n’est pas accessible au grand public –, ressemble à la fois à un think tank et à une équipe de campagne électorale, voire un gouvernement de l’ombre. 

Secundo, s’il ne clame pas encore sur les toits son intention de se lancer à la conquête de la présidence, l’amiral à la retraite ne la nie pas non plus. 

À un journaliste du quotidien de langue arabe Assabah qui lui demandait s’il avait l’intention de gouverner avec les militaires, Kamel Akrout s’est déclaré «fier d’avoir appartenu pendant plus de quarante ans à notre armée», mais ne s’est pas défendu de l’affirmation qu’il voulait exercer le pouvoir.

Tertio, comme toute personnalité politique s’apprêtant à se lancer dans une bataille électorale, le président de l’Aipessa devrait, le moment venu, s’adosser à un parti politique, donc en créer un. Sauf que le candidat putatif à la présidence semble avoir choisi de prendre un raccourci en prenant le contrôle d’une formation existante. Laquelle serait le Parti destourien libre (PDL). C’est du moins ce dont l’a récemment accusé Mme Abir Moussi, la présidente de cette formation, donnée par les sondages victorieuse aux prochaines élections législatives. 

Une accusation contre laquelle l’intéressé ne s’est défendu que du bout des lèvres, en se contentant d’affirmer qu’il «rencontre les Tunisiens dans différentes régions du pays (…)», ne leur «demande de lui montrer leurs cartes d’adhésion à un parti» et «ne peux pas interdire l’accès» à ces rencontres ouvertes à quiconque veut l’écouter.

 


La Sûreté publique saoudienne publiera samedi les instructions pour obtenir le permis d’entrée à La Mecque avant la saison du Hajj

La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
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  • La Direction générale des passeports a déclaré qu’elle avait commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque
  • Tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes

RIYAD: La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d’entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Elle a par ailleurs expliqué que tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes et a indiqué que ceux qui n’obtiennent pas les permis nécessaires se verront interdire l’accès à la Ville sainte.

La Direction générale des passeports a également déclaré avoir commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque afin de simplifier les procédures d’entrée pour les résidents pendant la saison du Hajj.

Le service numérique, accessible via la plate-forme en ligne Absher et le portail Muqeem du ministère de l’Intérieur, permettra à ceux qui souhaitent obtenir un permis d’entrée de soumettre leurs documents en ligne sans avoir à se rendre en personne dans les bureaux de passeports.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des préparatifs de l’Expo 2030 avec le chef du BIE

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions, Dimitri Kerkentzes. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions, Dimitri Kerkentzes. (SPA)
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  • Au cours de la réunion, les deux responsables ont discuté des préparatifs du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 à Riyad
  • «Nous avons mis l’accent sur l’importance d’une planification minutieuse afin d’organiser une Exposition universelle transformatrice en 2030», a indiqué M. Kerkentzes

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions (BIE), Dimitri Kerkentzes.

Au cours de la réunion, les deux responsables ont discuté des préparatifs du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 à Riyad et de la coordination pour faire en sorte que l’exposition soit «exceptionnelle», a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

«Nous avons mis l’accent sur l’importance d’une planification minutieuse afin d’organiser une Exposition universelle transformatrice en 2030», a écrit M. Kerkentzes sur la plate-forme X.

Mercredi, le secrétaire général du BIE s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salmane.

L’Exposition universelle 2030 se tiendra à Riyad, le Royaume s’étant imposé face à la Corée du Sud et à l’Italie pour accueillir le prestigieux événement en novembre 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un éminent médecin de Gaza est mort sous la torture dans une prison israélienne

Le Dr Al-Bursh était le chef du service d’orthopédie du complexe médical Al-Shifa à Gaza. (Photo fournie)
Le Dr Al-Bursh était le chef du service d’orthopédie du complexe médical Al-Shifa à Gaza. (Photo fournie)
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  • Le Dr Al-Bursh est décédé à la prison d’Ofer, un établissement pénitentiaire géré par Israël en Cisjordanie, selon la Société des prisonniers palestiniens
  • Dans son communiqué, la prison n’a cependant pas fourni de détails sur la cause du décès. Un porte-parole des services pénitentiaires a assuré qu’une enquête était en cours

GAZA: Adnan al-Bursh, chirurgien palestinien et ancien chef du service d’orthopédie du complexe médical Al-Shifa à Gaza, a été tué le 19 avril sous la torture dans une prison israélienne.

Selon un communiqué de la Société des prisonniers palestiniens, le Dr Al-Bursh, âgé de 50 ans, est décédé à la prison d’Ofer, un établissement pénitentiaire géré par Israël en Cisjordanie.

D’après la Commission palestinienne des affaires civiles, son corps est toujours détenu par les autorités israéliennes.

La Société des prisonniers palestiniens considère la mort du médecin en détention israélienne comme un «assassinat».

Le Dr Al-Bursh, qui était un éminent chirurgien à Al-Shifa, le plus grand hôpital de Gaza, travaillait semble-t-il à l’hôpital Al-Awada, dans le nord de la bande de Gaza, lorsqu’il a été arrêté par les forces israéliennes.

Le 19 avril, les services pénitentiaires israéliens l’ont déclaré mort, affirmant que le médecin était détenu pour des «raisons de sécurité nationale».

Dans son communiqué, la prison n’a cependant pas fourni de détails sur la cause du décès. Un porte-parole des services pénitentiaires a assuré qu’une enquête était en cours.

Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, a fait savoir jeudi qu’elle était «extrêmement alarmée» par la mort du chirurgien palestinien.

«J’exhorte la communauté diplomatique à prendre des mesures concrètes pour protéger les Palestiniens. Aucun Palestinien n’est en sécurité sous l’occupation israélienne aujourd’hui», a-t-elle écrit sur X.

Depuis le 7 octobre, date à laquelle Israël a lancé sa campagne de bombardements de représailles dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a mené plus de 435 attaques contre des établissements médicaux dans l’enclave palestinienne assiégée, faisant au moins 484 morts parmi les membres du personnel médical, selon les chiffres de l’ONU.

Les autorités sanitaires de Gaza ont toutefois indiqué dans un communiqué que la mort du Dr Al-Bursh portait à 496 le nombre de professionnels de la santé tués dans le cadre de l’attaque en cours contre la bande de Gaza.

Les organisations de prisonniers palestiniens rapportent que l’armée israélienne a détenu plus de 8 000 Palestiniens rien qu’en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Parmi eux, 280 sont des femmes et au moins 540 sont des enfants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com